Une question légitime s’imposait pour les Lakers à San Antonio avant le coup d’envoi de la série contre les Spurs : à quoi ressemblent les éliminatoires sans Kobe Bryant ?

Les Spurs ont fourni une réponse à cette question et plus encore avec une étouffante victoire de 91-79 pour prendre les devants 1-0 dans la série qui les opposent aux populaires Lakers.

Los Angeles n’a jamais été en mesure de marquer plus de 22 points dans un quart au cours de ce premier match et les vétérans des Spurs étaient en symbiose face aux Lakers qui se cherchaient visiblement une approche pour percer la stratégie de Gregg Popovich.

Tim Duncan avec 17 points et 10 rebonds et Tony Parker avec 18 points et 8 passes, ont pris les commandes du match pour les Texans sans jamais laisser d’espace de manœuvre aux Lakers qui ont tenté, sans succès, de créer des opportunités à l’aide de Pau Gasol et Dwight Howard sous les paniers.

Les Spurs ont dicté le rythme du match d’un bout à l’autre, permettant même à Popovich d’utiliser tous ses joueurs sur le banc à l’exception de Patty Mills qui n’a pas foulé le parquet. Comme une vieille machine bien huilée, les Spurs ont méthodiquement embarrassé les Lakers à répétition, laissant même Manu Ginobili sur le banc pour la grande majorité du match, lui qui a quand même marqué 18 points en 19 minutes.

L’expérience des Spurs, qui comptent sur le même noyau de joueurs depuis plusieurs saisons déjà, s’est rapidement manifestée contre la formation de Mike D’Antoni qui retrouvait Steve Nash dans son alignement partant pour la première fois en neuf matchs. Avec 16 points, Nash a connu un match en dents de scie et ses lacunes défensives ont rapidement été exposées par la rapidité de Tony Parker et le mouvement de balle précis et coordonné des Spurs.

Dans la défaite, Dwight Howard et Pau Gasol ont uni leurs forces pour un total de 36 points et 31 rebonds, une performance plaisante pour les statistiques, mais pas forcément représentative de l’impact sous les paniers des deux joueurs de sept pieds des Lakers. En effet, Tim Duncan n’a pas trop été embêté par les deux énormes présences contre lui et Los Angeles s’est soumis au rythme lent et appliqué des Spurs.

Le voyage ardu des Lakers n’est donc pas terminé, le deuxième match de la série sera disputé mercredi à San Antonio et Kobe Bryant tentera certainement d’inspirer ses coéquipiers afin d’éviter un fossé de deux matchs duquel il serait difficile de s’extraire, même à Los Angeles.