Le CIO adoptera le nouveau test sanguin et urinaire pour détecter l'EPO
Jeux olympiques vendredi, 23 nov. 2001. 14:10 samedi, 14 déc. 2024. 11:50
PARIS, (AFP) - La prochaine commission exécutive du Comité international olympique (CIO), du 11 au 13 décembre à Lausanne (Suisse), va définitivement adopter le double test sanguin et urinaire pour détecter la positivité à l'EPO (érythropoïétine) lors des JO d'hiver de Salt Lake City en février 2002.
"Cette décision interviendra après celle de l'AMA (Agence mondiale antidopage), lors de sa prochaine réunion les 2 et 3 décembre à Lausanne, sur les critères adoptés, le 7 novembre dernier, lors d'une réunion entre le CIO et les experts des laboratoires concernés par ces tests", a déclaré le Dr. Patrick Schamasch, directeur de la commission médicale du CIO, en marge du séminaire européen sur "Les défis du sport dans la cité" qui se tient jusqu'à samedi à l'Hôtel de Ville de Paris.
"La réunion de l'AMA permettra de définir, d'une façon définitive, les faisceaux d'indice relevés lors du prélèvement sanguin qui conduiront à mettre en oeuvre, quand nous aurons des doutes, le test urinaire mis au point par le laboratoire français de Châtenay-Malabry", a ajouté le directeur médical du CIO.
Faux asthme recherché
Le CIO pratiquera à Salt Lake City, pour détecter la provenance exogène (introduite dans le corps) de l'EPO, un premier test sanguin sur tous les athlètes de "l'ensemble des sports d'endurance" - ski de fond, biathlon, combiné nordique et patinage de vitesse pour les longues distances - et sur certains autres athlètes désignés par tirage au sort.
Pour prouver la positivité, les tests devront démontrer "des anormalités sanguines et un pourcentage d'isoformes basiques dans l'urine supérieur à 80%", a rappelé M. Schamasch.
La lourde méthode mise en oeuvre aux JO de Sydney, avec le test sanguin australien, ne sera pas appliquée car elle n'aurait pas été reconductible lors d'autres évènements sportifs, selon le directeur médical du CIO.
Autre nouveauté: les sportifs qui prétendent souffrir d'asthme pour justifier la prise de produits interdits seront également particulièrement dans le collimateur du CIO, en février prochain.
Un protocole médical va être publié, lundi prochain sur le site internet du CIO, qui indiquera aux médecins comment "préparer" leurs dossiers médicaux.
"Tout dossier médical douteux pourra être examiné par un panel d'experts et en cas de diagnostic erroné ou fallacieux l'athlète pourra être exclu des JO", a affirmé M. Schamasch.
Le CIO a en effet relevé, lors des JO de Sydney en 2000, que sur les 607 athlètes ayant présenté une justification thérapeutique pour soigner leur soi-disant asthme il "y avait une forte prévalence anglo-saxonne (Australie, Nouvelle-Zélande, Canada, Grande-Bretagne, USA) qui ne correspond pas à la proportion d'asthmatiques dans ces pays".
En conclusion, M. Schamasch s'est interrogé sur "l'éthique des médecins qui viennent à prescrire des traitements et des médicaments pour soigner des maladies entraînées par la pratique sportive".
"Cette décision interviendra après celle de l'AMA (Agence mondiale antidopage), lors de sa prochaine réunion les 2 et 3 décembre à Lausanne, sur les critères adoptés, le 7 novembre dernier, lors d'une réunion entre le CIO et les experts des laboratoires concernés par ces tests", a déclaré le Dr. Patrick Schamasch, directeur de la commission médicale du CIO, en marge du séminaire européen sur "Les défis du sport dans la cité" qui se tient jusqu'à samedi à l'Hôtel de Ville de Paris.
"La réunion de l'AMA permettra de définir, d'une façon définitive, les faisceaux d'indice relevés lors du prélèvement sanguin qui conduiront à mettre en oeuvre, quand nous aurons des doutes, le test urinaire mis au point par le laboratoire français de Châtenay-Malabry", a ajouté le directeur médical du CIO.
Faux asthme recherché
Le CIO pratiquera à Salt Lake City, pour détecter la provenance exogène (introduite dans le corps) de l'EPO, un premier test sanguin sur tous les athlètes de "l'ensemble des sports d'endurance" - ski de fond, biathlon, combiné nordique et patinage de vitesse pour les longues distances - et sur certains autres athlètes désignés par tirage au sort.
Pour prouver la positivité, les tests devront démontrer "des anormalités sanguines et un pourcentage d'isoformes basiques dans l'urine supérieur à 80%", a rappelé M. Schamasch.
La lourde méthode mise en oeuvre aux JO de Sydney, avec le test sanguin australien, ne sera pas appliquée car elle n'aurait pas été reconductible lors d'autres évènements sportifs, selon le directeur médical du CIO.
Autre nouveauté: les sportifs qui prétendent souffrir d'asthme pour justifier la prise de produits interdits seront également particulièrement dans le collimateur du CIO, en février prochain.
Un protocole médical va être publié, lundi prochain sur le site internet du CIO, qui indiquera aux médecins comment "préparer" leurs dossiers médicaux.
"Tout dossier médical douteux pourra être examiné par un panel d'experts et en cas de diagnostic erroné ou fallacieux l'athlète pourra être exclu des JO", a affirmé M. Schamasch.
Le CIO a en effet relevé, lors des JO de Sydney en 2000, que sur les 607 athlètes ayant présenté une justification thérapeutique pour soigner leur soi-disant asthme il "y avait une forte prévalence anglo-saxonne (Australie, Nouvelle-Zélande, Canada, Grande-Bretagne, USA) qui ne correspond pas à la proportion d'asthmatiques dans ces pays".
En conclusion, M. Schamasch s'est interrogé sur "l'éthique des médecins qui viennent à prescrire des traitements et des médicaments pour soigner des maladies entraînées par la pratique sportive".