MIAMI - Le feuilleton en sept épisodes de la finale NBA, remportée 4 victoires à 3 jeudi par Miami face à San Antonio :

Match 1 (Miami-San Antonio 88-92) : Tony Parker livre un dernier quart qui restera comme un moment marquant de sa carrière, avec 10 de ses 21 points et un tir décisif à cinq secondes de la fin, à l'expiration de l'horloge de tir, malgré LeBron James au marquage défensif et après avoir failli perdre le ballon à plusieurs reprises. James réalise un triple double (18 points, 18 rebonds, 10 passes) « pour du beurre ». Cette première joute serrée donne le ton.

Match 2 (Miami-San Antonio 103-84) : le « Big Three » de San Antonio passe à travers (Tim Duncan 13 points à 3 sur 13 aux tirs, Parker 5 pertes de balle, Manu Ginobili 5 pts). Miami l'emporte grâce à une défense resserrée sur Parker et à l'apport de joueurs d'appoint, notamment Mario Chalmers à l'extérieur (19 points) et le tatoué Chris Andersen à l'intérieur (9 points, 4 rebonds), qui compensent l'absence de James pendant trois quarts (8 pts à 3 sur 13).

Match 3 (San Antonio-Miami 113-77) : le premier match au Texas se solde par une humiliation pour Miami, étouffé par la défense collective des Spurs et sans imagination au plan offensif. San Antonio n'a même pas besoin du « Big Three »: Danny Green (27 points), Gary Neal (24 points) et Kawhi Leonard (14 pts, 12 rbds) se chargent de (presque) tout sur le parquet. James, parfaitement marqué par Leonard, est encore à la dérive offensivement (15 pts à 7 sur 21 aux tirs), mais cette fois personne n'est là pour rattraper le coup. Avec 16 paniers à trois points réussis, San Antonio établit un record en finale de la NBA. Mais tout n'est pas rose : Parker se fait une légère élongation à la cuisse droite.

Match 4 (San Antonio-Miami 93-109) : le « Big Three » de Miami accorde enfin ses violons et supplante les Spurs avec 85 points et 30 rebonds, dont 33 points pour James, qui a enfin réglé la mire (15 sur 25). Sous l'impulsion de Dwyane Wade, qui signe son meilleur match des séries (32 pts, 6 interceptions), le Heat agresse San Antonio avec une défense serrée et des pénétrations offensives plus tranchantes. Parker, aligné d'entrée, n'aggrave pas sa blessure mais ses minutes sont comptées. Il réussit une bonne première moitié de match (15 pts, 6 passes) mais la fatigue l'empêche de bien figurer ensuite (0 pt, 3 passes).

Match 5 (San Antonio-Miami 114-104) : Ginobili, plutôt froid depuis le début de la finale, fait enfin le « show » avec 24 points et 10 passes décisives pour son premier match comme titulaire depuis un an. Popovich gagne la bataille tactique en jouant « small ball » et Miami tire trop mal (43 %) pour espérer tirer profit des 18 pertes de balle adverses. Parker fini meilleur marqueur (26 pts) et Danny Green devient le tireur à trois points le plus prolifique de l'histoire en finale NBA : 27 paniers longue distance.

Match 6 (Miami-San Antonio 103-100 a.p.) : un match haletant et renversant. Et une terrible désillusion pour San Antonio, qui mène de cinq points (94-89) à 28 secondes de la fin du temps réglementaire et croit être champion. Ray Allen force la prolongation sur un tir à trois points à cinq secondes de la sonnerie. James signe son deuxième triple double (32 pts, 10 rebonds, 11 passes) grâce à un sursaut d'orgueil à partir du dernier quart alors que Duncan (25 points avant la mi-temps) s'éteint complètement en fin de match.

Match 7 (Miami-San Antonio 95-88) : avec 37 points et 12 rebonds, James porte Miami vers son deuxième titre consécutif, dans un match serré qui bascule dans les deux dernières minutes. Duncan, le pilier des Spurs, manque un panier plutôt facile à 50 secondes de la fin et James, plein de sang-froid, rentre le tir en extension qui scelle la saison de la NBA, et s'adjuge le trophée de joueur par excellence.