ATHENES (AFP) - Les deux grandes arches qui doivent soutenir le nouveau toit du stade olympique des Jeux olympiques d'Athènes en 2004, dont la construction a soulevé tant d'inquiétudes auprès du Comité international olympique (CIO), commencent à prendre forme sur le chantier et ses responsables assurent que tout sera achevé définitivement fin mai.

Autour, le complexe olympique de l'OAKA, qui abrite le stade, mais également toute une série d'installations sportives, dans la banlieue nord de la capitale, où auront lieu les compétitions de natation, basketball, gymnastique, cyclisme et tennis, est pour l'instant un véritable capharnaüm.

Des deux côtés du stade olympique, de gigantesques tours métalliques
rouges soutiennent les deux arches faites de tubes d'acier blanc qui supporteront chacune deux structures d'acier identiques. D'autres morceaux de ces gigantesques tubes sont encore à terre, prêts à être montés.

Ce n'est toutefois que quand toute la structure sera définitivement
installée sur chaque arche, que celles-ci seront lentement glissées jusqu'à leurs fondations et que la jointure des deux morceaux sera faite.

Confiance sans faille

Si la structure d'acier doit être définitivement en place en février, le reste des aménagements, et notamment la partie en verre qui doit la recouvrir, seront terminés fin mai, assure Nikos Louridas, un responsable de la supervision du chantier.

Le CIO n'avait cessé ces derniers mois de mettre en garde contre des retards dans l'aménagement du stade, appelant le gouvernement à abandonner, si nécessaire, le projet conçu par l'architecte espagnol Santiago Calatrava. Mais la confiance du gouvernement grec, qui a la responsabilité de l'exécution des travaux, et celle des organisateurs est restée sans faille malgré les Cassandre.

Devant quelques dizaines de journalistes invités jeudi à visiter le chantier, le directeur exécutif de l'ATHOC Spyros Capralos a martelé qu'il avait "toute confiance dans les progrès des travaux". "Athènes sera prête à l'heure pour de grands Jeux historiques en août 2004", a-t-il assuré.

Signe de cette confiance, les quelque 400 ouvriers du chantier du stade olympique travaillent sur deux rotations de huit heures chacune et non pas 24 heures sur 24 comme ce serait le cas s'il y avait urgence.

Problème: le vent

"Nous avons effectué 20% du travail, notre souci portait sur un éventuel retard des pièces construites en Italie, mais celles-ci ne sont finalement arrivées qu'une semaine plus tard que prévu", précise M. Louridas, interrogé sur la raison des inquiétudes du CIO.

Alors que certains médias avaient évoqué la possibilité que, faute de temps, l'on se borne à construire la structure sans installer la partie en verre, M. Louridas rétorque: "Notre véritable difficulté est de mettre la structure d'acier dans la bonne position. Lorsque cela aura été fait, nos problèmes seront terminés."

Pas de difficulté technique donc pour cette deuxième partie du travail. Quant à la première, elle ne se heurte qu'à un seul vrai problème: le vent. "Quand celui-ci souffle trop fort, nous ne pouvons pas faire monter les tubes", avoue M. Louridas. Mais même cela ne doit pas, selon lui, mettre en danger le respect du calendrier.

Depuis le chantier du stade olympique, on aperçoit également l'autre toit de Calatrava en construction, celui qui doit recouvrir le vélodrome. Les tours de soutien y sont cette fois-ci bleues, mais là encore, les travaux avancent vite, assure M. Louridas. Le vélodrome devrait être terminé en février.