LAUSANNE (AFP) - Le Sud-Coréen Kim Un-yong, vice-président du Comité international olympique (CIO) emprisonné pour corruption dans son pays, a démissionné de ses fonctions au CIO, a confirmé vendredi à Lausanne l'organisation olympique.

"Dans un lettre datée du 9 mai et reçue aujourd'hui au CIO, M. Kim informe le président qu'il démissionne de sa vice-présidence et de sa qualité de membre du CIO", indique un communiqué de l'organisation basée à Lausanne (Suisse).

Kim, 74 ans, qui était sous la menace d'une exclusion du CIO lors du prochain congrès prévu à Singapour, début juillet, purge une peine de deux ans de prison pour avoir détourné des millions de dollars de fédérations sportives et accepté des pots de vin.

Kim Un-yong a toujours nié les accusations portées contre lui et souhaitait se rendre à Singapour afin de se défendre mais il aurait décidé de jeter l'éponge après des pressions d'officiels sud-coréens.

Sa démission signifie que l'affaire est close en ce qui concerne le CIO et que toutes les procédures entreprises contre lui sont stoppées, ajoute le CIO.

En février, le président du CIO Jacques Rogge avait écrit à Kim pour lui signifier que le comité exécutif avait décidé de recommander son limogeage à Singapour terminant sa lettre par cette phrase: "Je vous signale que toute procédure d'expulsion serait automatiquement et immédiatement interrompue si vous décidiez de démissionner."

Des membres asiatiques du CIO ont dit à l'AFP avoir poussé Kim à démissionner plutôt que de s'engager dans une bataille perdue d'avance.

"Le mouvement est plus fort qu'un seul homme", a expliqué un de ces membres du continent asiatique. "La démission est la meilleure solution pour lui et le CIO".