ATHENES - Des défenseurs du mouvement Fa Lun Gong, dont les membres sont violemment pourchassés en Chine, ont lancé jeudi à Athènes une campagne censée durer un an, jusqu'aux Jeux olympiques de Pékin, pour dénoncer "les atrocités" du régime chinois.

Une centaine de personnes réunies sur la place centrale de la capitale grecque, où les premiers jeux modernes ont eu lieu en 1896, ont assisté à l'issue d'une longue cérémonie à l'allumage d'une torche par quatre jeunes filles habillées de longues tuniques blanches représentant la Grèce, la Liberté, la Paix et la Justice.

Un relais de la flamme devra ensuite avoir lieu dans une centaine de villes à travers 25 pays dans le monde jusqu'au démarrage des JO. Les prochaines étapes seront Berlin le 18 août et Munich le 25 août.

"Ce relais vise à presser la communauté internationale afin qu'elle boycotte les jeux Olympiques de Pékin, car nous pensons que ces jeux travestissent l'esprit olympique", explique l'association à l'origine de l'initiative, la Coalition d'enquête sur la persécution de Fa Lun Gong en Chine.

Fondé en 1992, le Fa Lun Gong (Société de la roue de la
loi) est un syncrétisme des théories boudhiques, taoïstes et chinoises du "quigong" qui désigne les forces de l'énergie cosmique. Plusieurs organisations des droits de l'Homme accusent Pékin non seulement d'emprisonner et torturer les adeptes de ce mouvement mais aussi de vendre des organes de prisonniers exécutés, ce que les autorités chinoises ont nié à plusieurs reprises, parlant d'une campagne de diffamation du Fa Lun Gong.

Interdit en Chine depuis juillet 1999, puis considéré par les autorités chinoises comme mouvement terroriste à partir de 2001, le Fa Lun Gong revendique 100 millions d'adhérents dans le monde. Il se caractérise par un discours musclé contre la science, l'immoralité et la dépravation des moeurs.