La scène sportive en Amérique a été dominée par le March Madness en fin de semaine. Peu d'évènements sont aussi rassembleurs que ce tournoi qui va couronner la meilleure équipe de basketball universitaire aux États-Unis.

Le président y va de ses prédictions à la télévision et le milliardaire Warren Buffett a même promis 1 milliard de dollars à la personne qui aurait un tableau éliminatoire parfait. Près de 9 millions de personnes se sont inscrites et après 25 matchs, elles étaient toutes éliminées!  Et il y a toutes ces histoires sur l'absentéisme au travail durant le tournoi...

Cette année, il y a plus de Canadiens que jamais qui jouent au basketball dans la NCAA. Et ils ont des rôles importants à jouer au sein de leur équipe. Andrew Wiggins de Kansas sera vraisemblablement un des premiers joueurs sélectionnés au prochain repêchage de la NBA.

Une majorité de ces joueurs viennent de l'Ontario. C'est ce qu'on appelle « l'effet Raptors et Vince Carter ».

Plus près de nous, Laurent Rivard, de St-Bruno, a permis à l'Université Harvard de devenir l’une des équipes cendrillon du March Madness. Elle est devenue la première université de la Ivy League à remporter son premier match du tournoi deux années de suite depuis Princeton en 1983-1984.

Et il y a Kenny Chery de l'Université Baylor qui a accédé au Sweet Sixteen, soit la ronde des 16, en fin de semaine.

L’effet Raptors

Ce qui m'amène à vous parler des Raptors. L'équipe occupe le quatrième rang dans l'Association de l'Est et le premier rang de sa section et est pratiquement assurée de participer aux séries éliminatoires pour la première fois depuis 2008.

Ce sont 18 000 personnes en moyenne qui assistent aux matchs des Raptors au Air Canada Center, soit à peu près le même nombre que la saison dernière. Par contre, les revenus sont en hausse de 7 % en raison de l'augmentation du prix des billets, selon le magazine Forbes. Mais déjà, les Raptors ont vendu 500 nouveaux billets de saison en prévision de la prochaine saison.  Les revenus sont aussi en hausse et ont fait passer l'équipe du 11e au 7e rang à ce chapitre dans la NBA, toujours selon Forbes.

La saison des Raptors a pris un virage à 180 degrés en décembre dernier quand ils ont échangé Rudy Gay aux Kings de Sacramento dans une transaction impliquant sept joueurs. À cette époque, l'équipe affichait un dossier de 7 victoires et 12 défaites. Depuis, les Raptors ont remporté 33 victoires et subi 19 défaites.

À l'origine de ce virage : l'arrivée de Tim Leiweke à la tête de Maple Leafs Sports and Entertainment (MLSE). L'entreprise est propriétaire des Raptors, des Maple Leafs, du Air Canada Centre et du Toronto FC entre autres. En acceptant le poste, Leiweke avait suscité toute une controverse en déclarant que MLSE était une entreprise de perdants, ce qui n'était pas tout à fait faux.

Mais les choses sont en train de changer : outre les Raptors, les Leafs ont participé aux séries le printemps dernier et sont toujours dans la course cette année. Le Toronto FC, quant à lui, a remporté ses deux premiers matchs de la saison après avoir dépensé 100 M$ pour attirer des joueurs comme Jermain DeFoe et Michael Bradley.

Le 1er avril prochain, les Raptors vont dévoiler leur nouveau logo et leurs nouvelles couleurs.  Tim Leiweke a même voulu changer le nom de l'équipe.  « Je n'ai jamais aimé Barney le dinosaure », a-t-il déclaré au Sports Business Journal.

Et en 2016, Toronto accueillera le Match des étoiles de la NBA.

 Les proprios de la NFL se rencontrent

Les propriétaires d'équipe de la NFL se sont réunis cette semaine à Orlando en Floride. Parmi les propositions mises sur la table, des tests antidopage pour tout le personnel d'une équipe, y compris les propriétaires eux-mêmes!

Robert Kraft des Patriots de la Nouvelle-Angleterre est plutôt d'accord.  « Ça enverrait un message fort  » selon lui.

Kraft ne craint pas ces tests : « Ils vont découvrir beaucoup de café et de quinoa. »