DECATUR, Georgie - Les prélèvements toxicologiques pratiqués sur le cadavre de Chris Benoit ont permis de déceler la présence d'un stéroïde ainsi que d'autres drogues dans le sang du lutteur professionnel canadien.

Agé de 40 ans, Benoit a tué sa femme Nancy, 43 ans, et son fils Daniel, 7 ans, dans leur maison d'Atlanta avant de se suicider, le mois dernier.

Il y avait 10 fois le niveau normal de testosterone, qui semblait avoir été injectée peu de temps avant sa mort, ainsi qu'une drogue pour combattre l'anxiété et un anti-douleur.

Benoit n'avait pas pris d'alcool avant les événements tragiques.

Le docteur Kris Sperry du Georgia Bureau of Investigation a toutefois précisé que les analyses n'ont pu établir un lien direct entre ces drogues et le comportement du meurtrier.

Sperry a aussi indiqué que le fils de Benoit était sous l'effet d'un sédatif quand il a été tué et que la femme avait pris des drogues disponibles sur ordonnance.

Attachée par les poignets et les pieds, Nancy Benoit aurait été étranglée le vendredi. Le samedi, Benoit a appelé un collègue, lui disant que sa famille était victime d'une intoxication alimentaire, et qu'il ne pourrait être présent au spectacle de la WWE qui avait lieu en soirée, au Texas.

Son fils aurait ensuite été étouffé à mort et, juste avant de se pendre au bout d'une poulie d'haltère dans sa salle d'entraînement, Benoit aurait envoyé des messages à des collègues, possiblement pour qu'ils découvrent les corps après le drame.

Benoit n'a laissé aucune lettre de suicide mais il y avait des copies de la Bible à côté de ses victimes.

Né à Montréal, Benoit a déménagé en Alberta où il a commencé son entraînement de lutteur à 17 ans et sa femme était gérante de lutte. Elle avait demandé le divorce en 2003, accusant son mari d'être cruel et d'avoir brisé des meubles à la maison. Mais par la suite, elle s'était avisée.

Benoit était aussi le père de deux enfants provenant d'une autre union: David, 14 ans, et Megan, 10 ans, qui vivent près d'Edmonton.

La WWE, l'organisation de lutte dont Chris Benoit faisait partie, croit que les stéroïdes n'ont rien à voir avec le drame. L'entreprise soutient que les gestes de Benoit étaient planifiés, rappelant que sa femme n'est pas morte en étant battue à mort.