SYDNEY - Un millier d'athlètes australiens vont faire l'objet de contrôles antidopage en prévision des JO de Pékin, dans le cadre d'un programme lancé jeudi par les autorités sportives australiennes.

Cette initiative, nommée "Pure Performance Sport Programme", doit garantir que chaque athlète susceptible d'être sélectionné pour les Jeux sera contrôlé au moins une fois, a déclaré dans un communiqué le Comité olympique australien (AOC) qui prévoit d'emmener 480 athlètes à Pékin.

Les contrôles sanguins seront intensifiés et les échantillons de sang et d'urine seront conservés pendant huit ans, la durée traditionnellement imposée par le Comité international olympique (CIO) pour les contrôles effectués dans le cadre des Jeux.

"Ce sera une force de dissuasion importante," estime le président de l'AOC John Coates. Savoir que l'agence antidopage australienne (ASADA) peut revenir en arrière et contrôler sur huit ans la prise de de produits dopants, rendra nerveux tout athlète qui envisage de tricher".

La conservation d'échantillons en vue d'analyses rétroactives est particulièrement pertinente dans le cas de l'hormone de croissance dont le test de dépistage est en cours de mise au point.

Les athlètes et les sports considérés comme "à risque" seront soumis à des contrôles plus nombreux et ciblés, affirme l'AOC qui fournira à l'ASADA les informations relatives à la localisation des sportifs, en compétition comme à l'entraînement, durant la période pré-olympique.

L'ASADA a également annoncé son intention de collaborer avec les autres agences gouvernementales australiennes et les organisations policières internationales.

"Le président du CIO Jacques Rogge estime que nous avons besoin de davantage de renseignements du vestiaire et d'internet pour prendre les athlètes dopés et nous soutenons cette position", a ajouté M. Coates.

Le CIO a annoncé de son côté son intention de procéder à 4500 contrôles antidopage pendant la période olympique, de l'ouverture du Village à la cérémonie de clôture.