Pékin: Rogge ne craint pas le boycott
Jeux olympiques vendredi, 15 févr. 2008. 14:22 samedi, 14 déc. 2024. 12:06
PARIS - Le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge a expliqué vendredi dans un entretien à la chaîne France 24 ne pas redouter de boycott des Jeux olympiques de Pékin, jugeant que le CIO n'avait pas vocation à "régler tous les problèmes du monde", notamment en matière de droits de l'homme.
"Je ne crains pas le boycott (...) parce que la plupart des hommes d'État ont bien compris que le boycott ne punissait que celui qui boycottait", a indiqué M. Rogge dans cette interview qui devait être diffusée en début de soirée.
Interrogé sur la démission du réalisateur américain Steven Spielberg de son rôle de consultant pour les cérémonies d'ouverture et de clôture, le président du CIO a estimé que "son absence ne nuira(it) pas à la qualité des Jeux. Les Jeux de Pékin sont beaucoup plus forts que les individus."
Par ce geste, Steven Spielberg proteste contre le rôle de la Chine dans le conflit au Darfour (Soudan).
Fidèle au discours qu'il oppose à tous les militants des droits de l'homme qui reprochent au CIO d'avoir accordé les Jeux à Pékin, le successeur de Juan Antonio Samaranch a dit présider une "association sportive et non politique".
"Nous voulons rester dans notre domaine. Il ne faut pas demander au CIO de régler tous les problèmes du monde", ajoutant qu'un athlète qui utiliserait les Jeux comme tribune politique serait sanctionné.
Il a par ailleurs répété que les Jeux allaient "certainement amener beaucoup à l'évolution de la Chine", avec notamment la présence de "25.000 journalistes qui auront la possibilité de faire leur métier".
Interpellé sur le passage du marathon sur la place Tiananmen de sinistre mémoire depuis la répression sanglante de juin 1989, M. Rogge a répondu par une autre question: "On pourrait se demander s'il est bon que le Tour de France passe par la place de la Concorde où tant de gens ont été décapités pendant la Révolution?"
En ce qui concerne les contrôles antidopage qui devraient avoisiner les 4500 lors de la quinzaine olympique (8-24 août), M. Rogge a prédit un grand nombre de cas positifs: "A la fois c'est dommage et triste mais c'est chaque fois une victoire pour la lutte contre le dopage."
Nouvelle bête noire du CIO, les paris illégaux sont également au centre des préoccupations du président Rogge qui a indiqué étudier des "mesures pour contrecarrer ces paris illégitimes". "Nous lutterons très fort mais la lutte sera aussi difficile que contre le dopage. S'il est difficile de trouver un cas positif en dopage, c'est encore plus difficile dans les paris truqués", a-t-il estimé.
"Je ne crains pas le boycott (...) parce que la plupart des hommes d'État ont bien compris que le boycott ne punissait que celui qui boycottait", a indiqué M. Rogge dans cette interview qui devait être diffusée en début de soirée.
Interrogé sur la démission du réalisateur américain Steven Spielberg de son rôle de consultant pour les cérémonies d'ouverture et de clôture, le président du CIO a estimé que "son absence ne nuira(it) pas à la qualité des Jeux. Les Jeux de Pékin sont beaucoup plus forts que les individus."
Par ce geste, Steven Spielberg proteste contre le rôle de la Chine dans le conflit au Darfour (Soudan).
Fidèle au discours qu'il oppose à tous les militants des droits de l'homme qui reprochent au CIO d'avoir accordé les Jeux à Pékin, le successeur de Juan Antonio Samaranch a dit présider une "association sportive et non politique".
"Nous voulons rester dans notre domaine. Il ne faut pas demander au CIO de régler tous les problèmes du monde", ajoutant qu'un athlète qui utiliserait les Jeux comme tribune politique serait sanctionné.
Il a par ailleurs répété que les Jeux allaient "certainement amener beaucoup à l'évolution de la Chine", avec notamment la présence de "25.000 journalistes qui auront la possibilité de faire leur métier".
Interpellé sur le passage du marathon sur la place Tiananmen de sinistre mémoire depuis la répression sanglante de juin 1989, M. Rogge a répondu par une autre question: "On pourrait se demander s'il est bon que le Tour de France passe par la place de la Concorde où tant de gens ont été décapités pendant la Révolution?"
En ce qui concerne les contrôles antidopage qui devraient avoisiner les 4500 lors de la quinzaine olympique (8-24 août), M. Rogge a prédit un grand nombre de cas positifs: "A la fois c'est dommage et triste mais c'est chaque fois une victoire pour la lutte contre le dopage."
Nouvelle bête noire du CIO, les paris illégaux sont également au centre des préoccupations du président Rogge qui a indiqué étudier des "mesures pour contrecarrer ces paris illégitimes". "Nous lutterons très fort mais la lutte sera aussi difficile que contre le dopage. S'il est difficile de trouver un cas positif en dopage, c'est encore plus difficile dans les paris truqués", a-t-il estimé.