MISE EN SITUATION : En premier lieu, disons que ça faisait une mèche que la WWE n'avait pas déroulé le tapis rouge aux journalistes Internet montréalais. Un gros merci aux relationnistes de la WWE Catherine Simard et Eva Bryer pour m'avoir facilité la tâche.

Passer une soirée de lutte, loin de la Fédération Lutte Québécoise, ça fait vraiment différent, surtout quand tu as comme copains de soirée Frenchy Martin, Réal Pigeon et Dusty Rhodes. Comme d'habitude, je vous fait grâce du play by play et des des résultats. Ce qui m'intéresse quand j'assiste à un duo de gala comme celui du 18 septembre 2006 est la présentation, la mise en scène et les rencontres avec des personnes qui ont marqué ma carrière.

CENTRE BELL CONVERTI EN MÉGA STUDIO

Dans ma conversation avec Dusty Rhodes, je lui avais fait remarquer qu'il devait avoir plusieurs milliers de dollars en équipement, il m'avait répondu Snuffy pas des milliers mais des millions de dollars.

J'en ai vu et j'ai assisté à plusieurs méga productions, mais jamais comme celle de SmackDown et de Raw. Il y avait trois caméras fixes positionnées vers le ring, trois caméras mobiles à l'épaule ceinturant le ring et une caméra mobile sur chariot qui circulait sur la longueur de la patinoire.

Si je fais abstraction des heures pour l'installation des équipements, d'enregistrer pour le jeudi l'émission de SmackDown et terminer dans les délais pour la diffusion en direct via satellite de l'émission de Raw, chapeau monsieur McMahon vous avez une équipe plus que formidable, ils ont probablement une appartenance à toutes épreuve.

Imaginez le stress que le personnelle désignée doit avoir : être dans les délais pour rejoindre le satellite à l'heure prévue, ça complique la tâche, tout ça dans un peu plus de cinq heures incluant les pauses publicitaires et les changements de décors entre les deux émissions.

Je ne sais pas si l'enregistrement des deux émissions a déjà été fait dans d'autres villes ou si Montréal a servi de banc d'essai et que le Centre Bell en été le théâtre, mais sachez Monsieur McMahon que vous avez impressionné un homme de 70 ans qui a pataugé dans le milieu pendant 22 ans.

À mon époque avec le réalisateur Jean-Louis Sueur au canal 10 c'est le même temps (cinq heures) que ça nous prenait pour tirer du master le montage d'une émission d'une heure, aujourd'hui avec la nouvelle technologie vous captez avec le montage deux émissions de deux heures chacune dans les mêmes délais. Il faut avoir un équipe qui pousse dans la même direction et être programmé comme un horloge suisse.

FRENCHY MARTIN, REAL PIGEON ET DUSTY RHODES

Aucun des trois a une chose en commun, Frenchy a été à la WWF le gérant de Dino Bravo, Réal Pigeon le pendant de Eddy Quinn avant son arrivée à Montréal et Dusty Rhodes a été pendant longtemps notre ennemi dans le territoire de la NWA Florida.

A)-Commençons par Frenchy Martin. Ce dernier, avant de devenir à l'ex-WWF le gérant de Dino Bravo, pendant un certain temps, forma une équipe qu'on avait surnommé dans les milieux les Patriotes. Son partenaire était nul autre que Michel Vigneault frère de Ricky Martel. Ceux-ci, dans un court laps de temps, ont fait leurs marques dans la lutte au Québec.

En 1971, on lui avait facilité la tâche et Frenchy était venu nous rejoindre sur le circuit de la NWA/Florida. À cette époque, la NWA était dans ses plus belles années, cette association réunissait les plus grandes promotions de lutte en Amérique du nord.

Avec la monté fulgurante de l'ex-WWF elle n'a plus le même intérêt qu'en 1971. À cette époque avec AWA (Vern Gagné) elles étaient les deux associations de lutte les plus respectées aux USA.

À cette époque, Sam Muchnick siégeait encore comme président et la concession de la Floride était dirigée par Eddy Graham, ex-partenaire de Gerry Graham. Les deux Graham avaient fait la pluie et le beau temps à New York pour Vince McMahon SR.

Vous rappelez-vous du scénario où Stone Gold jeta la ceinture dans la Hudson River, rivière qui ceinture la ville New York ? Le même scénario avait été fait dans les années 1970 avec le docteur Gerry Graham.

Revenons à Frenchy Martin. Lui et Michel Vigneault ont été de très grandes vedettes dans le territoire de Carlos Colon père de Carlito. Malheureusement, Michel est décédé des suites d'un malheureux accident de lutte. Frenchy est revenu en Amérique et il est devenu à l'ex-WWF le gérant de Dino Bravo.

À ses débuts, j'avais eu l'occasion de lutter contre lui et Michel Vigneault à la Tour de Québec, qui présentait hebdomadairement des galas de lutte sous l'égide des promoteurs Ste-Marie et Cadrin, une salle qui avait un cachet assez particulier (on avait l'impression que les fans étaient avec nous dans le ring).

B)-Réal Pigeon est le responsable de la gestion des mouvements des lutteurs de la WWE quand ils sont dans la région de Montréal et de Toronto,. Vous vous rappelez dans une chronique précédente ou je parlais de Eddy Quinn qui était chauffeur de taxis avant de devenir promoteur de lutte à Montréal ?

Dans les faits, Monsieur Quinn travaillait à Boston pour Paul Bowser, qui lui représentait Vince Mc Machon Sr pour la région de Boston (voir chronique d'archives). Eddy Quinn était le responsable du déplacement des lutteurs pour cette région, tout comme le fait aujourd'hui Réal Pigeon pour la WWE.

Ça fait une mèche que je connais Réal. Dans les années 1970, Réal était membres de la Commission athlétique de Montréal et désigné garde du corps des lutteurs détestés, il escortait les lutteurs dans leurs déplacements du vestiaire au ring. Encore aujourd'hui, quand Adulllah the Butcher vient faire des apparitions dans la région de Montréal dans ses contrats, il insiste pour se faire escorter par Réal Pigeon dans ses déplacements.

C)-Dusty Rhodes il est celui qui a mis les frères Leduc sur la map à la NWA/Florida. Que ce soit en équipe avec Dick Slater ou en simple contre Jos Leduc, plusieurs records d'assistance existant de l'époque avait été relégués aux oubliettes.

Dusty et Louis Tillet (booker) ne manquaient pas d'idées de scénarios. Il m'avait gratifié du surnom Snuffy de la fameuse bande dessinée américaine.
Quand je me présentais dans le même vestiaire que lui, il disait boys attention « here comes Snuffy the midget ». Pourquoi midget? Parce qu'à 224 lbs (réel), j'ai toujours été le plus petit des rosters. En se voyant lundi soir le 16 septembre 2006 au Centre Bell c'est à l'unisson que nous avons prononcé la fameuse phrase. « Here comes Snuffy the Midget ».

Je ne suis pas surpris de le voir revenir à la WWE. Dusty parfois déplace de l'air, mais il a de grandes qualités, il demeure très passionné du métier et il est comme Pat Paterson : jamais en manque d'imagination.