VANCOUVER - La chasse aux billets pour les prochains Jeux olympiques, du 12 au 28 février 2010, a commencé à Vancouver, où la cérémonie d'ouverture et le hockey sur glace font les fortunes - et la fortune - des uns alors que la loi de l'offre et de la demande fait le malheur des autres.

Selon les organisateurs, qui n'ont quasiment pas eu besoin de recourir à la publicité, la demande a de très loin excédé l'offre de sésames olympiques.

"La demande a été très élevées dans tout le pays, assure à l'AFP Caley Denton, responsable marketing du Comité d'organisation (Covan). Beaucoup de gens sont contents, d'autres sont déçus."

Lorsque le premier contingent a été rendu disponible, il a été possible de pré-commander de nombreux billets, qui ont été attribués par tirage au sort. En volume, la demande s'est élevée à 340 millions de dollars canadiens et certains "chanceux" se sont retrouvés avec tellement de billets qu'ils n'ont pu payer la note. La sévère crise économique a également refroidie les ardeurs.

"Ils essaient de nous vendre des billets à 200 dollars alors que nos emplois disparaissent", souligne ainsi Frank Cimino, un ouvrier de 45 ans.

La crise n'a pas laissé de marbre les organisateurs, qui ont décidé d'allouer 50 000 billets gratuits à des jeunes, des chômeurs, des gens en difficulté. "À ceux qui ne peuvent pas payer pour voir les Jeux", résume M. Denton, qui concède que Vancouver est un "peu plus cher sur certains billets que les Jeux d'hiver précédents" mais que "plus de 100 000 places sont à 25 dollars et la moitié des billets à moins de 100 dollars".

Le Saint-Graal à 1000 dollars

Denton assure que 10% des billets sont actuellement retenus, dans l'attente des aménagements définitifs des tribunes, alors que 30% sont réservés au Comité international olympique (CIO), aux fédérations internationales, aux délégations nationales et aux sponsors.

Randy Kennett est un des heureux détenteurs de deux places pour la finale de hockey sur glace, le Saint-Graal du chercheur de billets, obtenues au tirage au sort. Il a déboursé 1000 dollars pour assister à ce que tout un peuple attend: le triomphe de l'équipe à la feuille d'érable sur sa glace.

Sur internet, une place à la revente peut coûter actuellement plus de 3000 dollars pièce. Un an avant le match !

"J'aurais bien aimé avoir d'autres places pour d'autres épreuves, assure Kennett, 48 ans, interrogé par l'AFP, mais j'ai entendu parler de quelqu'un qui avait commandé 6000 dollars de billets et qui n'a pas pu payer."

"C'est un sacré pari de ma part, ajoute-t-il. Qu'est ce qui va se passer si le Canada ne va pas en finale? 500 dollars la place, ça fait beaucoup d'argent pour voir la République tchèque jouer contre la Suède..."

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