ATHENES (AFP) - Le gouvernement grec a affirmé mercredi sa détermination à "démocratiser" le Comité olympique grec (COG), en levant certaines limites au recrutement de ses dirigeants, en dépit d'une opposition présumée du Comité international olympique (CIO) à cette réforme.

Le gouvernement veut supprimer "des dispositions faites sur mesures qui ont transformé des organismes sportifs en clubs fermés, avec les résultats que l'on sait", et y introduire "plus de démocratie participative", a déclaré un porte-parole, Evangélos Antonaros, lors d'un point de presse.

Il était interrogé sur une controverse la veille au parlement autour d'un amendement gouvernemental à un projet de loi prévoyant notamment de supprimer une disposition des statuts du COG imposant aux membres de son conseil d'administration d'avoir auparavant été membres pendant trois ans soit du COG soit d'une fédération sportive.

L'opposition socialiste a dénoncé cet amendement, déposé vendredi dernier, après la fin des Jeux d'Athènes, marqués notamment par trois affaires de dopage d'athlètes grecs, et affirmé que le président du CIO, Jacques Rogge, avait exprimé son mécontentement aux autorités sportives grecques.

"Et comment M. Rogge savait que nous avons déposé cet amendement, certains ici veulent diffamer le pays", a riposté au parlement le secrétaire d'Etat aux sports, Georges Orfanos, estimant également qu'il n'y avait rien dans l'amendement susceptible de "gêner" le CIO.

Le président du COG, Lambi Nikolaou, a confirmé mercredi avoir saisi M. Rogge de cette affaire, et avoir reçu une réponse de ce dernier, dont il n'a toutefois pas précisé le contenu. "Mon devoir est d'informer le CIO de tout évènement pouvant porter atteinte au mouvement olympique", a-t-il déclaré, faisant implicitement état de son opposition à la réforme projetée.

Un responsable du COG a pour sa part affirmé à l'AFP que tout changement des statuts devaient être approuvés par le CIO.