Pat Laprade Live - NSPW, CTW et FTM l'acteur
Lutte jeudi, 27 oct. 2011. 22:56 samedi, 14 déc. 2024. 17:49
Le dernier show de la NSPW était sur papier une belle initiative alors qu'on présentait un tournoi de lutteurs poids-lourd, l'un des aspects reprochés à la lutte québécoise d'aujourd'hui, ses dénigreurs disant qu'il n'y a pas assez de lutteurs de cette catégorie comparativement à l'ancien temps. Le promoteur Steve Boutet et son scripteur en chef Michael Bisson ont donc décidé de faire plaisir aux fans de ce type de lutteurs en adaptant leur tournoi annuel habituellement composé de mi-lourds. L'idée était bonne, les lutteurs choisis étaient très bons, le résultat, ce à quoi je m'attendais.
En effet, depuis que je couvre la scène au Québec, les combats de poids-lourd donnent rarement un match de l'année, mais en contrepartie, ne sont pas des mauvais combats. C'est un rythme plus lent, auquel il faut s'habituer parce que le fan moyen n'a plus l'habitude d'en voir autant dans une même soirée. Les fans les plus propices à aimer ce genre de lutte sont les méga-fans de la WWE et les anciens fans, deux catégories qui ne côtoient pas nécessairement les salles de lutte au Québec. Donc il est normal qu'un match entre deux poids-lourds ne soit pas aussi excitant qu'un match de cruiserweight, mais ça ne veut pas dire que ce sera un mauvais combat pour autant; il faut simplement le juger sur d'autres bases.
Les lutteurs qui avaient été choisi étaient à mon avis d'excellents choix. Pas nécessairement pour attirer 500 personnes, mais pour donner un gala de qualité. Je lisais mon collègue Sunny War Cloud qui était surpris du nombre de personnes, 266 payants, et de mon côté, ça ne me surprend aucunement, au contraire, je trouve que c'est une très bonne foule. Pour attirer 500 fans, il aurait fallu un plus gros nom que Steve Corino, qui n'a jamais attiré tant que ça à Québec et que les gens ont pu voir à plusieurs reprises depuis son premier combat en 2004 face à Kevin Steen. Aussi bon est Michael Elgin, la nouvelle coqueluche de ROH, il n'est pas assez connu faire une différence sur la foule. Mike Rollins est pour l'instant un lutteur indy ontarien qui a eu le même rôle qu'Alex Silva lorsque Superstars fut tourné à Toronto au mois de septembre, alors qu'il a affronté Brodus Clay. La balance était des lutteurs locaux, donc qui n'auront pas une influence importante sur la foule habituelle qu'attire la NSPW. Le concept est probablement ce qui avait le plus de chance de faire une différence sur la foule et je fus quand même relativement surpris qu'il y ait autant de fans, surtout alors qu'il s'agissait du 2e show dans le même mois pour la promotion.
Les lutteurs locaux choisis étaient de bons choix. Est-ce qu'il y aurait pu en avoir d'autres? Certainement. Mais à un moment donné il faut faire des choix et en choisir un certain nombre. Damian Steele, Matt Falco et Giovanni ont été les choix locaux et quand je dis locaux ici, je veux dire provenant de la ville de Québec et de ses environs. Si j'en avais eu un à retirer du tournoi, ça aurait sûrement été Falco, non pas par manque de talent, mais parce qu'à cause de sa grandeur, j'ai l'impression qu'il ne fait pas aussi poids-lourd que les autres. C'est dur à expliquer, mais à sa grandeur, il ne fait pas 300 livres par exemple. Alors je trouve qu'il ne fait pas aussi poids-lourd qu'un Onyx ou Franky. Ceci dit, Falco m'aura fait mentir, car il a donné une superbe performance face à Steve Corino et à mon avis, ce match lui donne une crédibilité qu'il n'avait peut-être pas, ou pas à sa juste valeur. Après ce tournoi, je peux dire que Falco est fort probablement l'un des lutteurs les plus sous-estimés au Québec. Il aurait pu travailler sa foule encore plus je crois, malgré le fait qu'il était le gars le plus over du show, il a manqué un peu de timing face à Rollins et le finish de ce match aurait pu être plus crisp. Ceci dit, ce sont des choses qui peuvent se travailler et sa performance face à Corino a largement compensé.
De l'extérieur de la ville, les choix s'étaient arrêtés sur Dru Onyx et Franky the Mobster. Deux excellents choix vous en conviendrez. J'étais d'ailleurs surpris de voir Onyx perdre en première ronde. Ça l'a piqué au vif je crois alors qu'il a offert une performance à couper le souffle et qui sort de ce qu'il présente habituellement. J'avais déjà vu Onyx lutter de cette façon, alors qu'il a entre autres sorti un enziguri, mais il est vrai qu'il ne le fait pas souvent et qu'on a tendance à l'oublier. À la défunte CWA/NWA Québec, je l'ai déjà vu faire un plancha, ce qui avait estomaqué les fans au Bogeys, mais encore plus la direction de la CWA!
Est-ce que Darkko aurait du être dans ce tournoi? Oui. Est-ce que Jake Matthews aurait pu en faire parti? Certainement. Est-ce que Sylvain Grenier y aurait eu sa place? Bien entendu. Mais à un moment donné, comme je le disais, il faut prendre des décisions et arriver à un équilibre dans celles-ci. Deux lutteurs de l'Ontario qui n'étaient jamais venus à Québec apportent l'élément nouveauté. Les 3 lutteurs locaux identifient dans quelle promotion ce tournoi était présenté. Steve Corino était la vedette et il restait deux places pour Montréal.
Ceci dit, le show de façon général fut correct avec une très bonne finale. Les gens se souviennent souvent du dernier match qu'ils voient et avec la finale qui opposait Franky the Mobster à Steve Corino, ils ont été servis. Le meilleur match du gala et je l'attribue personnellement à une principale raison : Corino a travaillé à 100% heel dans ce combat. L'ancien champion de la ECW est un excellent lutteur, très old-school et qui sait travailler sa foule comme pas un. Par contre, en babyface, je finis par le trouver quelque peu « drab » si je puis m'exprimer ainsi. Il ne devient pas ennuyant, mais il n'est jamais aussi efficace qu'en heel, où il devient soudainement plus intense et où il peut jouer avec la foule comme il le désire. Dans ses deux premiers matchs, face à Giovanni et Matt Falco, il luttait en babyface et a tourné heel à la toute fin de son match avec Falco, feignant une blessure au genou qui a floué plusieurs personnes sur place. Alors son match contre Franky fut le seul où il a été heel du début à la fin et c'est ce qui a fait en sorte que le match a aussi bien sorti. Un combat babyface vs babyface n'aurait pas eu le même impact et le même résultat. Je félicite d'ailleurs la promotion d'avoir envoyé 3 lutteurs locaux face à Corino. Si Franky a déjà eu plusieurs expériences similaires et mêmes mieux, Giovanni et Falco n'ont pas eu les mêmes chances et les deux ont bien fait, particulièrement Falco. Je ne crois pas que ce soit toujours une nécessité d'envoyer un Québécois contre une vedette, mais dans certains cas ça aide à élever certains lutteurs, comme Falco ici. Ce dernier en bout de ligne aura été le babyface qui aura eu le plus de pop, fait rare lorsqu'il y a un Franky the Mobster sur le show, qui a du se contenter de la deuxième position à ce niveau, tout juste derrière Falco cependant.
Parlant de Franky, j'ai également adoré son match avec Michael Elgin. Elgin, un hybride entre Nelson Veilleux (Brick Crawford), Pierre-Carl Ouellet et Tazz est un lutteur que j'ai vu en action à plusieurs reprises, que ce soit à la ROH ou à C*4 et il offre toujours une solide performance. Steele vs Franky fut correct, mais à mon avis, quelques coches en dessous de Franky vs Elgin. Le combat fut trop court et la foule n'a pas vraiment embarqué, n'a pas vraiment réagit pour Steele, jamais autant que lorsqu'il était à la EWR. C'est alors qu'on s'aperçoit que la foule a bien changé au Centre Horizon, ce qui n'est ni une bonne ou une mauvaise chose, mais plus une constatation.
Par ailleurs, si vous êtes un jeune lutteur ou même pour un vétéran, je vous invite à regarder le match de Mike Rollins face à Matt Falco. Rollins, un anglophone, a fait une démonstration presque parfaite de comment être over dans une promotion pour laquelle tu n'as jamais lutté auparavant, devant une foule qui ne t'a jamais vu lutter et qui par-dessus le marché, pour la majorité, ne parle pas ta langue ou ne la comprend peut-être pas à 100%. Dès les premières minutes du combat, il a clairement fait comprendre à l'arbitre et aux fans qu'il accusait son adversaire de lui avoir tiré les cheveux et ce malgré qu'il parlait en anglais. Il a parlé très fort, assez lentement pour être sûr d'être bien compris et a ajouté en plus la gesticule nécessaire. C'était digne d'un comédien de pièce de théâtre qui veut être sûr que le spectateur dans la dernière rangée puisse comprendre et voir ce qu'il a à dire. D'ailleurs, c'est un concept que peu de lutteurs sur la scène indy ont, « jouer » pour tout le monde. Les salles de lutte indépendante, peu importe si elles sont au Québec, au Canada ou aux Etats-Unis se ressemblent presque toutes et ont comme similitude que les fans se retrouvent relativement près de l'action. Mais lorsque tu commences à lutter dans une aréna devant plusieurs milliers de fans, il faut que tu t'assures que ceux-ci sachent ce qu'il se passe dans le ring, même s'ils sont loin de l'action. C'est aussi l'une des raisons pourquoi il est si important de bien vendre, car tu veux aller chercher la pitié ou la joie autant au spectateur de la première rangée du parterre que de la dernière du balcon.
Je dirais en résumé que le spectacle fut plus marqué par de bonnes et de très bonnes performances individuelles, mais qui n'ont pas toujours donné un résultat aussi bon quand on regarde le match dans son ensemble. Avoir booké Corino en heel dès le début est une chose qui aurait peut-être aidé, mais sinon, le show était bien booké. Si j'avais une note à donner, ce serait aux alentours de 7, à cause surtout de la finale. Mais la note n'est pas représentative je trouve de la performance de Matt Falco par exemple qui est certainement le lutteur qui m'a agréablement surpris le plus lors du gala. Elle n'est pas non plus représentative de la lutte que Dru Onyx a démontrée dans son match, du talent de Michael Elgin, du travail de foule de Rollins, de l'intensité de Corino en heel et de la très belle performance que Franky the Mobster a offert pendant 3 matchs. Si je peux me permettre l'analogie, c'est comme une partie de hockey où la plupart des joueurs connaissent un match incroyable, mais que leur équipe gagne par un seul but. On est content du résultat, mais on a l'impression que la partie aurait pu se gagner par 4 buts.
Commentaires en rafales
-Le match entre LuFisto et le fils de Steve Corino, Colby, contre Simon Martel et Gabby Gilbert (anciennement Roxie Cotton) a certainement été le moins bon de la soirée et aurait été pire si LuFisto n'avait pas tenté le tout pour le tout à la fin pour sauver ce match qui ne s'en allait nul part. Colby Corino n'a que 15 ans et n'a pas encore les aptitudes nécessaires pour jouer dans la cour des grands. Ce serait comme de demander à un joueur midget de jouer aussi bien dans la LNH que dans sa ligue. Pour son âge, il est bon et démontre du potentiel. À la limite, je n'ai rien contre le fait de le faire lutter sur un show. Mais le problème et c'est une collaboratrice Amélie Marcoux qui me le faisait remarquer, lorsque dans la publicité tu annonces entre autres la venue de Colby, les gens vont s'attendre à voir une « vedette » et vont le juger comme tel. Il est là en fait le problème et ce n'est pas entièrement la responsabilité de la NSPW qui a sûrement eu un peu de pression de la part du paternel pour le faire lutter et peut-être aussi pour l'annoncer, mais si on ne l'avait pas annoncé ou si on l'avait fait tout en le faisant lutter dans un match préliminaire, ça aurait minimiser l'impact de sa mauvaise performance.
Car il faut le dire, Colby n'a pas connu un grand match. Je l'avais vu cet été au New Jersey et il avait été bien meilleur que samedi dernier. Il avait de la difficulté à suivre Martel, semblait confus, ne vendait pas bien et lors du hot tag, alors que LuFisto entrait dans le ring avec comme but de réussir un miracle ou presque, lui et Gilbert étaient à l'extérieur en train de s'engueuler et de se donner des chops qui n'auraient pas fait mal à un enfant de 6 ans, monopolisant ainsi ce côté de la salle qui ne regardait plus ce qui se passait dans le ring au moment où c'était le plus important. Ils auraient du se battre mais sur le sol, pour ainsi laisser la heat dans le ring, ce qu'ils ont fini par faire, mais le mal était déjà fait. Même lorsque LuFisto est entrée dans le ring, la foule en avait déjà assez et malgré des astres bien enlignés, il aurait été surprenant qu'elle revienne en vie. Martel à sa défense, nonobstant des minutes difficiles avec Colby, a bien suivi LuFisto dans les derniers moments du match.
-Gabby Gilbert de son côté n'a pas démontré grand-chose dans ce match. Clairement inférieur au niveau talent à LuFisto, je comprends pourquoi elle n'est pas utilisée à Shimmer. Elle manque grandement d'intensité et ce, malgré qu'elle soit allé au Japon dernièrement. Pour ceux qui se demandent ce qu'elle faisait sur le show alors et pourquoi ne pas avoir pris une Québécoise à sa place, Gilbert est la conjointe de Steve Corino, donc elle venait avec le lot. J'aurais bien aimé voir Missy dans ce match là, elle qui se spécialise dans une lutte plus old-school, qui aurait eu sa place et qui aurait été plus intense que Gilbert.
-Pour ceux aussi qui se demandent pourquoi l'ancien arbitre de la ECW Mike Kehner était présent, c'est que Steve Corino luttait à Milwaukee le vendredi soir et s'il prenait un vol vers Montréal ou Québec, il serait arrivé en retard au show à cause des heures tardives auxquelles les vols étaient. Alors la seule option était de voler jusqu'à Albany et de conduire de là. Mais bien évidemment, Corino n'avait pas sa voiture, alors Kehner, qui demeure non loin d'Albany, est allé les chercher pour les conduire à Québec. Ça tombait bien car Klode Malloon, arbitre de la NSPW, mais aussi booker de la PCW à Baie St-Paul, avait un show la même soirée. Corino luttait à Milwaukee face à un ancien jobber de la AWA, Tom Stone, et ce dernier a accidentellement cassé le nez de Corino en lui appliquant un coup de poing au visage. Si vous avez trouvé que Corino hésitait quelque peu avant de rentrer dans un coup et qu'il se protégeait, vous avez maintenant la raison.
-La NSPW prévoit faire un autre tournoi l'an prochain, mais cette fois-ci, ils hésitent entre un tournoi de cruiserweight et un tournoi féminin. J'opterais pour la seconde option, tout simplement pour que la ville de Québec puisse voir à l'œuvre les Femmes Fatales qui font sensation à Montréal depuis septembre 2009.
-Je pense que Franky aurait pu trouver quelque chose d'autres pour insulter Elgin. Il l'a traité de « grosse plotte » ce qui n'était peut-être pas un bon choix de mots. Franky a essayé de le faire chanté par la foule, mais ça aurait mieux fonctionné si les parents n'avaient pas été occupés à dire à leurs enfants de ne pas répéter ces paroles. Définitivement une autre insulte aurait été de mise, non pas parce que c'était si déplacé que ça, mais bien parce que les gens auraient beaucoup plus suivis.
-J'ai trouvé intelligent de la part de la NSPW d'avoir placé l'intermission juste avant la finale du tournoi. Ce genre de tournoi va toujours voir un match hors-tournoi ou deux être présentés pour ainsi donner un peu de répit aux lutteurs. Cependant, tu ne peux contrôler le temps d'un match comme tu peux le faire avec une pause. Donc, en plaçant la pause avant la finale, cela permet aux lutteurs du plus important match sur la carte de bien se préparer. S'ils ont besoin de 3 minutes de plus, tu peux facilement jouer avec le temps de l'intermission. Tandis qu'ajouter 3 minutes à un match est beaucoup plus problématique. Sage décision et cela a semblé porter fruit avec la qualité de finale qui y a été présentée.
-On aurait avantage au prochain show de présenter l'invité de janvier, Fit Finlay, de cette façon et non pas juste par le nom de Finlay. J'ai entendu des gens se demander qui était l'invité parce qu'ils l'ont mal compris, étant donné que dit vite dans un micro, Finlay peut être difficile à comprendre. La réaction fut presque inexistante de la part de la foule, ceci dit, ce n'est rien de représentatif car souvent les vedettes de la NSPW ne reçoivent pas une grosse réaction leur de l'annonce, mais il y a quand même 200-250 personnes qui se présentent au show. Le match de cage de décembre entre Super Smash Bros. et l'équipe de Michael Style & Marko Estrada a eu une meilleure réaction.
-Tout au long du gala, les matchs de Franky mettaient vraiment over sa prise de finition le « credibility statement ». Surtout dans ses matchs face à Elgin et Corino. Encore une fois, bon booking ici.
Voici les résultats complets du show.
Tournoi Poids-Lourd
Steve Corino bat Giovanni
Matt Falco bat Mike Rollins
Damian Steele bat Dru Onyx
Franky the Mobster bat Michael Elgin
Steve Corino bat Matt Falco
Franky the Mobster bat Damian Steele
Franky the Mobster bat Steve Corino pour remporter le tournoi
Match hors-tournoi
Simon Martel & Gabby Gilbert défont LuFisto & Colby Corino
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Prix de l'année
Il y aura quelques changements dans les prix de l'année cette année. De nouveaux prix seront accordés et il y aura une nouvelle règle pour un des prix. En effet, dans la catégorie des nouveaux prix de l'année, j'ajoute la catégorie du « Show de l'année », du « Booker de l'année » et du « Prix Édouard-Carpentier », remis au meilleur highflyer, ou lutteur de haute-voltige si vous préférez.
Également, les règles pour le Top 10 de lutteuses changent quelque peu. La lutte féminine locale a changé depuis 2006 et de moins en moins de lutteuses locales se démarquent. J'en ai parlé lors de ma chronique sur Femmes Fatales et ça se ressent quand on commence à faire un classement des 10 meilleures. Pour palier à ça, j'ai décidé de reprendre un règlement que j'avais pour le top 50 dans les années où la IWS utilisaient régulièrement plusieurs talents de l'extérieur de même que lorsque la EWR utilisait souvent Petey Williams. Donc à partir de cette année, les lutteuses provenant de l'extérieur du Québec qui lutteront sur les 3 shows annuels de Femmes Fatales ou qui lutteront sur 2 des 3 shows avec une présence supplémentaire sur le territoire seront éligible pour être voter parmi le Top 10. D'ailleurs, le nom va changer, alors que ce sera un Top 10 de lutte féminine au Québec. Pour l'année 2011, les lutteuses suivantes seront donc éligibles : Cheerleader Melissa, Mercedes Martinez, Portia Perez, Courtney Rush et Xandra Bale. Bien entendu, les membres du comité de sélection auront comme directives de ne considérer que les exploits accomplis sur le territoire québécois (incluant aussi C*4) par ces lutteuses. Il sera donc intéressant de voir où et si ces lutteuses feront la coupure finale du classement.
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Franky the Mobster, l'acteur
J'ai eu la chance de m'entretenir avec Franky the Mobster cette semaine pour parler de sa carrière comme acteur. Après avoir joué dans Bumrush et dans La Run, Marc-André Boulanger était de retour sur les plateaux de tournage pour une mini-série qui s'intitule « Bullet in the face » et qui sera diffusé sur le réseau IFC (Independant Film Channel). Il s'agit d'un mélange entre l'humour et l'ultra-violence et la série est réalisé par Éric Canuel, qui a entre autres réalisé Bon Cop Bad Cop. Le tournage qui a eu lieu sur l'Île Ste-Hélène et à Montréal a comme acteur vedette le frère de Julia, Eric Roberts. Boulanger, qui y tient le rôle d'un « bad guy » faisant partie d'une équipe qui se fait tuer par Roberts, a fait bonne impression, tellement qu'il ne devait avoir aucune ligne et la direction a décidé de lui en ajouter une car selon eux, il a « the ultimate bad guy voice », une voix parfaite de méchant. La haute direction du réseau IFC qui était présente aurait eu des commentaires négatifs sur tous les acteurs de soutien sauf un, Marc-André. Boulanger, maintenant rendu à 235 livres, le plus gros qu'il n'a jamais été selon son propre aveu, a bien failli également être le body double de Vin Diesel récemment pour le tournage de la suite de « The chronicle of Riddick ». Un body double est celui qui joue à la place de l'acteur vedette lorsque celui-ci n'est pas montré de face. Malheureusement pour lui, Boulanger était trop gros pour le rôle. Surprenament peut-être, Diesel fait 195-200 livres et est surtout gros de la poitrine et des bras. Boulanger avait un dos trop large et des cuisses trop grosses également. Le gros avantage de Boulanger est d'être parfait bilingue. Plusieurs personnes sur les plateaux pensaient qu'il était américain. Son agente reçoit de bons commentaires et vise les États-Unis comme terre promise pour son poulain.
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Ice, meilleur qu'El Generico?
Je suis allé à la CTW vendredi dernier et sans le savoir, j'ai assisté à une réunion ou presque d'anciens de la FLQ. Mais le premier mot qui me vient en tête afin de résumer ce show est « Ambiance ». Ils sont seulement 120 personnes mais ils crient comme s'ils étaient 400. C'était assez incroyable à voir et à entendre. Une ambiance survoltée. Si on ajoute la liste de lutteurs, on pourrait décrire la CTW ainsi : C'est la FLQ avec un peu de ICW, mais on se croirait sur St-Germain avec un peu de Rosemont. La ICW présenta des shows pendant 11 ans sur la rue St-Germain dans Hochelaga-Maisonneuve et l'ambiance y était assez spéciale. Par contre, comme je le disais, on se serait cru à une réunion nostalgique de la FLQ. Parmi les lutteurs, Scream, Sweet Cherrie, Spike, Danger, Voltage, Jonathan Roy (Yo So Cool), Marty B, sans oublier les retours de Ice et Carl Leduc, y ont tous lutté. Porthos occupait un rôle qu'il a longtemps eu avec la promotion de Paul Leduc, celui de DJ tandis que le père de Scream était le sonneur de cloche comme il faisait à la FLQ. Mais le plus remarquable, c'est que j'y ai vu des fans qui étaient des assidus lorsque la FLQ était au coin de Cartier et Rosemont en 2001-2002. Le show intitulé No Limits 2, lançant ainsi une flèche tout à fait inutile à la ICW et son Maximum Sans Limites, était, tout comme celui de la ICW, un show hardcore. Je ne veux pas déblatérer sur ce sujet, mais disons que ce ne sont pas tous les lutteurs qui savent travailler avec du hardcore, loin de là. Mais la foule a semblé en faire fi. Ce n'était cependant pas aussi pire qu'un show semblable que j'avais vu à la NGE l'an dernier.
Je dirais qu'une des raisons qui a attiré tous ces anciens fans est le retour au ring de Ice, un élève à Carl Leduc qui a débuté en 2002. Il avait été d'ailleurs voté la recrue de l'année, devant les Twin Terrors (Razz & Koko), Jagged et El Generico .oui, oui, le même El Generico qui lutte partout dans le monde aujourd'hui. Comme quoi on ne sait jamais ce que l'avenir réserve et qu'il est difficile d'évaluer, et ce dans tous les sports remarquez, un lutteur à ses débuts. Dans ce cas-ci, les Twins, Jagged et Generico ont tous connu une meilleure carrière que Ice. Mais je me souviens très bien qu'il démontrait beaucoup de potentiel à la FLQ en 2002. Il avait d'ailleurs remporté le titre de la FLQ le 12 décembre 2002 battant Iron Rob, titre qu'il a remporté à une autre reprise.
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Grosse semaine qui s'en vient alors que j'aurai pour vous mes impressions des galas de la PWL de ce vendredi ainsi que de la CRW de samedi soir, alors qu'en finale, le champion de ROH Davey Richards affrontera « Mr. Wrestling » Kevin Steen. Aussi, j'aurai des détails à vous donner sur le show que Jacques Rougeau a présenté à Québec mardi dernier ainsi que sur son état de santé. J'aurai également un résumé de l'année 2011 d'El Generico. Mardi dernier lors de l'émission ToW Radio Show, j'ai eu la chance de m'entretenir avec le journaliste Dave Meltzer au sujet de la sortie du DVD tant attendu Greatest Rivalries : Shawn Michaels vs Bret Hart. J'ai eu l'opportunité de le regarder mais je veux l'écouter une seconde fois avant de vous dévoiler mes impressions. Finalement, je vous donnerai aussi mes réactions suite à l'émission ESPN E : 60 et du 18 minutes sur Scott Hall.
Si vous avez des questions ou commentaires, n'hésitez pas à communiquer avec moi au patric_laprade@videotron.ca, via les réseaux sociaux au http://www.facebook.com/patlaprade et http://www.twitter.com/patlaprade et vous pouvez aussi visiter mon site Internet au www.quebeclutte.com
En effet, depuis que je couvre la scène au Québec, les combats de poids-lourd donnent rarement un match de l'année, mais en contrepartie, ne sont pas des mauvais combats. C'est un rythme plus lent, auquel il faut s'habituer parce que le fan moyen n'a plus l'habitude d'en voir autant dans une même soirée. Les fans les plus propices à aimer ce genre de lutte sont les méga-fans de la WWE et les anciens fans, deux catégories qui ne côtoient pas nécessairement les salles de lutte au Québec. Donc il est normal qu'un match entre deux poids-lourds ne soit pas aussi excitant qu'un match de cruiserweight, mais ça ne veut pas dire que ce sera un mauvais combat pour autant; il faut simplement le juger sur d'autres bases.
Les lutteurs qui avaient été choisi étaient à mon avis d'excellents choix. Pas nécessairement pour attirer 500 personnes, mais pour donner un gala de qualité. Je lisais mon collègue Sunny War Cloud qui était surpris du nombre de personnes, 266 payants, et de mon côté, ça ne me surprend aucunement, au contraire, je trouve que c'est une très bonne foule. Pour attirer 500 fans, il aurait fallu un plus gros nom que Steve Corino, qui n'a jamais attiré tant que ça à Québec et que les gens ont pu voir à plusieurs reprises depuis son premier combat en 2004 face à Kevin Steen. Aussi bon est Michael Elgin, la nouvelle coqueluche de ROH, il n'est pas assez connu faire une différence sur la foule. Mike Rollins est pour l'instant un lutteur indy ontarien qui a eu le même rôle qu'Alex Silva lorsque Superstars fut tourné à Toronto au mois de septembre, alors qu'il a affronté Brodus Clay. La balance était des lutteurs locaux, donc qui n'auront pas une influence importante sur la foule habituelle qu'attire la NSPW. Le concept est probablement ce qui avait le plus de chance de faire une différence sur la foule et je fus quand même relativement surpris qu'il y ait autant de fans, surtout alors qu'il s'agissait du 2e show dans le même mois pour la promotion.
Les lutteurs locaux choisis étaient de bons choix. Est-ce qu'il y aurait pu en avoir d'autres? Certainement. Mais à un moment donné il faut faire des choix et en choisir un certain nombre. Damian Steele, Matt Falco et Giovanni ont été les choix locaux et quand je dis locaux ici, je veux dire provenant de la ville de Québec et de ses environs. Si j'en avais eu un à retirer du tournoi, ça aurait sûrement été Falco, non pas par manque de talent, mais parce qu'à cause de sa grandeur, j'ai l'impression qu'il ne fait pas aussi poids-lourd que les autres. C'est dur à expliquer, mais à sa grandeur, il ne fait pas 300 livres par exemple. Alors je trouve qu'il ne fait pas aussi poids-lourd qu'un Onyx ou Franky. Ceci dit, Falco m'aura fait mentir, car il a donné une superbe performance face à Steve Corino et à mon avis, ce match lui donne une crédibilité qu'il n'avait peut-être pas, ou pas à sa juste valeur. Après ce tournoi, je peux dire que Falco est fort probablement l'un des lutteurs les plus sous-estimés au Québec. Il aurait pu travailler sa foule encore plus je crois, malgré le fait qu'il était le gars le plus over du show, il a manqué un peu de timing face à Rollins et le finish de ce match aurait pu être plus crisp. Ceci dit, ce sont des choses qui peuvent se travailler et sa performance face à Corino a largement compensé.
De l'extérieur de la ville, les choix s'étaient arrêtés sur Dru Onyx et Franky the Mobster. Deux excellents choix vous en conviendrez. J'étais d'ailleurs surpris de voir Onyx perdre en première ronde. Ça l'a piqué au vif je crois alors qu'il a offert une performance à couper le souffle et qui sort de ce qu'il présente habituellement. J'avais déjà vu Onyx lutter de cette façon, alors qu'il a entre autres sorti un enziguri, mais il est vrai qu'il ne le fait pas souvent et qu'on a tendance à l'oublier. À la défunte CWA/NWA Québec, je l'ai déjà vu faire un plancha, ce qui avait estomaqué les fans au Bogeys, mais encore plus la direction de la CWA!
Est-ce que Darkko aurait du être dans ce tournoi? Oui. Est-ce que Jake Matthews aurait pu en faire parti? Certainement. Est-ce que Sylvain Grenier y aurait eu sa place? Bien entendu. Mais à un moment donné, comme je le disais, il faut prendre des décisions et arriver à un équilibre dans celles-ci. Deux lutteurs de l'Ontario qui n'étaient jamais venus à Québec apportent l'élément nouveauté. Les 3 lutteurs locaux identifient dans quelle promotion ce tournoi était présenté. Steve Corino était la vedette et il restait deux places pour Montréal.
Ceci dit, le show de façon général fut correct avec une très bonne finale. Les gens se souviennent souvent du dernier match qu'ils voient et avec la finale qui opposait Franky the Mobster à Steve Corino, ils ont été servis. Le meilleur match du gala et je l'attribue personnellement à une principale raison : Corino a travaillé à 100% heel dans ce combat. L'ancien champion de la ECW est un excellent lutteur, très old-school et qui sait travailler sa foule comme pas un. Par contre, en babyface, je finis par le trouver quelque peu « drab » si je puis m'exprimer ainsi. Il ne devient pas ennuyant, mais il n'est jamais aussi efficace qu'en heel, où il devient soudainement plus intense et où il peut jouer avec la foule comme il le désire. Dans ses deux premiers matchs, face à Giovanni et Matt Falco, il luttait en babyface et a tourné heel à la toute fin de son match avec Falco, feignant une blessure au genou qui a floué plusieurs personnes sur place. Alors son match contre Franky fut le seul où il a été heel du début à la fin et c'est ce qui a fait en sorte que le match a aussi bien sorti. Un combat babyface vs babyface n'aurait pas eu le même impact et le même résultat. Je félicite d'ailleurs la promotion d'avoir envoyé 3 lutteurs locaux face à Corino. Si Franky a déjà eu plusieurs expériences similaires et mêmes mieux, Giovanni et Falco n'ont pas eu les mêmes chances et les deux ont bien fait, particulièrement Falco. Je ne crois pas que ce soit toujours une nécessité d'envoyer un Québécois contre une vedette, mais dans certains cas ça aide à élever certains lutteurs, comme Falco ici. Ce dernier en bout de ligne aura été le babyface qui aura eu le plus de pop, fait rare lorsqu'il y a un Franky the Mobster sur le show, qui a du se contenter de la deuxième position à ce niveau, tout juste derrière Falco cependant.
Parlant de Franky, j'ai également adoré son match avec Michael Elgin. Elgin, un hybride entre Nelson Veilleux (Brick Crawford), Pierre-Carl Ouellet et Tazz est un lutteur que j'ai vu en action à plusieurs reprises, que ce soit à la ROH ou à C*4 et il offre toujours une solide performance. Steele vs Franky fut correct, mais à mon avis, quelques coches en dessous de Franky vs Elgin. Le combat fut trop court et la foule n'a pas vraiment embarqué, n'a pas vraiment réagit pour Steele, jamais autant que lorsqu'il était à la EWR. C'est alors qu'on s'aperçoit que la foule a bien changé au Centre Horizon, ce qui n'est ni une bonne ou une mauvaise chose, mais plus une constatation.
Par ailleurs, si vous êtes un jeune lutteur ou même pour un vétéran, je vous invite à regarder le match de Mike Rollins face à Matt Falco. Rollins, un anglophone, a fait une démonstration presque parfaite de comment être over dans une promotion pour laquelle tu n'as jamais lutté auparavant, devant une foule qui ne t'a jamais vu lutter et qui par-dessus le marché, pour la majorité, ne parle pas ta langue ou ne la comprend peut-être pas à 100%. Dès les premières minutes du combat, il a clairement fait comprendre à l'arbitre et aux fans qu'il accusait son adversaire de lui avoir tiré les cheveux et ce malgré qu'il parlait en anglais. Il a parlé très fort, assez lentement pour être sûr d'être bien compris et a ajouté en plus la gesticule nécessaire. C'était digne d'un comédien de pièce de théâtre qui veut être sûr que le spectateur dans la dernière rangée puisse comprendre et voir ce qu'il a à dire. D'ailleurs, c'est un concept que peu de lutteurs sur la scène indy ont, « jouer » pour tout le monde. Les salles de lutte indépendante, peu importe si elles sont au Québec, au Canada ou aux Etats-Unis se ressemblent presque toutes et ont comme similitude que les fans se retrouvent relativement près de l'action. Mais lorsque tu commences à lutter dans une aréna devant plusieurs milliers de fans, il faut que tu t'assures que ceux-ci sachent ce qu'il se passe dans le ring, même s'ils sont loin de l'action. C'est aussi l'une des raisons pourquoi il est si important de bien vendre, car tu veux aller chercher la pitié ou la joie autant au spectateur de la première rangée du parterre que de la dernière du balcon.
Je dirais en résumé que le spectacle fut plus marqué par de bonnes et de très bonnes performances individuelles, mais qui n'ont pas toujours donné un résultat aussi bon quand on regarde le match dans son ensemble. Avoir booké Corino en heel dès le début est une chose qui aurait peut-être aidé, mais sinon, le show était bien booké. Si j'avais une note à donner, ce serait aux alentours de 7, à cause surtout de la finale. Mais la note n'est pas représentative je trouve de la performance de Matt Falco par exemple qui est certainement le lutteur qui m'a agréablement surpris le plus lors du gala. Elle n'est pas non plus représentative de la lutte que Dru Onyx a démontrée dans son match, du talent de Michael Elgin, du travail de foule de Rollins, de l'intensité de Corino en heel et de la très belle performance que Franky the Mobster a offert pendant 3 matchs. Si je peux me permettre l'analogie, c'est comme une partie de hockey où la plupart des joueurs connaissent un match incroyable, mais que leur équipe gagne par un seul but. On est content du résultat, mais on a l'impression que la partie aurait pu se gagner par 4 buts.
Commentaires en rafales
-Le match entre LuFisto et le fils de Steve Corino, Colby, contre Simon Martel et Gabby Gilbert (anciennement Roxie Cotton) a certainement été le moins bon de la soirée et aurait été pire si LuFisto n'avait pas tenté le tout pour le tout à la fin pour sauver ce match qui ne s'en allait nul part. Colby Corino n'a que 15 ans et n'a pas encore les aptitudes nécessaires pour jouer dans la cour des grands. Ce serait comme de demander à un joueur midget de jouer aussi bien dans la LNH que dans sa ligue. Pour son âge, il est bon et démontre du potentiel. À la limite, je n'ai rien contre le fait de le faire lutter sur un show. Mais le problème et c'est une collaboratrice Amélie Marcoux qui me le faisait remarquer, lorsque dans la publicité tu annonces entre autres la venue de Colby, les gens vont s'attendre à voir une « vedette » et vont le juger comme tel. Il est là en fait le problème et ce n'est pas entièrement la responsabilité de la NSPW qui a sûrement eu un peu de pression de la part du paternel pour le faire lutter et peut-être aussi pour l'annoncer, mais si on ne l'avait pas annoncé ou si on l'avait fait tout en le faisant lutter dans un match préliminaire, ça aurait minimiser l'impact de sa mauvaise performance.
Car il faut le dire, Colby n'a pas connu un grand match. Je l'avais vu cet été au New Jersey et il avait été bien meilleur que samedi dernier. Il avait de la difficulté à suivre Martel, semblait confus, ne vendait pas bien et lors du hot tag, alors que LuFisto entrait dans le ring avec comme but de réussir un miracle ou presque, lui et Gilbert étaient à l'extérieur en train de s'engueuler et de se donner des chops qui n'auraient pas fait mal à un enfant de 6 ans, monopolisant ainsi ce côté de la salle qui ne regardait plus ce qui se passait dans le ring au moment où c'était le plus important. Ils auraient du se battre mais sur le sol, pour ainsi laisser la heat dans le ring, ce qu'ils ont fini par faire, mais le mal était déjà fait. Même lorsque LuFisto est entrée dans le ring, la foule en avait déjà assez et malgré des astres bien enlignés, il aurait été surprenant qu'elle revienne en vie. Martel à sa défense, nonobstant des minutes difficiles avec Colby, a bien suivi LuFisto dans les derniers moments du match.
-Gabby Gilbert de son côté n'a pas démontré grand-chose dans ce match. Clairement inférieur au niveau talent à LuFisto, je comprends pourquoi elle n'est pas utilisée à Shimmer. Elle manque grandement d'intensité et ce, malgré qu'elle soit allé au Japon dernièrement. Pour ceux qui se demandent ce qu'elle faisait sur le show alors et pourquoi ne pas avoir pris une Québécoise à sa place, Gilbert est la conjointe de Steve Corino, donc elle venait avec le lot. J'aurais bien aimé voir Missy dans ce match là, elle qui se spécialise dans une lutte plus old-school, qui aurait eu sa place et qui aurait été plus intense que Gilbert.
-Pour ceux aussi qui se demandent pourquoi l'ancien arbitre de la ECW Mike Kehner était présent, c'est que Steve Corino luttait à Milwaukee le vendredi soir et s'il prenait un vol vers Montréal ou Québec, il serait arrivé en retard au show à cause des heures tardives auxquelles les vols étaient. Alors la seule option était de voler jusqu'à Albany et de conduire de là. Mais bien évidemment, Corino n'avait pas sa voiture, alors Kehner, qui demeure non loin d'Albany, est allé les chercher pour les conduire à Québec. Ça tombait bien car Klode Malloon, arbitre de la NSPW, mais aussi booker de la PCW à Baie St-Paul, avait un show la même soirée. Corino luttait à Milwaukee face à un ancien jobber de la AWA, Tom Stone, et ce dernier a accidentellement cassé le nez de Corino en lui appliquant un coup de poing au visage. Si vous avez trouvé que Corino hésitait quelque peu avant de rentrer dans un coup et qu'il se protégeait, vous avez maintenant la raison.
-La NSPW prévoit faire un autre tournoi l'an prochain, mais cette fois-ci, ils hésitent entre un tournoi de cruiserweight et un tournoi féminin. J'opterais pour la seconde option, tout simplement pour que la ville de Québec puisse voir à l'œuvre les Femmes Fatales qui font sensation à Montréal depuis septembre 2009.
-Je pense que Franky aurait pu trouver quelque chose d'autres pour insulter Elgin. Il l'a traité de « grosse plotte » ce qui n'était peut-être pas un bon choix de mots. Franky a essayé de le faire chanté par la foule, mais ça aurait mieux fonctionné si les parents n'avaient pas été occupés à dire à leurs enfants de ne pas répéter ces paroles. Définitivement une autre insulte aurait été de mise, non pas parce que c'était si déplacé que ça, mais bien parce que les gens auraient beaucoup plus suivis.
-J'ai trouvé intelligent de la part de la NSPW d'avoir placé l'intermission juste avant la finale du tournoi. Ce genre de tournoi va toujours voir un match hors-tournoi ou deux être présentés pour ainsi donner un peu de répit aux lutteurs. Cependant, tu ne peux contrôler le temps d'un match comme tu peux le faire avec une pause. Donc, en plaçant la pause avant la finale, cela permet aux lutteurs du plus important match sur la carte de bien se préparer. S'ils ont besoin de 3 minutes de plus, tu peux facilement jouer avec le temps de l'intermission. Tandis qu'ajouter 3 minutes à un match est beaucoup plus problématique. Sage décision et cela a semblé porter fruit avec la qualité de finale qui y a été présentée.
-On aurait avantage au prochain show de présenter l'invité de janvier, Fit Finlay, de cette façon et non pas juste par le nom de Finlay. J'ai entendu des gens se demander qui était l'invité parce qu'ils l'ont mal compris, étant donné que dit vite dans un micro, Finlay peut être difficile à comprendre. La réaction fut presque inexistante de la part de la foule, ceci dit, ce n'est rien de représentatif car souvent les vedettes de la NSPW ne reçoivent pas une grosse réaction leur de l'annonce, mais il y a quand même 200-250 personnes qui se présentent au show. Le match de cage de décembre entre Super Smash Bros. et l'équipe de Michael Style & Marko Estrada a eu une meilleure réaction.
-Tout au long du gala, les matchs de Franky mettaient vraiment over sa prise de finition le « credibility statement ». Surtout dans ses matchs face à Elgin et Corino. Encore une fois, bon booking ici.
Voici les résultats complets du show.
Tournoi Poids-Lourd
Steve Corino bat Giovanni
Matt Falco bat Mike Rollins
Damian Steele bat Dru Onyx
Franky the Mobster bat Michael Elgin
Steve Corino bat Matt Falco
Franky the Mobster bat Damian Steele
Franky the Mobster bat Steve Corino pour remporter le tournoi
Match hors-tournoi
Simon Martel & Gabby Gilbert défont LuFisto & Colby Corino
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Prix de l'année
Il y aura quelques changements dans les prix de l'année cette année. De nouveaux prix seront accordés et il y aura une nouvelle règle pour un des prix. En effet, dans la catégorie des nouveaux prix de l'année, j'ajoute la catégorie du « Show de l'année », du « Booker de l'année » et du « Prix Édouard-Carpentier », remis au meilleur highflyer, ou lutteur de haute-voltige si vous préférez.
Également, les règles pour le Top 10 de lutteuses changent quelque peu. La lutte féminine locale a changé depuis 2006 et de moins en moins de lutteuses locales se démarquent. J'en ai parlé lors de ma chronique sur Femmes Fatales et ça se ressent quand on commence à faire un classement des 10 meilleures. Pour palier à ça, j'ai décidé de reprendre un règlement que j'avais pour le top 50 dans les années où la IWS utilisaient régulièrement plusieurs talents de l'extérieur de même que lorsque la EWR utilisait souvent Petey Williams. Donc à partir de cette année, les lutteuses provenant de l'extérieur du Québec qui lutteront sur les 3 shows annuels de Femmes Fatales ou qui lutteront sur 2 des 3 shows avec une présence supplémentaire sur le territoire seront éligible pour être voter parmi le Top 10. D'ailleurs, le nom va changer, alors que ce sera un Top 10 de lutte féminine au Québec. Pour l'année 2011, les lutteuses suivantes seront donc éligibles : Cheerleader Melissa, Mercedes Martinez, Portia Perez, Courtney Rush et Xandra Bale. Bien entendu, les membres du comité de sélection auront comme directives de ne considérer que les exploits accomplis sur le territoire québécois (incluant aussi C*4) par ces lutteuses. Il sera donc intéressant de voir où et si ces lutteuses feront la coupure finale du classement.
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Franky the Mobster, l'acteur
J'ai eu la chance de m'entretenir avec Franky the Mobster cette semaine pour parler de sa carrière comme acteur. Après avoir joué dans Bumrush et dans La Run, Marc-André Boulanger était de retour sur les plateaux de tournage pour une mini-série qui s'intitule « Bullet in the face » et qui sera diffusé sur le réseau IFC (Independant Film Channel). Il s'agit d'un mélange entre l'humour et l'ultra-violence et la série est réalisé par Éric Canuel, qui a entre autres réalisé Bon Cop Bad Cop. Le tournage qui a eu lieu sur l'Île Ste-Hélène et à Montréal a comme acteur vedette le frère de Julia, Eric Roberts. Boulanger, qui y tient le rôle d'un « bad guy » faisant partie d'une équipe qui se fait tuer par Roberts, a fait bonne impression, tellement qu'il ne devait avoir aucune ligne et la direction a décidé de lui en ajouter une car selon eux, il a « the ultimate bad guy voice », une voix parfaite de méchant. La haute direction du réseau IFC qui était présente aurait eu des commentaires négatifs sur tous les acteurs de soutien sauf un, Marc-André. Boulanger, maintenant rendu à 235 livres, le plus gros qu'il n'a jamais été selon son propre aveu, a bien failli également être le body double de Vin Diesel récemment pour le tournage de la suite de « The chronicle of Riddick ». Un body double est celui qui joue à la place de l'acteur vedette lorsque celui-ci n'est pas montré de face. Malheureusement pour lui, Boulanger était trop gros pour le rôle. Surprenament peut-être, Diesel fait 195-200 livres et est surtout gros de la poitrine et des bras. Boulanger avait un dos trop large et des cuisses trop grosses également. Le gros avantage de Boulanger est d'être parfait bilingue. Plusieurs personnes sur les plateaux pensaient qu'il était américain. Son agente reçoit de bons commentaires et vise les États-Unis comme terre promise pour son poulain.
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Ice, meilleur qu'El Generico?
Je suis allé à la CTW vendredi dernier et sans le savoir, j'ai assisté à une réunion ou presque d'anciens de la FLQ. Mais le premier mot qui me vient en tête afin de résumer ce show est « Ambiance ». Ils sont seulement 120 personnes mais ils crient comme s'ils étaient 400. C'était assez incroyable à voir et à entendre. Une ambiance survoltée. Si on ajoute la liste de lutteurs, on pourrait décrire la CTW ainsi : C'est la FLQ avec un peu de ICW, mais on se croirait sur St-Germain avec un peu de Rosemont. La ICW présenta des shows pendant 11 ans sur la rue St-Germain dans Hochelaga-Maisonneuve et l'ambiance y était assez spéciale. Par contre, comme je le disais, on se serait cru à une réunion nostalgique de la FLQ. Parmi les lutteurs, Scream, Sweet Cherrie, Spike, Danger, Voltage, Jonathan Roy (Yo So Cool), Marty B, sans oublier les retours de Ice et Carl Leduc, y ont tous lutté. Porthos occupait un rôle qu'il a longtemps eu avec la promotion de Paul Leduc, celui de DJ tandis que le père de Scream était le sonneur de cloche comme il faisait à la FLQ. Mais le plus remarquable, c'est que j'y ai vu des fans qui étaient des assidus lorsque la FLQ était au coin de Cartier et Rosemont en 2001-2002. Le show intitulé No Limits 2, lançant ainsi une flèche tout à fait inutile à la ICW et son Maximum Sans Limites, était, tout comme celui de la ICW, un show hardcore. Je ne veux pas déblatérer sur ce sujet, mais disons que ce ne sont pas tous les lutteurs qui savent travailler avec du hardcore, loin de là. Mais la foule a semblé en faire fi. Ce n'était cependant pas aussi pire qu'un show semblable que j'avais vu à la NGE l'an dernier.
Je dirais qu'une des raisons qui a attiré tous ces anciens fans est le retour au ring de Ice, un élève à Carl Leduc qui a débuté en 2002. Il avait été d'ailleurs voté la recrue de l'année, devant les Twin Terrors (Razz & Koko), Jagged et El Generico .oui, oui, le même El Generico qui lutte partout dans le monde aujourd'hui. Comme quoi on ne sait jamais ce que l'avenir réserve et qu'il est difficile d'évaluer, et ce dans tous les sports remarquez, un lutteur à ses débuts. Dans ce cas-ci, les Twins, Jagged et Generico ont tous connu une meilleure carrière que Ice. Mais je me souviens très bien qu'il démontrait beaucoup de potentiel à la FLQ en 2002. Il avait d'ailleurs remporté le titre de la FLQ le 12 décembre 2002 battant Iron Rob, titre qu'il a remporté à une autre reprise.
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Grosse semaine qui s'en vient alors que j'aurai pour vous mes impressions des galas de la PWL de ce vendredi ainsi que de la CRW de samedi soir, alors qu'en finale, le champion de ROH Davey Richards affrontera « Mr. Wrestling » Kevin Steen. Aussi, j'aurai des détails à vous donner sur le show que Jacques Rougeau a présenté à Québec mardi dernier ainsi que sur son état de santé. J'aurai également un résumé de l'année 2011 d'El Generico. Mardi dernier lors de l'émission ToW Radio Show, j'ai eu la chance de m'entretenir avec le journaliste Dave Meltzer au sujet de la sortie du DVD tant attendu Greatest Rivalries : Shawn Michaels vs Bret Hart. J'ai eu l'opportunité de le regarder mais je veux l'écouter une seconde fois avant de vous dévoiler mes impressions. Finalement, je vous donnerai aussi mes réactions suite à l'émission ESPN E : 60 et du 18 minutes sur Scott Hall.
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