Onde de choc chez le Canadien, mercredi, alors que Marc Bergevin a congédié Claude Julien et Kirk Muller pour les remplacer par Dominique Ducharme et Alex Burrows. Onde de choc, mais pas nécessairement une surprise, considérant les piètres résultats de l’équipe depuis quelques semaines. L’histoire, vous la connaissez. Mes collègues de RDS en ont parlé toute la journée, mercredi, et ils ont fait tout un travail. Je me permet cette parenthèse pour leur lever mon chapeau!
 

On ne passera pas tout le texte là-dessus, mais un peu quand même! L’arrivée en poste de Dominique Ducharme n’a rien à voir avec les paris sportifs, direz-vous. C’est vrai, mais c’est faux. Ça ne change rien, mais ça change tout. 

Marc Bergevin a donné un électrochoc tant réclamé par plusieurs partisans et maintenant, toute la pression est sur les joueurs. Fini, le temps où on pouvait mettre le blâme sur le dos du coach. C’est maintenant les hommes assis devant lui qui doivent se lever. Sans quoi, les prochains changements pourraient les toucher, eux, si le vent ne tourne pas. 

Un premier rendez-vous avec les Jets

Le règne de Dominique Ducharme s’amorcera jeudi soir, alors que le Tricolore est de passage à Winnipeg, derrière équipe qu’il n’avait pas encore croisée dans la division Nord. D’ailleurs, j’espère que vous appréciez les Jets, puisque nous allons les voir pas à peu près au cours des prochains jours. Montréal et Winnipeg s’affronteront quatre fois au cours des cinq prochains matchs, d’ici samedi prochain. 

Pour battre les Jets, le plan de match n’est pas compliqué, mais il fera mal. Pour une analyse détaillée, je vous invite à consulter les excellentes capsules Sportlogiq de mon collègue et ami à la barbe légendaire, Jean-Christophe Bertrand de Hockey 360, mais je vous le résume de façon assez simple : le Canadien devra se dresser devant Winnipeg pour protéger l’enclave, alors que les Jets excellent autour du filet adverse. À l’autre bout, Montréal doit faire sa place dans le bureau de Brendan Gallagher pour déranger Connor Hellebuyck. En attaque, comme en défense, on peut résumer ça en deux mots : Pression et travail. Sentez-vous un thème récurrent dans mes chroniques? Le travail est, et sera tout au long de la saison, la clé pour que le Canadien connaisse du succès. 

Et ce n’est pas différent pour l’homme masqué, qui n’a pas le début de saison espéré. Carey Price, plus que tous ses coéquipiers, doit en donner plus! À mon humble avis, il n’a pas été aussi atroce que certains partisans nous l’écrivent régulièrement sur les différentes plateformes de RDS, mais il n’a pas été assez bon, il n’a pas fait la différence et il n’est pas le responsable direct de points supplémentaires au classement. En bon français, il n’a pas volé de matchs. 

On dirait que l’optimisme m’a frappé de plein fouet cette saison, concernant le bleu-blanc-rouge, et je me suis trompé plus souvent qu’à mon tour. Mais je pense que le changement d’entraîneur sera profitable, au moins à court terme, pour le Tricolore. La balle est dans le camp des vétérans et je crois fermement qu’ils se lèveront. Je pense évidemment à Price et Shea Weber, l’auteur de deux buts mardi soir à Ottawa, mais aussi à plusieurs attaquants qui ne connaissent pas le début de saison espéré. Depuis l’annonce de l’arrivée de Ducharme, le nom de Jonathan Drouin me résonne en tête. Ce n’est pas très original, certes. On connait tous la connexion entre les deux hommes, champions de la Coupe Memorial avec les Mooseheads de Halifax en 2013, mais je me dis que si quelqu’un peut permettre à Drouin d’élever son jeu et d’atteindre le niveau qu’on attendait de lui à son arrivée avec le Canadien, c’est bien Dominique Ducharme! 

You may say I’m a dreamer, chantait John Lennon. Suis-je le seul à y croire, ne serait-ce qu’un peu? 

Mais laissons de côté les rêves et la poésie légendaire de l’ancien Beatle! 

Le passé est-il garant de l’avenir?

Dans toute la commotion qu’était la journée de mercredi, je me suis demandé comment le règne des derniers entraîneurs du Canadien avait commencé? Alors qu’on parle souvent d’électrochoc à l’arrivée d’un nouveau patron derrière le banc, l’histoire récente du Tricolore ne vient pas nécessairement confirmer cette croyance. En fouillant un peu, on se rend compte que Mario Tremblay est le dernier entraîneur du Canadien à s’être amené en cours de saison et à avoir remporté son premier match à la barre de l’équipe, en octobre 1995! Depuis, Michel Therrien, Claude Julien (2 fois) et Randy Cunneyworth ont tous échoué, avec une fiche cumulative de 0-3-1.

Pour le bien de l’exercice, je ne compte pas les deux séjours de Bob Gainey à la barre de l’équipe, puisqu’il était le directeur général, et non un nouvel entraîneur proprement dit. L’ancien DG avait remporté son premier match lors de ses deux descentes derrière le banc.

Si on comptabilise tous les débuts de règnes, incluant les entraîneurs qui ont amorcé une nouvelle saison, c’est un peu plus positif. Au cours des 30 dernières années, le Canadien a connu 13 changements d’entraîneurs, de Jacques Demers en 1992, à Claude Julien en 2017. La fiche de l’équipe lors du premier match d’un coach : 5-6-1 et 1 match nul. 

Concrètement, à quoi peut-on s’attendre jeudi soir?

Pour moi, un seul résultat est acceptable pour le Canadien dans ce premier match contre les Jets : une victoire de beaucoup, à pas beaucoup, comme dirait les vénérés collègues de l’Antichambre!

Le Canadien a l’occasion de passer un message à la direction, de donner un vote de confiance fort à son nouveau pilote et redonner espoirs aux partisans. Le message de Claude Julien ne passait plus? C’était lui le problème? Ne le dites pas, prouvez-le! 

Beaucoup : En travaillant, le Canadien a tout ce qu’il faut pour remplir le filet de Connor Hellebuyck, qui a accordé 11 buts à ses trois derniers matchs. Brendan Gallagher et Tyler Toffoli ont la recette pour marquer des buts au pic et à la pelle. S’ils s’installent dans l’enclave, ils peuvent connaître du succès. Drouin, le marqueur? Drouin, le passeur? Je dis Drouin, le créatif! Il doit se faire confiance. Ce gars-là a toute une paire de mains. Il faut les voir! Dominique Ducharme a une mentalité axée beaucoup plus sur l’attaque que celle de Claude Julien. Il faut s’attendre à voir les joueurs de talent s’exprimer, et l’attaque du Canadien ouvre les valves.

À pas beaucoup : Ça passe par toi, Carey Price. C’est le temps de « goaler sur la tête » pour ton nouveau coach! Je suis franchement tanné d’entendre parler d’un gardien ordinaire qui coûte trop cher et qu’on devrait échanger contre une douzaine de bâtons et trois roulettes de tape! Il est temps de faire taire tout le monde!

Je verrais bien le Canadien l’emporter par deux buts, ou plus, jeudi. Un 3-1, 4-1, 4-2, ou mieux. Il me semble que ça fait longtemps que la Cage n’a pas donné des ailes! Je dis ça, je ne dis rien. J’attire donc votre attention sur la cote de Montréal par au moins deux buts à 2,85 fois la mise. 

Pour ce qui est du deuxième match contre les Jets, samedi, je m’attends à beaucoup plus serré. Je n’aime pas beaucoup les matchs à 22h dans la situation actuelle du Canadien. C’est une autre variable à considérer pour une équipe qui se cherche. On pourrait diviser les honneurs de ces deux parties au Manitoba, avant de se donner rendez-vous à Montréal à la fin de la semaine prochaine. 

C’est complet pour cette semaine. Vous pouvez également me trouver sur Twitter @RochCarignanRDS.  Rendez-vous sur le MiseOJeu.com pour effectuer vos paris. 

Jouez toujours de façon responsable. À la semaine prochaine!