Mise en situation - J'avais été très impressionné par le long texte de mon confrère Bertrand Hébert publié sur RDS.ca/lutte et titré "La solution à l'essor de la lutte au Québec." Texte sur lequel j'avais promis d'y apporter ma vision - pas la solution - parce que la connaître, j'hésiterais à vous la partager et je m'empresserais de la mettre en marche!

J'aurais pu y répondre par un paragraphe ou deux et titrer ma chronique "Bertrand Hébert est un illuminé". J'ai trop de respect pour Bert pour briser son rêve, déjà que de rêver à une solution à l'essor de la lutte au Québec est plus audacieux que de l'écrire.

Plusieurs solutions citées dans l'article de Bertrand se rattachent à des faits que j'ai vécus. Je suis d'accord que la lutte comme divertissement doit évoluer dans sa présentation, mais il demeure que la base de faire des affaires n'a pas tellement changée depuis l'empire romain.

Fermeture de trois fédérations majeures québécoises

Un peu de controverse (civilisée) de la part d'une personne qui a assisté avant 1980 à la naissance et la fermeture de trois fédérations (majeures) de lutte québécoise, soit Lutte Grand Prix, Lutte Célébrité, Lutte Grand Circuit. Certains passages de la fermeture des trois compagnies rejoindrent l'analyse de Bert que j'ai scindé en 26 interrogations que je vais répondre dans les semaines à venir.

Trois fédérations qui avaient des réseaux de télévision majeurs en français et en anglais, dont une avait réussi à établir un réseau de TV anglais de l'Atlantique au Pacifique et un autre qui avait son propre mobile de télévision avec des réalisateurs tout aussi prestigieux.

L'expérience du métier de lutteur était bien représentée au sein de chaque compagnie avec des noms aussi prestigieux que Killer Kowalsky, Don Léo Jonathan, Maurice et Paul Vachon, Hollywood Blond, Jos et Paul Leduc. J'avais mis ma carrière de lutteur en veilleuse pour travailler aux scripts et à la réalisation des émissions de TV.

Comme au hockey ce n'est pas tous les joueurs qui font de bons instructeurs ou évoluent comme administrateurs. Dans tout ce beau monde de connaisseurs du métier de lutteur, aucun n'avait la base ou l'expérience des affaires à l'exception de deux personnes, soit Yvon Robert junior qui est un gradué en administration de l'Université de la Californie et le défunt Fred Major qui était un prospère homme d'affaires de Montréal.

Pendant ce temps, Johnny Rougeau, lutteur et propriétaire des "Entreprises de l'Est" dont l'émission "Les as de la lutte" était projetée à travers la province, était comme homme d'affaires mort de rire de voir fermer ses compétiteurs. Johnny était brillant et consultait beaucoup avant de prendre des décisions, les erreurs des autres lui servaient beaucoup parce qu'il possédait les deux sciences, soit celle des affaires et l'autre de l'administration et savait comment s'entourer. Au hockey, à la présidence de la Ligue junior majeur du Québec, il a doublé et triplé dans certaines villes les assistances.

Incroyable vous direz. Pourquoi qu'avec les meilleurs lutteurs de l'époque ça n'a pas marché? Tout simplement parce que les lutteurs impliqués dans la compagnie ne voulaient pas écouter les conseils des administrateurs, de peur de perdre son spot (égo) au profit des autres, et tous ensemble (moi y compris) ont claironné que les administrateurs ne connaissaient pas ça la lutte, parce qu'ils n'avaient pas les années et l'expérience des lutteurs.

Pourquoi tout énumérer ça avant de répondre à la solution de mon ami Bert, parce que celui-ci comme beaucoup d'intervenants (supposé initiés) du milieu crois que la TV pourrait être la seule solution pour sauver la lutte québécoise et les réponses à mon ami (du moins jusqu'à présent): cela peut devenir intéressant pour ceux qui veulent sauver la lutte ou encore les autres (fans) qui suivent la lutte québécoise.

Les solutions de Bertrand Hébert

Bon Bertrand, après avoir mis en relief ce qui rejoint en partie ton analyse, j'ai respecté ce que tu as écris paragraphe par paragraphe, dont voici le premier:

1- Durant mes 10 années dans la lutte québécoise, on a souvent parlé entre nous (gens du milieu) que la seule façon de relancer la lutte au Québec, comme à l'époque des Supers Étoiles de la lutte, de la Lutte Grand Prix ou de Lutte Internationale, était la participation d'une personne pouvant apporter un financement majeur pour lancer l'entreprise, un peu sur le modèle d'InterBox.

Réponse: d'une part, je crois que tu ne connais pas le modèle d'InterBox, qui en est un basé strictement sur une base d'affaires, le même que pour tout investisseur sérieux. Le modèle est simple, il est celui d'un investisseur soit celle où chaque dollar investi rapporte plus que des intérêts bancaires ou celui des risques des placements en bourse.

Les prospects (sérieux) reçoivent une avance de salaire pour s'entraîner, une partie (%) des bourses qu'ils touchent retourne à InterBox. Le préambule étant fait, les réponses aux autres solutions (25 à venir) iront plus vite.

PS: vous pouvez lire la chronique de 1,2,3 par Paul Leduc dans Allo Vedettes, populaire hebdomadaire artistique mis en vente le samedi.