Lettre ouverte à Jacques Rogge
Jeux olympiques dimanche, 14 févr. 2010. 09:32 jeudi, 12 déc. 2024. 21:50
Monsieur Rogge, j'ai une demande à vous faire. Je vais appel à vous parce que vous êtes sans aucun doute la personnalité sportive la plus influente au monde.
Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le Sports Business Journal. Vous dominez leur palmarès 2009. Bon l'an dernier, vous pointiez au 30e rang de leur top 50 des personnalités sportives, loin derrière ce très grand visionnaire qu'est Gary Bettman. Mais cette année, justice a été rendue et vous dominez Nabot Bettman.
L'an dernier, le SBJ a commis une erreur de jeunesse. Et tout le monde a droit à faire des erreurs de jeunesse, comme le dirait José Théodore, Mike Ribeiro, Shayne Corson et Chris Chelios.
Ma demande peut sembler farfelue, mais je n'accepterai pas un non comme réponse. Ce combat sera le combat de ma vie. Je le mènerai avec acharnement et énergie à partir d'aujourd'hui et je suis prêt à y laisser ma vie pour que mon souhait se réalise.
De votre Suisse montagneuse, vous n'avez probablement jamais vu, ni même entendu parler de ce sport. Vous ne savez pas ce que vous manquer. Assistez à une seule compétition de ce sport et vous serez convaincu.
Ce sport d'hiver a tout pour être admis aux Jeux olympiques: de la glace, des patins, de la vitesse, des habits en spandex, des gros coussins, des chutes... des chutes en ta... sur les genoux, à plat ventre et même sur les foufounes!
Monsieur Rogge, vous vous montrez toujours aussi dubitatif. Vous n'avez aucune idée de quoi je parle, hein? D'accord, je vous le donne en mille. Le sport dont je vous parle est... roulement de tambours... le saut de barils.
Comme je viens de vous le mentionner, ce sport a, selon moi, tout pour faire sa place au sein du programme olympique. Mais le sport se meurt et c'est ici que je veux vous voir intervenir. Utilisez votre pouvoir pour empêcher une tragédie. Ce sport ne peut disparaître.
Bon, je sais, ce sport a toute une pente à remonter. Mais j'ai confiance.
Le sport a pratiquement disparu de la mappe au cours des 20 dernières années. Les compétitions sanctionnées n'existent plus dans le monde. Même au Québec, jadis une force du sport, le saut de barils a été rayé de la carte. Aucune fédération affiliée à Sports Québec. Ne reste qu'un athlète. Oui, un seul athlète qui permet à ce sport de survivre.
Pas en participant à des compétitions, mais en donnant des spectacles de temps à autre. Le dernier sauteur de barils sur la planète s'est notamment rendu à Lake Placid, en France et aux Philippines pour faire connaître son sport et empêcher qu'il ne meure. M. Rogge, vous ne pouvez rester insensible devant tel dévouement. Et je ne vous écris pas ça parce que le dernier des mohicans s'appelle Sylvain Leclerc (non, ce n'est pas une blague, le dernier sauteur de barils s'appelle bel et bien Sylvain Leclerc... et ce n'est pas moi!), mais bien parce que ce type est un héros.
M. Rogge, on parle ici d'une histoire digne du Match de la vie. Une histoire pleine d'émotion. Et si vous vous impliquez pour redonner ses lettres de noblesse au saut de barils, ce sera vous le héros.
M. Rogge, vous devez agir. Ce sport requiert détermination, souplesse, vitesse, coordination comme n'importe quel autre sport olympique. Ses vols planés, ses chutes et ses atterrissages rendent ce sport parfait pour la télévision. Parlant de télévision, savez-vous que ce sport a déjà connu ses heures de gloire à la télévision québécoise? Oui, monsieur. Quand j'étais petit, je regardais le saut de barils aux Héros du samedi. Dans les années '80, un sport qui passait aux Héros du samedi était un sport hot.
J'ai encore, fraîches dans ma mémoire, les images de ce grand champion que fut Yvon Jolin, sautant avec élégance, tel un oiseau, par-dessus 18 barils. 18 barils, c'est près de 29 pieds. Généralement, les gens qui sautent 29 pieds sautent aux Jeux olympiques!
Mais le sport n'était pas populaire qu'au Québec. Oh non! Le sport a déjà fait fureur au petit écran aux États-Unis. Pendant près de deux décennies, des millions d'Américains regardaient des compétitions de saut de barils pendant la populaire émission Wide World of Sports du réseau ABC. Même Al Michaels, oui, oui, le même Al Michaels qui commente les matchs de la NFL, l'un des plus respectés de sa profession, a déjà commenté des compétitions de saut de barils à ABC.
M. Rogge, avez-vous déjà possédé un Commodore 64? Oui, je sais, vous êtes le président du CIO et vous êtes une personne importante et sérieuse, mais vous pouvez répondre oui à la question et je ne le dirai à personne. Donc, oui, vous avez déjà possédé un Commodore 64. Vous souvenez-vous de l'incroyable jeu World Games? Oui, vous vous en souvenez. Et quel sport pouvions-nous jouer à World Games? Oui, le saut de barils.
Les Héros du samedi, Al Michaels et World Games. Le triumvirat de la consécration. Quel sport peut se vanter d'avoir passé aux Héros du samedi, d'avoir eu Al Michaels comme commentateur et d'avoir eu sa place dans World Games? Pas beaucoup. Me semble que ça devrait être assez pour vous convaincre d'embarquer dans ma croisade.
Évidemment, j'aimerais bien que M. Michaels redevienne la voix du saut de barils. Mais je suis conscient que M. Michaels est probablement trop occupé.
Mais j'ai déjà trouvé mon homme. J'ai pensé à tout, M. Rogge.
Mon homme, c'est Serge Vleminckx. M. Rogge, vous connaissez Serge Vleminckx, non?
Grâce à M. Vlemnickx et ses commentaires, le mini-putt a atteint une renommée internationale. Personne ne pouvait décrire les birdies de Carl Carmoni ou de Jocelyn Noël de manière aussi prenante et spectaculaire que M. Vlemnickx. Les mots de M. Vlemnickx ont fait le tour du monde, M. Rogge. L'an dernier, pendant un voyage au Japon, je me suis fait parler des exploits des Gilles Buissières, Suzanne Buissières, André Buies et Suzanne Buies. M. Rogge, croyez-vous que sans la voix divine de M. Vlemnickx, je me serais fait parler des Buies et des Buissières au Pays du Soleil levant?
Non. M. Vlemnickx est une star. Il a le pouvoir de rassembler une nation derrière un sport. Nommez M. Vlemnickx commentateur officiel du saut de barils au Canada. Ensuite, clonez-le et faites une version anglaise, espagnole, japonaise, allemande de M. Vlemnickx et vous avez sur un plateau d'argent un sport au potentiel infini!
Et croyez-vous, de l'argent, vous allez en faire. Vous me remercierez après.
Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le Sports Business Journal. Vous dominez leur palmarès 2009. Bon l'an dernier, vous pointiez au 30e rang de leur top 50 des personnalités sportives, loin derrière ce très grand visionnaire qu'est Gary Bettman. Mais cette année, justice a été rendue et vous dominez Nabot Bettman.
L'an dernier, le SBJ a commis une erreur de jeunesse. Et tout le monde a droit à faire des erreurs de jeunesse, comme le dirait José Théodore, Mike Ribeiro, Shayne Corson et Chris Chelios.
Ma demande peut sembler farfelue, mais je n'accepterai pas un non comme réponse. Ce combat sera le combat de ma vie. Je le mènerai avec acharnement et énergie à partir d'aujourd'hui et je suis prêt à y laisser ma vie pour que mon souhait se réalise.
De votre Suisse montagneuse, vous n'avez probablement jamais vu, ni même entendu parler de ce sport. Vous ne savez pas ce que vous manquer. Assistez à une seule compétition de ce sport et vous serez convaincu.
Ce sport d'hiver a tout pour être admis aux Jeux olympiques: de la glace, des patins, de la vitesse, des habits en spandex, des gros coussins, des chutes... des chutes en ta... sur les genoux, à plat ventre et même sur les foufounes!
Monsieur Rogge, vous vous montrez toujours aussi dubitatif. Vous n'avez aucune idée de quoi je parle, hein? D'accord, je vous le donne en mille. Le sport dont je vous parle est... roulement de tambours... le saut de barils.
Comme je viens de vous le mentionner, ce sport a, selon moi, tout pour faire sa place au sein du programme olympique. Mais le sport se meurt et c'est ici que je veux vous voir intervenir. Utilisez votre pouvoir pour empêcher une tragédie. Ce sport ne peut disparaître.
Bon, je sais, ce sport a toute une pente à remonter. Mais j'ai confiance.
Le sport a pratiquement disparu de la mappe au cours des 20 dernières années. Les compétitions sanctionnées n'existent plus dans le monde. Même au Québec, jadis une force du sport, le saut de barils a été rayé de la carte. Aucune fédération affiliée à Sports Québec. Ne reste qu'un athlète. Oui, un seul athlète qui permet à ce sport de survivre.
Pas en participant à des compétitions, mais en donnant des spectacles de temps à autre. Le dernier sauteur de barils sur la planète s'est notamment rendu à Lake Placid, en France et aux Philippines pour faire connaître son sport et empêcher qu'il ne meure. M. Rogge, vous ne pouvez rester insensible devant tel dévouement. Et je ne vous écris pas ça parce que le dernier des mohicans s'appelle Sylvain Leclerc (non, ce n'est pas une blague, le dernier sauteur de barils s'appelle bel et bien Sylvain Leclerc... et ce n'est pas moi!), mais bien parce que ce type est un héros.
M. Rogge, on parle ici d'une histoire digne du Match de la vie. Une histoire pleine d'émotion. Et si vous vous impliquez pour redonner ses lettres de noblesse au saut de barils, ce sera vous le héros.
M. Rogge, vous devez agir. Ce sport requiert détermination, souplesse, vitesse, coordination comme n'importe quel autre sport olympique. Ses vols planés, ses chutes et ses atterrissages rendent ce sport parfait pour la télévision. Parlant de télévision, savez-vous que ce sport a déjà connu ses heures de gloire à la télévision québécoise? Oui, monsieur. Quand j'étais petit, je regardais le saut de barils aux Héros du samedi. Dans les années '80, un sport qui passait aux Héros du samedi était un sport hot.
J'ai encore, fraîches dans ma mémoire, les images de ce grand champion que fut Yvon Jolin, sautant avec élégance, tel un oiseau, par-dessus 18 barils. 18 barils, c'est près de 29 pieds. Généralement, les gens qui sautent 29 pieds sautent aux Jeux olympiques!
Mais le sport n'était pas populaire qu'au Québec. Oh non! Le sport a déjà fait fureur au petit écran aux États-Unis. Pendant près de deux décennies, des millions d'Américains regardaient des compétitions de saut de barils pendant la populaire émission Wide World of Sports du réseau ABC. Même Al Michaels, oui, oui, le même Al Michaels qui commente les matchs de la NFL, l'un des plus respectés de sa profession, a déjà commenté des compétitions de saut de barils à ABC.
M. Rogge, avez-vous déjà possédé un Commodore 64? Oui, je sais, vous êtes le président du CIO et vous êtes une personne importante et sérieuse, mais vous pouvez répondre oui à la question et je ne le dirai à personne. Donc, oui, vous avez déjà possédé un Commodore 64. Vous souvenez-vous de l'incroyable jeu World Games? Oui, vous vous en souvenez. Et quel sport pouvions-nous jouer à World Games? Oui, le saut de barils.
Les Héros du samedi, Al Michaels et World Games. Le triumvirat de la consécration. Quel sport peut se vanter d'avoir passé aux Héros du samedi, d'avoir eu Al Michaels comme commentateur et d'avoir eu sa place dans World Games? Pas beaucoup. Me semble que ça devrait être assez pour vous convaincre d'embarquer dans ma croisade.
Évidemment, j'aimerais bien que M. Michaels redevienne la voix du saut de barils. Mais je suis conscient que M. Michaels est probablement trop occupé.
Mais j'ai déjà trouvé mon homme. J'ai pensé à tout, M. Rogge.
Mon homme, c'est Serge Vleminckx. M. Rogge, vous connaissez Serge Vleminckx, non?
Grâce à M. Vlemnickx et ses commentaires, le mini-putt a atteint une renommée internationale. Personne ne pouvait décrire les birdies de Carl Carmoni ou de Jocelyn Noël de manière aussi prenante et spectaculaire que M. Vlemnickx. Les mots de M. Vlemnickx ont fait le tour du monde, M. Rogge. L'an dernier, pendant un voyage au Japon, je me suis fait parler des exploits des Gilles Buissières, Suzanne Buissières, André Buies et Suzanne Buies. M. Rogge, croyez-vous que sans la voix divine de M. Vlemnickx, je me serais fait parler des Buies et des Buissières au Pays du Soleil levant?
Non. M. Vlemnickx est une star. Il a le pouvoir de rassembler une nation derrière un sport. Nommez M. Vlemnickx commentateur officiel du saut de barils au Canada. Ensuite, clonez-le et faites une version anglaise, espagnole, japonaise, allemande de M. Vlemnickx et vous avez sur un plateau d'argent un sport au potentiel infini!
Et croyez-vous, de l'argent, vous allez en faire. Vous me remercierez après.