L'Express est une opportunité à saisir
Crosse jeudi, 28 mars 2002. 16:50 samedi, 14 déc. 2024. 14:35
J'ai lu comme vous les différents articles concernant les rumeurs et les confirmations de rumeurs au sujet de la vente ou du déménagement de l'Express de Montréal. J'ai suivi ce dossier de très près, croyez-moi.
Ma première réaction en est une de tristesse. Je n'arrive pas à comprendre qu'un sportif et homme d'affaires se laisse aller à critiquer ses clients et à dénigrer son produit. Je suis moi-même dans le monde des affaires et je suis toujours porté à me questionner sur mes responsabilités personnelles et corporatives quand quelque chose ne va pas « rondement » dans mon domaine professionnel. Il ne me vient jamais à l'idée de penser que mon client n'a jamais raison. Je me dis plutôt que je ne l'ai pas assez bien écouté ou que peut-être je l'ai mal compris. Mais je ne le blâme jamais. En ce sens, l'attitude actuelle du propriétaire de l'Express me surprend et m'attriste.
L'analyse qui est faite à Toronto de la situation de l'Express est tout à fait différente de celle que je fais, moi, ici à Montréal.
La réponse du public montréalais a été exceptionnelle surtout si on tient compte des conditions dans lesquelles le produit a été vendu ici. Nous avions une équipe dirigée de Toronto, entraînée à Toronto, composée de joueurs de l'extérieur du Québec et qui n'étaient ici que pour les matchs locaux. Nous avions une direction d'équipe qui s'est progressivement aliéné une large part des médias francophones et qui a tout simplement tenté de reproduire un modèle d'affaire torontois sans l'adapter à la réalité du Québec.
Et malgré tout cela, le club a bien performé sur le terrain; il est venu à un cheveu de se classer en éliminatoires à sa première année d'existence. Le public a très bien répondu. Montréal a la cinquième meilleure foule de la Ligue Nationale de Crosse. Bien sûr que des billets on été donnés; ça fait partie de toutes les stratégies de mise en marché, si de telles stratégies existent, évidemment . L'enthousiasme au Centre Molson était palpable, tout le monde le dit, tout le monde le sait. Il suffit de savoir parler aux gens et de les écouter pour le savoir. Les joueurs et les entraîneurs sont unanimes à dire qu'il y avait une relation magique avec la foule, qu'il y avait un lien tangible avec le public
Les cotes d'écoute à RDS ont connu un succès inespéré, le double à certains moments de Sportsnet. J'ai senti ce succès. Je l'ai vu. Il est réel. Comment peut-on ne pas le voir à Toronto?
Comme vous, J'ai vu des centaines de jeunes vibrer au rythme de l'Express, apprécier le spectacle et découvrir le sport de la crosse. L'intérêt est là; les gens de la fédération le sentent à tous les jours. L'effet d'entraînement, dans les réseaux scolaire et civil, est évident. Il suffit d'être ici pour le voir. Il suffit de regarder pour voir.
Le produit sur le plancher n'est pas bon; il est excellent. J'ai eu l'occasion de parler à de nombreux anciens athlètes qui me disent tous que le niveau de jeu de la Ligue Nationale de Crosse, en ce moment, est le meilleur niveau de jeu qu'ils ont eu le privilège de voir. Ça c'est unanime. Il faut être aveugle pour ne pas le reconnaître. Des Grant Sanderson, Kelusky, Gait, Tavares et autres il n'y en avait pas autant dans mon temps.. Même mon idole de jeunesse, John Davis, le reconnaît d'emblée. John Grant Senior qui était en 1975 un joueur dominant disait que son fils, John Grant junior de Rochester, était aujourd'hui dix fois meilleur que lui même ne l'était Le produit, sur le terrain, est extraordinaire. La musique est un faux débat; le tapis est un faux débats; Two for the Show est un faux débat.
Je ne peux rester insensible devant les déclarations du propriétaire actuel de l'Express; sa réalité comptable d'aujourd'hui est à courte vue et ne rend pas hommage à son investissement initial.
Nous devons maintenant vérifier deux choses; d'abord y a-t-il des investisseurs québécois à vue sportive large qui sont disposés à prendre l'équipe en mains, ici, et à lui donner un visage d'ici. Y a-t-il, ici, un groupe de sportifs et de gens d'affaires qui croient en la crosse à Montréal et qui seront intéressés à étudier le dossier de l'Express( et par voie de conséquence celui de Québec ) et à lui donner vie? Moi je fais partie de ce groupe.
Et deuxièmement, est-ce que la Ligue Nationale de Crosse aura le courage et le sérieux de mettre de l'ordre dans ses dossiers. Si elle continue à permettre à un propriétaire d'investir dans trois équipes, si elle permet le transfert, après un an, de l'équipe de Montréal vers des « marchés secondaires » alors qu'elle veut prendre de l'expansion vers des « marchés dominants » (Los Angèles, San Francisco, Denver, Seattle) alors on devra douter d'elle. C'est la crédibilité de la Ligue Nationale de Crosse qui est mise sur la sellette, pas la fidélité des amateurs de crosse de Montréal!
Je vous laisse avec un appel. Le temps est venu. Il faut agir. Il faut se regrouper, garder l'équipe ici et progressivement en faire la nôtre. L'Express sera « notre » équipe si nous réussissons à bâtir un projet de concertation entre les sportifs et les gens d'affaires de Montréal. Un projet dont nous serons fiers. On doit bien ça à notre sport.
Ma première réaction en est une de tristesse. Je n'arrive pas à comprendre qu'un sportif et homme d'affaires se laisse aller à critiquer ses clients et à dénigrer son produit. Je suis moi-même dans le monde des affaires et je suis toujours porté à me questionner sur mes responsabilités personnelles et corporatives quand quelque chose ne va pas « rondement » dans mon domaine professionnel. Il ne me vient jamais à l'idée de penser que mon client n'a jamais raison. Je me dis plutôt que je ne l'ai pas assez bien écouté ou que peut-être je l'ai mal compris. Mais je ne le blâme jamais. En ce sens, l'attitude actuelle du propriétaire de l'Express me surprend et m'attriste.
L'analyse qui est faite à Toronto de la situation de l'Express est tout à fait différente de celle que je fais, moi, ici à Montréal.
La réponse du public montréalais a été exceptionnelle surtout si on tient compte des conditions dans lesquelles le produit a été vendu ici. Nous avions une équipe dirigée de Toronto, entraînée à Toronto, composée de joueurs de l'extérieur du Québec et qui n'étaient ici que pour les matchs locaux. Nous avions une direction d'équipe qui s'est progressivement aliéné une large part des médias francophones et qui a tout simplement tenté de reproduire un modèle d'affaire torontois sans l'adapter à la réalité du Québec.
Et malgré tout cela, le club a bien performé sur le terrain; il est venu à un cheveu de se classer en éliminatoires à sa première année d'existence. Le public a très bien répondu. Montréal a la cinquième meilleure foule de la Ligue Nationale de Crosse. Bien sûr que des billets on été donnés; ça fait partie de toutes les stratégies de mise en marché, si de telles stratégies existent, évidemment . L'enthousiasme au Centre Molson était palpable, tout le monde le dit, tout le monde le sait. Il suffit de savoir parler aux gens et de les écouter pour le savoir. Les joueurs et les entraîneurs sont unanimes à dire qu'il y avait une relation magique avec la foule, qu'il y avait un lien tangible avec le public
Les cotes d'écoute à RDS ont connu un succès inespéré, le double à certains moments de Sportsnet. J'ai senti ce succès. Je l'ai vu. Il est réel. Comment peut-on ne pas le voir à Toronto?
Comme vous, J'ai vu des centaines de jeunes vibrer au rythme de l'Express, apprécier le spectacle et découvrir le sport de la crosse. L'intérêt est là; les gens de la fédération le sentent à tous les jours. L'effet d'entraînement, dans les réseaux scolaire et civil, est évident. Il suffit d'être ici pour le voir. Il suffit de regarder pour voir.
Le produit sur le plancher n'est pas bon; il est excellent. J'ai eu l'occasion de parler à de nombreux anciens athlètes qui me disent tous que le niveau de jeu de la Ligue Nationale de Crosse, en ce moment, est le meilleur niveau de jeu qu'ils ont eu le privilège de voir. Ça c'est unanime. Il faut être aveugle pour ne pas le reconnaître. Des Grant Sanderson, Kelusky, Gait, Tavares et autres il n'y en avait pas autant dans mon temps.. Même mon idole de jeunesse, John Davis, le reconnaît d'emblée. John Grant Senior qui était en 1975 un joueur dominant disait que son fils, John Grant junior de Rochester, était aujourd'hui dix fois meilleur que lui même ne l'était Le produit, sur le terrain, est extraordinaire. La musique est un faux débat; le tapis est un faux débats; Two for the Show est un faux débat.
Je ne peux rester insensible devant les déclarations du propriétaire actuel de l'Express; sa réalité comptable d'aujourd'hui est à courte vue et ne rend pas hommage à son investissement initial.
Nous devons maintenant vérifier deux choses; d'abord y a-t-il des investisseurs québécois à vue sportive large qui sont disposés à prendre l'équipe en mains, ici, et à lui donner un visage d'ici. Y a-t-il, ici, un groupe de sportifs et de gens d'affaires qui croient en la crosse à Montréal et qui seront intéressés à étudier le dossier de l'Express( et par voie de conséquence celui de Québec ) et à lui donner vie? Moi je fais partie de ce groupe.
Et deuxièmement, est-ce que la Ligue Nationale de Crosse aura le courage et le sérieux de mettre de l'ordre dans ses dossiers. Si elle continue à permettre à un propriétaire d'investir dans trois équipes, si elle permet le transfert, après un an, de l'équipe de Montréal vers des « marchés secondaires » alors qu'elle veut prendre de l'expansion vers des « marchés dominants » (Los Angèles, San Francisco, Denver, Seattle) alors on devra douter d'elle. C'est la crédibilité de la Ligue Nationale de Crosse qui est mise sur la sellette, pas la fidélité des amateurs de crosse de Montréal!
Je vous laisse avec un appel. Le temps est venu. Il faut agir. Il faut se regrouper, garder l'équipe ici et progressivement en faire la nôtre. L'Express sera « notre » équipe si nous réussissons à bâtir un projet de concertation entre les sportifs et les gens d'affaires de Montréal. Un projet dont nous serons fiers. On doit bien ça à notre sport.