Nice, 15 septembre 2013 – Les VIIes Jeux de la Francophonie seront bientôt chose du passé pour les 90 membres de la délégation québécoise qui ont passé les dix derniers jours à Nice. C’est la lutteuse Veronica Keefe qui a été choisie comme porte-drapeau pour la cérémonie de clôture qui se déroulera dimanche soir (heure locale) au Parc des sports Charles-Ehrmann.

Keefe, d’Hampstead, a réalisé un parcours sans faille mardi dernier et est montée sur la plus haute marche du podium dans la catégorie des moins de 72 kg. « Veronica a réalisé une excellente performance qui a donné au Québec sa seule médaille d’or des Jeux », a souligné le chef de mission de l’équipe du Québec, Éric Pilote.

C’est en lutte libre que la province a remporté le plus de médailles. En plus de Keefe, Vincent De Marinis (-60 kg), Jordan Steen (-84 kg) et Linda Morais (-63 kg) se sont classés deuxièmes tandis que Scott Schiller (-66 kg) et Jacob Renning (-55 kg) ont ravi le bronze.

« La lutte libre n'était pas présentée à l’édition précédente des Jeux de la Francophonie en 2009. Le retour de cette discipline cette année a été très avantageux pour nous puisque six médailles ont été remportées par le Québec, a souligné Éric Pilote. C’est une très belle performance pour notre jeune équipe. Huit athlètes sur dix ont fait les finales. »

Éric Pilote a également été épaté par la performance des cyclistes, dont Lex Albrecht, première médaillée québécoise des Jeux. « Les filles ont offert une performance exceptionnelle malgré un temps exécrable. Les gars ont aussi bien fait. Tous nos athlètes ont rallié la ligne d’arrivée dans les délais », s’est-il réjoui.

Du côté des pongistes, Pierre-Luc Thériault et Li Quan Ly ont créé la surprise en remportant le bronze en équipe. « Ils étaient classés sixièmes dans le tournoi et sont tout de même parvenus à monter sur le podium. C’est une belle réussite! »

Chez les judokas, respectivement médaillés d’argent et de bronze, Étienne Briand (-73 kg) et Alix Renaud-Roy (-70 kg) ont aussi contribué à la récolte. « Nous aurions espéré plus de médailles, mais nous avons eu plusieurs cinquièmes places », a souligné Éric Pilote.

Si les basketteuses ne sont pas montées sur le podium, elles ne sont pas passées bien loin. Après avoir perdu par un point en demi-finale contre les Ivoiriennes, elles se sont inclinées dans le duel pour l’obtention du bronze face aux Camerounaises.

« C’est la première fois que l’équipe se rendait aussi loin dans le tournoi. Notre équipe était formée de jeunes joueuses universitaires et collégiales qui ont affronté des équipes nationales composées de joueuses expérimentées qui jouent un système rodé depuis plusieurs mois. C’est une très belle performance », a affirmé Éric Pilote qui a également rappelé que les équipes africaines ont utilisé les Jeux de la Francophonie en préparation de leur championnat continental. « Nous avons affronté deux grosses équipes, tant en terme d’expérience que de qualités athlétiques. »

En athlétisme, les athlètes du Québec ont également fait face à de forts adversaires. « La compétition était très relevée avec la présence de plusieurs athlètes qui ont participé aux Championnats du monde à Moscou le mois dernier. Ç’a permis à nos athlètes de prendre de l’expérience et de voir sur place les meilleurs au monde. »

Volet culturel : une expérience inoubliable pour les artistes

Dans le volet culture, Marie-Pierre Dolbec, coordonnatrice de l’équipe du Québec aux Jeux de la Francophonie, déborde de fierté. « Les artistes ont vécu une expérience inoubliable très riche en rencontres. Ça leur a permis d’entrer en contact avec d’autres réalités », a-t-elle raconté.

Philippe Hamelin a ravi l’argent en sculpture-installation et Pierre Durette le bronze en peinture.

« Nous avons fait le pari sur l’excellence artistique au Québec et avons montré une de nos facettes au reste de la Francophonie. Je suis fière qu’ils se soient démarqués. »

Un bilan positif, mais mitigé

À ses premiers Jeux de la Francophonie à titre de chef de mission, Éric Pilote dresse un bilan positif, mais mitigé.

« Il y a eu plusieurs crises à gérer en début de Jeux, notamment en terme de transport, d'alimentation et des communications entre les délégations et le Comité national des Jeux de la Francophonie. Malgré les défis organisationnels que nous avons eus en début de Jeux, toute l’équipe a su s’ajuster et le comité organisateur a tenté d’atténuer tous les problèmes », a-t-il expliqué.

« Ce qui a aussi manqué, c’est un village pour les athlètes. Comme l’hébergement a été séparé sur sept sites, ç’a été plus difficile pour les athlètes et les artistes de profiter du mélange entre les différentes cultures. »

En terme de performance, Éric Pilote est très fier des prestations des athlètes et artistes de la délégation. « Nous n'avions pas d'objectif en terme de médailles, mais je suis très heureux que nous ayons amélioré notre récolte du Liban. »

En 2009, la délégation du Québec avait amassé huit médailles.

Les prochains Jeux de la Francophonie auront lieu en 2017, à Abidjan, en Côte d’Ivoire.