QUÉBEC - Même si Patrick Roy répète que son plan est de diriger son équipe junior l'an prochain, sa venue éventuelle avec le Canadien continue d'alimenter bien des discussions au moment où s'amorcent les séries éliminatoires dans la LHJMQ.

Roy en est-il à ses dernières séries avec les Remparts de Québec? Le principal intéressé sourit lorsqu'on lui en parle et ne confirme rien, mais dans les cercles du hockey, on s'accorde pour dire qu'après sept saisons avec les Diables Rouges, il est prêt pour le grand saut.

"Patrick Roy? Oh oui! Patrick est un bon entraîneur", dit Simon Nolet, dépisteur pour le compte des Flyers de Philadelphie, en s'esclaffant.

"Avec tout ce qu'il a accompli au niveau junior et son cheminement au niveau professionnel, il a un bon CV derrière lui", fait remarquer Luc Gauthier, un éclaireur pour les Penguins de Pittsburgh.

"À Québec, Patrick a fait un travail exceptionnel comme directeur général et comme entraîneur. Je crois qu'il est prêt", avance Alain Chainey, un dépisteur des Ducks d'Anaheim.

Présent au premier match de la série Voltigeurs-Remparts jeudi, le directeur général des Maple Leafs de Toronto Brian Burke ne tarit pas d'éloges pour le patron des Remparts.

"Je ne souhaite à aucune équipe d'avoir à changer d'entraîneur, c'est une période difficile à traverser. Mais quant à savoir si Patrick est prêt à faire le travail dans la LNH... je crois qu'il est un bon motivateur et connaît tous les trucs derrière le banc. Il est prêt", tranche Burke.

Est-ce que les amateurs de hockey de Québec pardonneraient à Roy de se tourner vers Montréal pour faire le saut dans la LNH? Pas de problème, pense le vétéran chroniqueur du quotidien Le Soleil, Maurice Dumas.

"Je pense que la population comprendrait", imagine Dumas.

"Les gens aiment voir les leurs réussir et Patrick, partout où il est passé comme joueur ou comme entraîneur, y est parvenu", note Pierre Rioux, un dépisteur des Maple Leafs.

En ce moment, Roy pense uniquement aux succès de ses Remparts en séries. Quand la saison sera officiellement terminée, la machine à rumeurs reprendra assurément de plus belle.

*D'après un reportage de Stéphane Leroux.