PARIS (AFP) - Le 6 juillet prochain à 19h30, heure de Singapour (11h30 GMT, 13h30 heure de Paris) sera connu le nom de la ville organisatrice des jeux Olympiques de 2012: Paris, Londres, Madrid, New York ou Moscou.

La Commission d'évaluation du Comité international olympique (CIO) a terminé cette semaine par Moscou sa tournée des cinq villes candidates sans que ne se dégage encore de véritable favorite.

La Commission, présidée par la Marocaine Nawal El Moutawakel, médaillée d'or du 400 m haies aux JO de Los Angeles (1984), va maintenant rédiger son rapport avant le 6 juin, soit un mois avant l'élection de la ville par les quelque 120 membres du Congrès du CIO, qui se tiendra à Singapour et votera le 6 juillet.

C'est sur la base de ce rapport, auquel on prête une réelle influence sur le choix de 20 à 30 % des votants, que les membres du CIO du monde entier fonderont en partie leur décision, ainsi que sur le dernier exposé des candidats qui se succèderont à la tribune du Congrès de Singapour à partir de 9h00 du matin (heure locale) le 6 juillet.

Chaque ville aura une heure pour faire son dernier exposé et répondre aux questions des congressistes: Paris ouvrira le bal, avant New York, Moscou, Londres et Madrid.

Le vote aura lieu à partir de 17h45 locales et l'annonce officielle de la ville élue sera faite solennellement par le président du CIO, le Belge Jacques Rogge, à 19h30 locales.

Dossiers solides

L'étude des dossiers des cinq candidates montre qu'ils répondent tous aux principales exigences du CIO sur la sécurité, la lutte contre le dopage, le développement durable, le coût ou la compacité des sites...

Moscou joue sur le faible coût de son projet: quelque 2 milliards de dollars, la ville mettant en avant une grande partie des infrastructures sportives dont elle dispose depuis les Jeux de 1980.

"Moscou n'est pas un outsider. Ils ont présenté un dossier solide", a conclu la Commission. Outre son expérience, la capitale russe peut se reposer sur l'organisation de plus d'une centaine de championnats du monde ou d'Europe.

Le dossier de Paris a été jugé "d'excellente qualité". Le petit plus des Français pourrait être l'implication forte des sportifs français dans les Jeux. "Non seulement ils soutiennent la candidature, mais en plus ils y sont très impliqués".

La capitale française qui n'a plus accueilli les jeux d'été depuis 1924, dispose d'un bon dossier sur la sécurité, d'engagements sur l'environnement et le développement durable et a le soutien de 87% de la population.

New York a touché par son "enthousiasme", mais bute sur un gros point d'interrogation concernant le futur stade olympique.

Compacité

La clef de voûte de la candidature new-yorkaise est en effet un projet de stade à toit rétractable, très controversé, d'un coût prévisionnel de 1,4 milliard de dollars (1,06 milliard d'euros) sur les 3,6 milliards (2,7 milliards d'euros) du budget prévu par le comité de candidature NYC2012.

Le maire de New York, Michael Bloomberg, et le gouverneur de l'Etat, George Pataki, se sont engagés à ce que le projet soit validé avant le vote du CIO, début juillet à Singapour. Ecueil principal, d'autres promoteurs sont prêts à proposer plus d'argent que NYC2012 pour acquérir le site prévu, Hudson Yards, à l'ouest de Manhattan.

Londres a frappé par sa "passion". La commission a assuré avoir vu toutes ses questions trouver une "réponse", "apprécié" le fait que le dossier londonien propose des sites compacts et assure "un très bon legs sportif et urbain".

Elle s'est aussi dite "très impressionnée" par la Lower Lea Valley, où sera construit le parc olympique, certaine de "l'engagement de Londres à améliorer ses transports", le point faible supposé du dossier.

Madrid enfin, première étape des commissionnaires, a plu pour son "professionnalisme" et le "très fort soutien de la population".

La capitale espagnole offre le projet le plus compact. Avec son village olympique de 85 hectares situé à 600 mètres de son stade d'athlétisme et à 2 km de son centre aquatique, Madrid sera "la première ville dans l'histoire des Jeux" à offrir, si elle est choisie, "des équipements accessibles à pied (pour les athlètes) pour 16 des disciplines olympiques", fait-on valoir au comité de candidature.