DURBAN - La toute fraîche Charlène de Monaco, Franz Beckenbauer, deux chefs d'État et un Premier ministre... l'élection de la ville hôte des JO d'hiver-2018 qui aura lieu mercredi entre Munich, Pyeongchang et Annecy, a attiré à Durban, comme de coutume, une belle brochette de personnalités.

Certains avaient caché leur venue jusqu'au bout à l'image de Franz Beckenbauer, dont l'arrivée mardi au soutien de la candidature de Munich n'a été annoncée que la veille par Katharina Witt, elle-même légende du sport allemand et patronne de la candidature bavaroise.

Comme son homologue brésilien Pelé l'avait fait pour Rio-2016, l'Empereur du football allemand s'est immédiatement mis au service de Munich, serrant moultes mains sans pour autant être dupe de son influence. « Ce n'est pas une garantie de victoire d'avoir des gens du statut de David Beckham ou Pelé, bien que, évidemment, ce peut parfois être un avantage », a-t-il dit.

Soutenue par Witt et Beckenbauer, la candidature de Munich peut compter sur des poids lourds. Tout comme Annecy qui rallie probablement le plus grand nombre de médaillés, avec son lot de champions olympiques : Antoine Deneriaz, Jean-Pierre Vidal, Pernilla Wiberg and co.

David Douillet, secrétaire d'État aux français de l'étranger et double champion olympique de judo et Jean-François Lamour, ex-ministre des sports et double champion olympique de sabre sont de la partie et joueront de leur entregent pour servir la cause française.

En face, Pyeongchang et sa patineuse championne olympique Kim Yu-Na fait pâle figure. Mais son dossier, favori, a d'autres atouts...

Officiellement impartial, le nouveau couple princier Albert et Charlene de Monaco ont fait une arrivée d'autant plus remarquée à Durban mardi que leur mariage a reporté d'une journée la tenue de la commission exécutive en raison d'une forte affluence de membres du CIO à leurs noces, samedi dernier.

Jeudi soir, lorsque la fièvre électorale sera retombée, Albert et Charlene donneront à nouveau une réception pour leurs amis du CIO, dans un restaurant du port de Durban où Charlene, la Sud-africaine, joue à domicile.

Aux côtés de ces peoples, les politiques font presque de la figuration. On est loin de la folie Poutine ou Obama qui baignait Guatemala City en 2007, pour l'élection de Sotchi-2014, et Copenhague en 2009, pour la défaite de Chicago face à Rio.

Mardi, Lee Myung-Bak, le président sud-coréen, Christian Wulff, son homologue allemand, et François Fillon, le Premier ministre français, sont allés au charbon auprès des membres du CIO pour renverser ou confirmer la tendance en faveur de leur ville.