"Le risque zéro n'existe pas"
Jeux olympiques vendredi, 17 oct. 2003. 12:55 mercredi, 11 déc. 2024. 06:27
ATHENES (AFP) - Le chef de l'Unité de coordination de lutte antiterroriste de la police française (UCLAT), Gilles Leclair, a estimé vendredi à l'issue d'une visite de travail en vue des jeux Olympiques de 2004 que "le risque zéro n'existe pas" en matière de sécurité.
"Nous ne sommes pas là pour donner des leçons aux Grecs ou servir de maîtres d'école ou de juges", a-t-il insisté lors d'une conférence de presse, estimant que l'on assistait à "une mobilisation de la plupart des services" grecs.
La menace principale pendant les Jeux reste bien entendu le terrorisme islamique, a-t-il indiqué. Toutefois, la Grèce n'a "pas été un pays beaucoup touché (par cette menace) et n'a pas une culture (de renseignement) adaptée". La France "peut aider dans l'analyse du phénomène", a-t-il dit.
M. Leclair a noté que les services anti-terroristes grecs s'étaient longtemps "focalisés" sur les groupes terroristes locaux du 17-Novembre et de l'ELA (Lutte révolutionnaire populaire). "Ils ont fait ce qu'il fallait", a-t-il dit, saluant les succès des ses homologues dans leur démantèlement.
Groupe de conseil
Pour lui, "les dirigeants de ces groupes ont été interpellés dans leur majorité". Pour autant, "il ne faut jamais crier victoire" et "il ne faut pas négliger les éventuelles résurgences anarchistes ou d'extrême gauche" qui souhaiteraient utiliser les Jeux comme caisse de résonance à travers "des actions sporadiques".
"Le risque zéro n'existe pas. On n'est pas à l'abri d'un fou qui va tirer sur la foule", a-t-il dit. "Il faut simplement mettre en place le maximum de paravents".
Au cours de sa visite de deux jours, M. Leclair s'est entretenu avec ses homologues grecs, des représentants du parquet, ainsi qu'avec certains représentants des pays du "Groupe de conseil" pour la sécurité des Jeux (Allemagne, Australie, Espagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Israël).
Il a également abordé les problèmes concernant la délégation française aux Jeux, mais a refusé de dire si Paris demandera que des agents de sécurité français assurent sa protection comme l'ont fait les Etats-Unis ou l'Australie.
Quant au problème de l'armement de ces agents, particulièrement sensible en Grèce, il a estimé qu'il s'agissait d'un "faux débat". Rappelant que "certaines délégations (diplomatiques) ont déjà des armes en temps normal", il a estimé qu'"on ne pourra pas les en priver pendant les Jeux". Mais il a aussi souligné la nécessité de "respecter la souveraineté" du pays hôte.
"Nous ne sommes pas là pour donner des leçons aux Grecs ou servir de maîtres d'école ou de juges", a-t-il insisté lors d'une conférence de presse, estimant que l'on assistait à "une mobilisation de la plupart des services" grecs.
La menace principale pendant les Jeux reste bien entendu le terrorisme islamique, a-t-il indiqué. Toutefois, la Grèce n'a "pas été un pays beaucoup touché (par cette menace) et n'a pas une culture (de renseignement) adaptée". La France "peut aider dans l'analyse du phénomène", a-t-il dit.
M. Leclair a noté que les services anti-terroristes grecs s'étaient longtemps "focalisés" sur les groupes terroristes locaux du 17-Novembre et de l'ELA (Lutte révolutionnaire populaire). "Ils ont fait ce qu'il fallait", a-t-il dit, saluant les succès des ses homologues dans leur démantèlement.
Groupe de conseil
Pour lui, "les dirigeants de ces groupes ont été interpellés dans leur majorité". Pour autant, "il ne faut jamais crier victoire" et "il ne faut pas négliger les éventuelles résurgences anarchistes ou d'extrême gauche" qui souhaiteraient utiliser les Jeux comme caisse de résonance à travers "des actions sporadiques".
"Le risque zéro n'existe pas. On n'est pas à l'abri d'un fou qui va tirer sur la foule", a-t-il dit. "Il faut simplement mettre en place le maximum de paravents".
Au cours de sa visite de deux jours, M. Leclair s'est entretenu avec ses homologues grecs, des représentants du parquet, ainsi qu'avec certains représentants des pays du "Groupe de conseil" pour la sécurité des Jeux (Allemagne, Australie, Espagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Israël).
Il a également abordé les problèmes concernant la délégation française aux Jeux, mais a refusé de dire si Paris demandera que des agents de sécurité français assurent sa protection comme l'ont fait les Etats-Unis ou l'Australie.
Quant au problème de l'armement de ces agents, particulièrement sensible en Grèce, il a estimé qu'il s'agissait d'un "faux débat". Rappelant que "certaines délégations (diplomatiques) ont déjà des armes en temps normal", il a estimé qu'"on ne pourra pas les en priver pendant les Jeux". Mais il a aussi souligné la nécessité de "respecter la souveraineté" du pays hôte.