Cleveland a mis fin vendredi au beau parcours de Toronto et tentera, pour la deuxième année consécutive, de décrocher le premier titre NBA de son histoire sous la conduite de sa supervedette LeBron James, abonné, lui, aux finales.

Surpris par Toronto lors de leurs deux précédentes visites au Canada (99-84 et 105-99), les Cavaliers n'ont cette fois laissé aucun espoir aux Raptors et ont remporté la quatrième victoire décisive 113 à 87.

Ils ont pris leurs distances dès le premier quart (31-25), avant d'assommer les Raptors dans le deuxième quart où l'écart a grimpé à 14 points (55-41) grâce au « Big Three », remonté comme une pendule et bien décidé à abréger cette finale de l'Association Est, beaucoup plus indécise qu'annoncée.

Dès le premier engagement, James a inscrit 14 points de ses 33 points de la soirée, Kevin Love a trouvé ses marques à trois points et Kyrie Irving a distillé les passes décisives.

Les Raptors, qui disputaient la première finale d'association de leur jeune histoire, ont accusé jusqu'à 21 points de retard au troisième quart, avant de relever la tête au grand soulagement de leurs bruyants partisans, massés également devant leur amphithéâtre sur une place rebaptisée « Jurassic Park ».

DeMar Derozan (20 pts) et surtout Kyle Lowry (35 pts) se sont démenés et ont ramené leur équipe à dix longueurs (88-78), mais Cleveland, beaucoup plus expérimenté et profitant de la profondeur de son banc, n'a pas craqué et a fini la rencontre tambour battant à l'image de LeBron James.

« Il fallait que je produise mon meilleur basket, il fallait que je sois en mode agressif », a insisté James qui disputera sa sixième finale de suite, du jamais-vu en NBA depuis 50 ans.

Cleveland attend depuis 1964

« King James », sacré champion avec Miami en 2012 et 2013, est le huitième joueur de l'histoire à réaliser une telle série, le premier à ne pas faire partie de l'équipe des Celtics de Boston qui dominaient sans partage la NBA dans les années 1960.

« Nous avons beaucoup progressé et je crois qu'on peut devenir encore meilleur. On a eu nos hauts et nos bas, mais ce qu'on a réussi est incroyable, je suis fier de mes coéquipiers, notre personnel a fait un travail incroyable », s'est félicité le quadruple joueur par excellence.

Avant de remporter cette finale d'association quatre victoires à deux, les Cavaliers avaient balayé Detroit au premier tour et Atlanta au tour suivant quatre victoires à zéro.

« C'est un motif de fierté bien sûr mais cela incite aussi à beaucoup d'humilité », a relevé le no 23 des Cavs qui tentera d'offrir à Cleveland le titre suprême pour la première fois de son histoire.

C'est toute une région sevrée de titre qui attend cette consécration, puisque Cleveland attend un titre avec l'une de ses trois équipes professionnelles depuis 1964, la plus longue disette pour une ville américaine qui dispose d'une franchise professionnelle.

James et ses coéquipiers doivent encore patienter pour connaître l'identité de leurs adversaires. Il s'agira soit du champion en titre et grand favori Golden State, soit d'Oklahoma City.

Golden State, qui avait battu Cleveland lors de la finale 2015 quatre victoires à deux, est en position délicate dans la finale de l'Ouest : les Warriors sont menés trois victoires à deux, avant le match no 6 samedi à Oklahoma City qu'ils doivent impérativement remporter.

La finale 2016, encore une fois au meilleur des sept matchs, débutera le 2 juin.