La capitale du Tibet se prépare
Jeux olympiques vendredi, 20 juin 2008. 09:51 samedi, 14 déc. 2024. 04:30
LHASSA - Trois mois après de violentes émeutes, Lhassa accueille samedi la flamme olympique, une étape controversée dans la capitale du Tibet toujours fermée aux touristes étrangers, où mesures de sécurité et restrictions restent importantes.
Selon des habitants interrogés par l'AFP, la vie a repris son cours après les violences du 14 mars.
Mais une certaine tension est palpable, avec une forte présence policière dans les rues avant le passage de la torche, à laquelle tout le monde ne pourra pas assister.
"C'est calme maintenant, la flamme olympique arrive à Lhassa et la plupart des gens, comme moi, n'ont pas l'autorisation de sortir", explique une employée d'une auberge de jeunesse de la vieille ville, où les violences de mars avaient démarré.
"Il y a beaucoup de policiers, surtout ces deux derniers jours en raison du passage de la torche, beaucoup de membres de la police armée populaire. Avant ils n'étaient pas aussi nombreux", ajoute-t-elle.
L'étape tibétaine, prévue dans un premier temps pour durer trois jours et réduite à une seule journée, est considérée comme l'une des plus sensibles du parcours chinois. Un groupe de journalistes étrangers a été autorisé à y assister dans le cadre d'un voyage organisé par le gouvernement.
Début mai, une torche spéciale avait été hissée sur le sommet de l'Everest, côté tibétain, déclenchant déjà les critiques des défenseurs des droits de l'Homme.
Selon les groupes pro-tibétains en exil, de nombreux Tibétains sont toujours soumis à des contrôles stricts.
"En apparence, il semble y avoir une certaine normalité. Mais quand vous grattez, vous vous apercevez qu'il y a beaucoup de restrictions", souligne Chukora Tsering Agloe, chercheur au Centre tibétain pour les droits de l'Homme et la démocratie, basé en Inde.
Selon ses contacts au Tibet-même, explique-t-il, "les mouvements des Tibétains, surtout la nuit, sont très restreints et, qu'ils le fassent par crainte ou par autocensure, ils ont toujours peur des contacts avec l'étranger".
Un Tibétain travaillant dans un restaurant de la rue Barkhor, qui entoure le temple du Jokhang, semble confirmer cet état de fait.
"La vie est revenue à la normale, mais il y certaines choses dont je ne peux pas parler, désolé," dit-il.
Comme lors de toutes les étapes chinoises de la torche olympique, les médias officiels font monter la sauce patriotique.
Lors d'une réunion jeudi à Lhassa avec des représentants du comité d'organisation des JO, le numéro un du Parti communiste au Tibet, Zhang Qingli, a affirmé que les autorités mettraient "en échec le complot de la clique du dalaï lama et des forces ennemies de l'intérieur et de l'extérieur pour saboter les jeux Olympiques de Pékin".
Cependant, le tourisme n'a toujours pas récupéré du choc de mars.
"Nous avons des clients, mais beaucoup moins qu'il y a un an. Les affaires ne sont pas bonnes en ce moment", explique l'employée de l'auberge de jeunesse.
Le touriste étranger est toujours persona non grata sur le Toit du monde.
Des groupes de visiteurs chinois, mais aussi de Hong Kong ont été autorisés à revenir, et les étrangers devraient suivre "très bientôt", a pourtant assuré le maire adjoint de la ville, Chen Zhichang.
Une date précise devrait d'ailleurs être annoncée après l'étape tibétaine de la torche, selon l'agence Chine Nouvelle.
Les Tibétains en exil assurent que la "répression" des manifestations, à Lhassa et dans les régions environnantes, a fait 203 morts. Le gouvernement chinois parle de 21 personnes tuées par des "émeutiers", affirmant avoir abattu un "rebelle" tibétain.
Selon des habitants interrogés par l'AFP, la vie a repris son cours après les violences du 14 mars.
Mais une certaine tension est palpable, avec une forte présence policière dans les rues avant le passage de la torche, à laquelle tout le monde ne pourra pas assister.
"C'est calme maintenant, la flamme olympique arrive à Lhassa et la plupart des gens, comme moi, n'ont pas l'autorisation de sortir", explique une employée d'une auberge de jeunesse de la vieille ville, où les violences de mars avaient démarré.
"Il y a beaucoup de policiers, surtout ces deux derniers jours en raison du passage de la torche, beaucoup de membres de la police armée populaire. Avant ils n'étaient pas aussi nombreux", ajoute-t-elle.
L'étape tibétaine, prévue dans un premier temps pour durer trois jours et réduite à une seule journée, est considérée comme l'une des plus sensibles du parcours chinois. Un groupe de journalistes étrangers a été autorisé à y assister dans le cadre d'un voyage organisé par le gouvernement.
Début mai, une torche spéciale avait été hissée sur le sommet de l'Everest, côté tibétain, déclenchant déjà les critiques des défenseurs des droits de l'Homme.
Selon les groupes pro-tibétains en exil, de nombreux Tibétains sont toujours soumis à des contrôles stricts.
"En apparence, il semble y avoir une certaine normalité. Mais quand vous grattez, vous vous apercevez qu'il y a beaucoup de restrictions", souligne Chukora Tsering Agloe, chercheur au Centre tibétain pour les droits de l'Homme et la démocratie, basé en Inde.
Selon ses contacts au Tibet-même, explique-t-il, "les mouvements des Tibétains, surtout la nuit, sont très restreints et, qu'ils le fassent par crainte ou par autocensure, ils ont toujours peur des contacts avec l'étranger".
Un Tibétain travaillant dans un restaurant de la rue Barkhor, qui entoure le temple du Jokhang, semble confirmer cet état de fait.
"La vie est revenue à la normale, mais il y certaines choses dont je ne peux pas parler, désolé," dit-il.
Comme lors de toutes les étapes chinoises de la torche olympique, les médias officiels font monter la sauce patriotique.
Lors d'une réunion jeudi à Lhassa avec des représentants du comité d'organisation des JO, le numéro un du Parti communiste au Tibet, Zhang Qingli, a affirmé que les autorités mettraient "en échec le complot de la clique du dalaï lama et des forces ennemies de l'intérieur et de l'extérieur pour saboter les jeux Olympiques de Pékin".
Cependant, le tourisme n'a toujours pas récupéré du choc de mars.
"Nous avons des clients, mais beaucoup moins qu'il y a un an. Les affaires ne sont pas bonnes en ce moment", explique l'employée de l'auberge de jeunesse.
Le touriste étranger est toujours persona non grata sur le Toit du monde.
Des groupes de visiteurs chinois, mais aussi de Hong Kong ont été autorisés à revenir, et les étrangers devraient suivre "très bientôt", a pourtant assuré le maire adjoint de la ville, Chen Zhichang.
Une date précise devrait d'ailleurs être annoncée après l'étape tibétaine de la torche, selon l'agence Chine Nouvelle.
Les Tibétains en exil assurent que la "répression" des manifestations, à Lhassa et dans les régions environnantes, a fait 203 morts. Le gouvernement chinois parle de 21 personnes tuées par des "émeutiers", affirmant avoir abattu un "rebelle" tibétain.