MONTREAL - Audrey Lacroix ambitionne de remporter une médaille olympique et elle pourrait bien atteindre son objectif lors des Jeux d'été de Pékin, en août.

Détentrice du record canadien au 200 mètres papillon (2:06,83), l'athlète de Pont-Rouge a battu sa marque personnelle à deux reprises en 2007 et elle prendra part aux qualifications olympiques et paralympiques qui auront lieu à la piscine olympique de Montréal du 1er au 6 avril.

"C'est une formalité importante quand même, a-t-elle noté en parlant des épreuves de sélection. Mais normalement, avec une course correcte, je devrais avoir ma place."

En 2004, Lacroix avait raté par environ une seconde la norme de qualification en vue des Jeux olympiques d'Athènes.

Mais c'était il y a quatre ans et beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis. A juste titre, elle est maintenant considérée comme un espoir de médaille à Pékin même si elle n'a jamais pris part à des Jeux olympiques. Elle a aussi abaissé son record canadien en petit bassin du 100 m papillon (58,29) et du 200 m papillon (2:04,54) sur le circuit de la Coupe du monde 2007, en Europe.

"A mes premiers jeux, j'aurai une chance de médaille, a-t-elle confié. C'est comme sauter des étapes!"

Mais pour réaliser son objectif, Lacroix est consciente qu'elle devra d'abord viser une participation à la finale.

"Je suis 4e au monde en bassin de 50 mètres et je peux viser une médaille, a-t-elle dit. Mais avant, mon objectif sera de prendre part à la finale olympique. Ce ne sera pas facile même si je suis 4e au monde. C'est super serré.

"Aux derniers championnats mondiaux, a-t-elle rappelé, plusieurs gros noms ne se sont pas qualifiés pour la finale. Les huit filles en finale vont avoir des chances de médaille. Au départ, il faut d'abord atteindre la finale."

A Pékin, Lacroix ne sera pas en terre totalement inconnue puisqu'elle a eu l'occasion, en avril dernier, d'effectuer un séjour de cinq jours en Chine. Cela lui a permis "d'en apprendre un peu sur la Chine" et elle a été impressionnée par les installations.

"Ce qui a été construit pour les Jeux est extraordinaire", a-t-elle estimé.

En ce qui concerne la pollution, Lacroix ne s'attend pas à des problèmes respiratoires, mais elle signale que la pollution "aura peut-être un effet sur ceux qui font de l'asthme".

"Nous serons à l'intérieur. Nous sommes choyés", a-t-elle dit en parlant des épreuves de natation, notant qu'elle a tout de même ressenti la pollution lors de son séjour "à la longue en marchant dehors".

"Mais ce n'était pas l'été. Ce n'était pas super chaud. Ca pourrait être différent."

Même si elle est âgée de 24 ans, ce qui en fait une des plus vieilles, et qu'elle nage en compétition depuis l'âge de six ans, Lacroix n'entend pas mettre fin à sa carrière après les Jeux de Pékin. Elle veut nager pendant quatre ans encore pour pouvoir prendre part aux Jeux olympiques de Londres, en 2012.

D'autre part, Natation Canada a annoncé que le CN - la compagnie de chemins de fer Canadien National - s'est associé cette année aux épreuves de sélection en devenant le commanditaire en titre de la compétition.

C'est aussi la première fois que les qualifications olympiques seront présentées avec les sélections paralympiques.