ROME (AFP) - La Chine travaille dur pour préparer ses nageurs pour les jeux Olympiques de Pékin 2008 avec de très jeunes champions de natation qu'elle emmène partout sur les grands meetings internationaux comme la Mare Nostrum, dont la 3e étape se déroule samedi et dimanche à Rome.

A l'image de Ma Chanfei, née en 1992, certains ont parfois à peine 14 ans. Leurs noms ne sont pas connus à l'inverse de leur diva Luo Xuejan, dorée à Athènes (100 m brasse). Mais ces jeunes pousses sont, elles, sur les plots de départ du Foro Italico quand d'autres pays protègent les leurs.

Comme les nageurs chinois l'ont déjà été lors de la première étape de cette épreuve à Barcelone (Espagne) ou lors de la deuxième à Canet-en-Roussillon (sud de la France), et le seront mardi et mercredi à Monaco pour la quatrième et dernière.

A Canet, Jing Liu, 15 ans, s'est notamment imposée au 200 m 4 nages devant la Hongroise Agnes Kovacs.

"En fait, nous avons deux équipes. La première a participé aux épreuves en France et en Espagne alors que la seconde dispute Rome et Monaco", explique Wang Qzang, de la Fédération chinoise de natation, qui veut préparer "aux mieux les Mondiaux en juillet à Montréal".

Emmagasiner de l'expérience

A voir les chronos s'afficher, les responsables chinois ont le sourire. Malgré leur jeune âge, leurs nageurs font déjà des étincelles, améliorent presque à chaque coup leur meilleure marque. Et se placent comme des spécialistes sur lesquels il faudra compter dans un proche avenir.

A l'écart des nageurs des autres pays, les Chinois, très sagement assis à l'ombre à la demande de leur entraîneur, regardent, comparent surtout. Avec avidité. Ils emmagasinent de l'expérience, des repères dans l'optique des rendez-vous futurs.

Dans la ligne de mire chinoise, ce ne sont pas les Mondiaux où les Asiatiques vont essayer de conserver leur niveau. Celui qui les a amené à réaliser une belle moisson lors des Mondiaux-2003 (cinq médailles, dont deux d'or) et à quitter avec les honneurs les JO d'Athènes (une médaille d'or, une d'argent).

Ce qu'ils préparent, ce sont leurs Jeux, ceux de Pékin 2008. "Ce sont les jeunes d'aujourd'hui qui seront sûrement présents en 2008", constate Wang Qzang, dont le but est clair: faire de la Chine une véritable force juste derrière les intouchables américains et australiens. Mais devant les Japonais.