MELBOURNE - Le Roumain Andrei Pavel, victime d'une blessure récurrente au dos, a déclaré qu'il avait disputé le dernier match de sa carrière mardi à l'Omnium d'Australie où il a dû abandonner face à Andy Murray au premier tour.

"Je ne veux plus essayer, je ne veux pas hypothéquer ma santé seulement pour jouer un tournoi supplémentaire. Je n'ai pas envie de me faire opérer non plus. Pourquoi faire? J'aurai 35 ans dans une semaine et je ne suis pas Lance Armstrong", a déclaré le Roumain qui était le deuxième joueur le plus âgé du tournoi derrière Fabrice Santoro.

"J'ai ce problème depuis environ huit ans, a expliqué Pavel qui souffre d'un déplacement d'une vertèbre. En octobre dernier, j'ai passé des examens et mon dos allait bien. C'est pourquoi je voulais repartir pour une dernière saison, disputer les tournois du Grand Chelem, m'amuser et tirer ma référence chez moi à Bucarest. Mais cela ne se passe pas toujours comme on le veut. La douleur est toujours là. Aujourd'hui j'ai eu très mal. Je ne pouvais pas aller plus loin."

Pavel a jeté l'éponge en grimaçant après le quatrième jeu de son deuxième set face à Andy Murray. Il va rester quelques jours à Melbourne en tant que capitaine de l'équipe de Roumanie de Coupe Davis.

Passé professionnel en 1995, Pavel a remporté trois tournois dans sa carrière et atteint son meilleur classement en 2004 en atteignant le 13e rang mondial. Il n'avait plus joué depuis février 2008 et figure actuellement au 1141e rang.

Pavel a marqué l'histoire du tennis pour un épisode arrivé lors de son quart de finale à Roland-Garros en 2002. Après que le match eut été arrêté à cause de la pluie, le Roumain s'était rendu en Allemagne dans la nuit en voiture pour se précipiter au chevet de sa femme qui allait accoucher.

Après avoir vu son fils, embrassé sa femme et conduit toute la nuit, il est revenu le lendemain à l'aube sur Paris pour finir (et perdre évidemment) son quart de finale face à Corretja.

Pavel a raconté ensuite qu'en se présentant à la porte de Roland-Garros à six heures du matin, il avait dû supplier le vigile de le laisser entrer dans le stade. Celui-ci ne l'avait pas cru et lui avait d'abord répondu: "Vous un joueur? Et moi je suis le pape."