Quelques heures avant la tenue du quatrième duel de la série contre les Pacers, Carmelo Anthony soulignait l’importance du match pour les Knicks qui ne souhaitaient pas rentrer à la maison avec un déficit de deux rencontres.

« On doit absolument gagner ce match, » disait-il, confiant avant la séance d’échauffement.

Le cri du cœur d’Anthony n’a visiblement pas touché les bonnes cordes chez ses coéquipiers, eux qui ont regardé les Pacers gâter leurs partisans avec une convaincante de victoire de 93 – 82, mardi soir. Les hommes de Frank Vogel prennent ainsi les commandes de la série 3-1, un déficit historiquement fatal pour les Knicks qui n’ont jamais été en mesure de se rétablir de cette fâcheuse position.

C’est la défensive des Pacers qui a d’abord coupé les ardeurs des New-Yorkais, les limitant à 16 et 18 points lors des deux premiers quarts. Par la suite, Paul George s’est imposé comme le mâle alpha dans son amphithéâtre et toute la volonté de Carmelo Anthony n’a trouvé d’égal que l’étanchéité de la couverture du jeune avant d’Indiana.

Avec 18 points, 14 rebonds, 7 passes, 2 vols et 2 blocs, l’étoile montante des Pacers a pris sur lui de répliquer coup pour coup aux attaques d’Anthony qui tombaient, la plupart du temps, à plat. George a joué 45 minutes lors de cette rencontre, alimenté par la foule frénétique du Bankers Life Fieldhouse.

Mais George n’a pas tout fait seul, le succès des Pacers est une histoire d’équipe, de famille.

George Hill, à la pointe, s’est chargé du gros de la production offensive avec 26 points et 4 passes. Il a aussi mis la main à la pâte en défensive, muselant notamment Raymond Felton qui a réussi moins de la moitié de ses tirs lors du match.

« On rend les choses difficiles pour eux », affirmait-il après le match. « Rien ne vient facilement durant les matchs et (Frank) Vogel nous dit d’avoir du plaisir en tant qu’équipe qui dérange l’adversaire. »

Hill, chaudement reçu par les partisans de sa ville natale, ne cache pas les attentes de son équipe à la suite de cette troisième victoire dans la série.

« Ce sera un match d’élimination pour nous à New York », ajoutait-il, tout sourire. « Nous allons jouer le prochain match comme si on était l’équipe avec le déficit de 3-1. Nous devons offrir le même genre de performance défensive pour remporter la série. »

Une voix en unisson avec l’effort fourni par toute l’équipe jusqu’ici dans la série.

Roy Hibbert a une fois de plus embrassé l’ombre de Tyson Chandler lors de ce match, dérangeant le travail du vétéran qui n’a jamais été en mesure de se libérer de l’emprise de l’ancien centre des Hoyas de Georgetown. Hibbert et David West ont combiné leurs efforts pour 21 rebonds, principalement aux dépens de l’offensive brouillonne des Knicks qui n’a réussi que 36% de ses tirs au cours de la soirée.

J.R. Smith et Carmelo Anthony ont obtenu 19 et 24 points respectivement, mais ils ont raté la cible 29 fois au cours de la rencontre. Un volume navrant pour les Knicks qui sont maintenant dos au mur pour le retour à la maison au Madison Square Garden.

Amar’e Stoudemire, avec 11 minutes, n’a pas eu l’impact espéré lors de son deuxième match de la série, lui qui a rencontré la même défensive impardonnable des Pacers.

La série se poursuivra jeudi soir à New York et les Knicks tenteront de renverser la cadence des jeunes Pacers.