PEKIN - Pékin a dévoilé lundi l'une des stars de ses prochains Jeux olympiques, une piscine aux formes étonnantes qui accueillira les épreuves de natation des JO-2008 (8-24 août).

Le Centre aquatique national, aussi connu sous le nom de "Cube d'eau", a nécessité quatre années de construction et coûté quelque 200 millions de dollars, principalement payés par des Chinois vivant à l'étranger.

La structure cubique, abritant trois bassins - un de trois mètres de profondeur, un pour l'échauffement et un pour les épreuves de plongeon -, est faite d'une armature en acier et d'une membrane en plastique imitant le téflon, qui ressemble à des bulles d'eau et donne à l'ensemble son surnom.

Son design contraste avec celui d'un autre site olympiques situé à proximité, le Stade national, surnommé "Nid d'oiseau", une structure incurvée faite de poutres enchevêtrées, dont l'inauguration est prévue pour avril ou mai.

Six décès au travail

Par ailleurs, le gouvernement chinois a reconnu que six ouvriers avaient trouvé la mort lors de la construction des sites qui accueilleront les jeux Olympiques de Pékin (8-24 août), une semaine après que des informations faisant état de 10 décès eurent émergé.

Un haut responsable des questions de sécurité à Pékin, Ding Zhenkuan, a précisé que deux de ces décès, l'un en 2006 et l'autre en 2007, avaient eu lieu sur le chantier du Stade national, dont l'inauguration est prévue pour avril ou mai.

Jusqu'à présent, les responsables chinois avaient toujours nié l'existence d'un quelconque décès sur l'un des chantiers de construction des sites des Jeux.

"Durant les cinq dernières années de construction des sites pour les jeux Olympiques, nous avons enregistré six décès", a déclaré Ding Zhenkuan, qui a ajouté qu'un ouvrier avait été grièvement blessé et que trois autres avaient été légèrement touchés.

Le Sunday Times avait indiqué la semaine dernière que dix ouvriers étaient morts sur le chantier du Stade national, doté d'une capacité de 90000 places.

Le journal britannique, citant des témoins des décès, avait expliqué que des responsables avaient payé de fortes sommes d'argent pour acheter le silence des familles des défunts.

Le ministre chinois de la Sécurité, Li Yizhong, avait demandé mardi dernier l'ouverture d'une enquête afin de vérifier la véracité de ces informations, que le Comité d'organisation des Jeux (BOCOG) avaient qualifiées d'infondées.