Chers amis, c'est avec grand plaisir que je vous retrouve sur le RDS.ca, en provenance de Londres, au cœur d'une longue préparation en vue des compétitions d'athlétisme qui débuteront vendredi et après plusieurs jours passés à bâtir le dossier des cérémonies d'ouverture. Je vous propose aujourd'hui plusieurs réflexions et coups de cœur qui me viennent à l'esprit après plus d'une semaine en « terre olympique ». Je vous les soumets en ordre alphabétique, de A à Z…

A, pour Agnel, comme dans Yannick Agnel, le merveilleux nageur français de 20 ans qui est en voie de devenir l'une des grandes vedettes de Jeux. Sa performance au dernier relais du 4X100m libre fut renversante, tout comme celle qui lui valut une domination complète au 200m libre.

B, pour Boyle, comme dans Danny Boyle, le réalisateur britannique qui a créé l'œuvre remarquable que furent les cérémonies d'ouverture. Depuis leur présentation vendredi dernier, ces cérémonies ont généré un immense mouvement d'appui des Londoniens pour les Jeux.

C, comme dans « courtoisie », certes l'une des plus belles qualités des habitants de Londres. Vraiment, de quoi tirer quelques leçons de civisme et de savoir-vivre…

D, pour Daley, comme dans Tom Daley, la star du plongeon britannique qui se fait littéralement démolir dans les réseaux sociaux aujourd'hui après que lui et son partenaire Pete Waterfield eurent raté leur quatrième plongeon, leur enlevant ainsi toute chance de médaille à la tour, en synchronisé. Les gens peuvent être vraiment méchants sur ces plates-formes de communication…

E, pour « émouvantes », le premier mot qui me vient à l'esprit quand on me demande mes impressions sur les cérémonies d'ouverture que j'ai eu le plaisir de décrire en compagnie de Richard Garneau et Alexandre Bilodeau.

F, pour femmes, comme dans nos rameuses canadiennes qui ont fait un énoncé très fort en dominant leur éliminatoire pour atteindre la finale du huit de pointe. Cette finale de jeudi s'annonce passionnante. Le Canada et les Etats-Unis vont se livrer une lutte extraordinaire qui pourrait se solder par une première médaille d'or pour les nôtres.

G, pour « gentillesse », comme celle manifestée par les soldats britanniques appelés en renfort aux différents postes de sécurité autour du Parc olympique. Comme quoi on peut être à la fois en mission et garder une attitude respectueuse et conviviale avec les gens…

H, pour Heymans, comme dans Emilie Heymans qui, avec son expérience et sa régularité, a merveilleusement encadré sa jeune partenaire Jennifer Abel, en route vers une médaille de bronze au tremplin 3 mètres synchronisé.

I, pour « immense », que le Parc olympique au cœur duquel notre centre de diffusion se trouve. Le stade olympique, le centre aquatique, l'aréna de water-polo, l'aréna de basketball, la piste de BMX, le vélodrome, le stade de hockcy sur gazon, le centre de presse principal et le centre de diffusion international sont tous regroupés sur ce terrain qui fait plus de 2,5 kilomètres carrés.

J, pour Johnson, comme dans Boris Johnson, le maire de Londres, un politicien dont la cote de popularité est à son sommet présentement. Certains voient en lui le successeur éventuel à David Cameron, à la tête du Parti conservateur.

K, pour Kenya, comme dans ce pays d'Afrique dont la place est si imposante, avec l'Éthiopie, dans les épreuves de demi-fond et de fond, en athlétisme. Suffit de réviser nos notes pour s'en rappeler…

L, pour « laborieux », comme dans le choix d'un itinéraire de prédilection pour se déplacer de notre hôtel vers notre lieu de travail. Il y a plusieurs options mais aucune ne se démarque des autres. Autour d'une heure minimum, dans les heures de pointe, c'est le mieux qu'on puisse faire.

M, pour Millar, comme dans Ian Millar, le vénérable cavalier canadien qui, à 65 ans, en est à ses 10e Jeux olympiques. Il mérite bien son surnom de « Capitaine Canada ».

N, comme dans « navrant », quand des controverses surviennent dans des sports « jugés ». Le protêt logé et gagné par le Japon à l'issue du concours masculin par équipe en gymnastique a relancé un vieux débat : doit-on minimiser l'erreur parce que la routine est complexe et amoindrir une performance parfaite dans une routine plus simple?

O, comme dans « onéreuse », la vie à Londres! Tout est à peu près au même montant que chez nous, mais en…livres Sterling! C'est donc une fois et demie de plus, au bas mot!

P, comme dans Paul McCartney. Sir Paul demeure encore l'un des artistes les plus extraordinaires sur une scène et personne d'autre que lui ne pouvait assurer une conclusion plus éloquente aux cérémonies de vendredi dernier.

Q, pour « qualités », comme dans celles qui ressortent chez chaque membre de notre équipe du Consortium olympique de diffusion. Autant sur le plan professionnel que sur le plan humain, chacun travaille extrêmement fort pour relever le défi colossal que représente la couverture des Jeux d'été et ce, dans une ambiance de camaraderie et d'entraide exceptionnelle.

R, pour « respect », comme celui que je porte à ceux de notre groupe qui sont à Londres depuis déjà plusieurs semaines, afin d'assurer l'énorme montage technique qu'exige la diffusion complète des JO. Pas facile pour la vie de couple et/ou la vie de famille…

S, comme dans « seize », le nombre d'années depuis la médaille de bronze d'Annie Pelletier au tremplin de 3 mètres aux Jeux d'Atlanta. Un anniversaire que nous n'avons pas manqué de souligner aujourd'hui, dans nos locaux.

T, comme dans « taxi ». Les taxis londoniens ont toujours fait partie de l'image particulière de la ville et même ceux d'aujourd'hui ont gardé leur design unique. J'en veux un!

U, pour Usain Bolt, comme dans celui dont le nom revient systématiquement le plus souvent dans toutes les conversations. Quel est son véritable niveau de forme? Comment est son dos? Son dauphin Yohan Blake est-il en mesure de lui enlever sa couronne au 100 mètres? Réponse dimanche.

V, comme dans « variations » de température qui frappent Londres depuis notre arrivée. Pluie incessante il y a deux semaines, soleil brillant la semaine dernière, nous voilà de retour dans la grisaille et le temps frais pour plusieurs jours. C'est comme ça, faut faire avec, comme on dit!

W, comme dans « Wow! », l'exclamation dans ma tête lorsque j'ai franchi la fameuse traverse piétonnière d'Abbey Road, immortalisée par l'album des Beatles portant le même nom. Pour le « beatlemaniaque » que je suis, ce fut un pèlerinage inoubliable!

X, comme dans « xénophobie », celle qui ressort parfois tristement dans les médias sociaux. Heureusement, l'étau se referme parfois sur les auteurs de propos aussi dégradants. Le renvoi de Paraskevi Papachristou de l'équipe olympique de Grèce fut un message aussi fort que souhaitable dans les circonstances.

Y, comme dans « Yesssss! », le cri du cœur entendu dans nos locaux quand Roseline Filion et Meaghan Benfeito ont réussi leur cinquième et dernier plongeon pour assurer leur médaille de bronze à la tour de 10 mètres, en synchronisé. Ce même cri est revenu avec la même force quand Antoine Valois-Fortier a donné au Canada une médaille de bronze inespérée en judo! On n'est pas chauvin, juste fier des nôtres…

Z, comme dans « zen », le meilleur état personnel pour traverser les Jeux d'été avec une certaine sérénité. Tout est tellement plus gros et plus complexe que les Jeux d'hiver. Mais tellement passionnant, aussi…

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