Londres cherche toujours des solutions
Jeux olympiques vendredi, 30 sept. 2011. 11:14 vendredi, 13 déc. 2024. 04:22
LONDRES - À 10 mois de l'ouverture des Jeux olympiques, Londres se bat encore pour que ses transports soient à la hauteur de l'événement, une tâche gigantesque dans une ville où les déplacements tournent souvent au cauchemar.
Un chiffre résume l'ampleur du dossier entre les mains des dirigeants de TFL (Transport for London), l'organisme public qui chapeaute les transports de la capitale : ils ont reçu un budget spécial de 6,5 milliards de livres (environ 10.5 milliards CAD). À titre de comparaison, celui de l'organisation des JO - hors transports - est estimé à 9,3 milliards.
Avec son métro vétuste et négligé pendant des dizaines d'années, des rues engorgées malgré un péage urbain et des gares en mal criant de rénovation, il est vrai que Londres partait de très loin pour faire face aux 8 millions de visiteurs attendus en juillet et août prochains.
« Les experts qui ont travaillé sur le dossier de candidature nous ont beaucoup aidés en dénonçant dès le départ les transports comme un problème majeur », explique Graham Stephens, directeur de la coordination des JO pour TFL. Résultat : un dossier prioritaire, à l'abri des aléas politiques ou économiques.
« Les transports londoniens vont sortir de tout cela sérieusement régénérés », assure tout sourire M. Stephens.
Le gros des efforts a porté sur l'accès au parc olympique, construit dans un quartier de l'Est de Londres longtemps délaissé.
La gare de Stratford, où transiteront chaque jour 250.000 spectateurs, a été totalement refaite. Et un tronçon de la ligne à grande vitesse reliant Londres à Paris, qui passe juste à côté, a été aménagée pour se transformer pendant les jeux en une navette reliant en un temps record le stade olympique au centre de la capitale.
En attendant, les Londoniens continuent de souffrir, victimes des fermetures incessantes de lignes de métro pour cause de travaux inachevés ou de pannes à répétition. « Tout sera prêt à temps », assurent pourtant en choeur les responsables de TFL.
Nettement moins optimiste, le journal de Londres, The Evening Standard, entrevoit une ville paralysée pendant deux semaines, avec des transports en plein « chaos ».
Au deuxième étage du siège de TFL, au sud de la Tamise, une armée de techniciens et d'ingénieurs est déjà sur le pied de guerre.
Ils simulent sur écran, jour par jour et presque rue par rue, la circulation en surface pendant les JO. Leur principal casse-tête : les déplacements prioritaires des 50 000 athlètes, officiels et autres personnalités. Soit un flux moyen de 1 100 véhicules par heure.
Pour Garrett Emmerson, qui supervise l'opération, « une des grandes difficultés de ces jeux est le nombre important d'épreuves prévues au coeur même de la ville », comme le marathon, le volley-ball de plage ou le triathlon.
Parmi les outils à sa disposition, il pourra agir sur 3 000 feux de signalisation pour réguler la circulation.
Mais la stratégie de TFL repose sur un pari audacieux: convaincre d'ici à août 30% des Londoniens - et leurs employeurs - de travailler depuis leur domicile. Avec l'espoir avoué que leur mode de vie en sera durablement changé.
Car, quitte à rattraper son retard en matière de transports, la capitale britannique aimerait profiter de l'occasion pour prendre une longueur d'avance.
« Grâce aux JO, Londres est devenue un laboratoire pour les déplacements collectifs », assure Nathalie Leclerc, dirigeante d'Intermodes, une société française cherchant à promouvoir « l'interopérabilité » des transports en Europe.
Selon elle, la gare de Stratford est déjà devenue un exemple reconnu d'interconnexion entre les différents modes de transports : les spectateurs des JO y trouveront côte à côte métros, trains, autobus et taxis; et les plus sportifs devraient même avoir de quoi accrocher leur vélo.
Un chiffre résume l'ampleur du dossier entre les mains des dirigeants de TFL (Transport for London), l'organisme public qui chapeaute les transports de la capitale : ils ont reçu un budget spécial de 6,5 milliards de livres (environ 10.5 milliards CAD). À titre de comparaison, celui de l'organisation des JO - hors transports - est estimé à 9,3 milliards.
Avec son métro vétuste et négligé pendant des dizaines d'années, des rues engorgées malgré un péage urbain et des gares en mal criant de rénovation, il est vrai que Londres partait de très loin pour faire face aux 8 millions de visiteurs attendus en juillet et août prochains.
« Les experts qui ont travaillé sur le dossier de candidature nous ont beaucoup aidés en dénonçant dès le départ les transports comme un problème majeur », explique Graham Stephens, directeur de la coordination des JO pour TFL. Résultat : un dossier prioritaire, à l'abri des aléas politiques ou économiques.
« Les transports londoniens vont sortir de tout cela sérieusement régénérés », assure tout sourire M. Stephens.
Le gros des efforts a porté sur l'accès au parc olympique, construit dans un quartier de l'Est de Londres longtemps délaissé.
La gare de Stratford, où transiteront chaque jour 250.000 spectateurs, a été totalement refaite. Et un tronçon de la ligne à grande vitesse reliant Londres à Paris, qui passe juste à côté, a été aménagée pour se transformer pendant les jeux en une navette reliant en un temps record le stade olympique au centre de la capitale.
En attendant, les Londoniens continuent de souffrir, victimes des fermetures incessantes de lignes de métro pour cause de travaux inachevés ou de pannes à répétition. « Tout sera prêt à temps », assurent pourtant en choeur les responsables de TFL.
Nettement moins optimiste, le journal de Londres, The Evening Standard, entrevoit une ville paralysée pendant deux semaines, avec des transports en plein « chaos ».
Au deuxième étage du siège de TFL, au sud de la Tamise, une armée de techniciens et d'ingénieurs est déjà sur le pied de guerre.
Ils simulent sur écran, jour par jour et presque rue par rue, la circulation en surface pendant les JO. Leur principal casse-tête : les déplacements prioritaires des 50 000 athlètes, officiels et autres personnalités. Soit un flux moyen de 1 100 véhicules par heure.
Pour Garrett Emmerson, qui supervise l'opération, « une des grandes difficultés de ces jeux est le nombre important d'épreuves prévues au coeur même de la ville », comme le marathon, le volley-ball de plage ou le triathlon.
Parmi les outils à sa disposition, il pourra agir sur 3 000 feux de signalisation pour réguler la circulation.
Mais la stratégie de TFL repose sur un pari audacieux: convaincre d'ici à août 30% des Londoniens - et leurs employeurs - de travailler depuis leur domicile. Avec l'espoir avoué que leur mode de vie en sera durablement changé.
Car, quitte à rattraper son retard en matière de transports, la capitale britannique aimerait profiter de l'occasion pour prendre une longueur d'avance.
« Grâce aux JO, Londres est devenue un laboratoire pour les déplacements collectifs », assure Nathalie Leclerc, dirigeante d'Intermodes, une société française cherchant à promouvoir « l'interopérabilité » des transports en Europe.
Selon elle, la gare de Stratford est déjà devenue un exemple reconnu d'interconnexion entre les différents modes de transports : les spectateurs des JO y trouveront côte à côte métros, trains, autobus et taxis; et les plus sportifs devraient même avoir de quoi accrocher leur vélo.