Les Warriors, candidats-surprises au trône dans l’Ouest, viennent d’apprendre une leçon qui ne s’enseigne pas dans les gymnases : en séries, les ajustements font foi de tout.

Les Spurs, grisonnants enseignants, ont profité du retour de la série à San Antonio pour servir aux Warriors une petite leçon de basket-ball avec une victoire à sens unique de 109-91, mardi soir, prenant ainsi les devants 3-2 dans la série quatre de sept.

Tony Parker a sonné la charge pour la cavalerie texane avec 25 points et 10 passes et ses vieux complices Tim Duncan et Manu Ginobili n’ont pas manqué d’appuyer le message très clair de l’entraîneur Gregg Popovich à l’endroit des jeunes Warriors.

Pas de pitié dans notre maison.

Les Spurs ont été intraitables dès le premier quart, marquant 37 points lors des 12 premières minutes de jeu. Il s’agissait du quart le plus productif de la série jusqu’ici, un présage d’un temps de renouveau pour les vétérans de San Antonio qui n’avaient plus l’intention de se laisser dicter le ton par l’offensive ambitieuse des Warriors.

Mardi soir, Manu Ginobili a montré ce que l’expérience peut faire malgré des jambes moins explosives qu’avant.

Le garde argentin a été tout simplement électrique devant ses partisans, manipulant à sa guise la défensive poreuse des Warriors. Golden State n’a jamais été en mesure de contrer les mouvements de balles créatifs de Manu, résultant en une avalanche de points pour les Spurs qui, un coup en selle, n’ont jamais freiné le pas.

Tous les partants ont mis l’épaule à la roue, dont 17 points très inspirés de Kawhi Leonard, incluant trois tirs de trois points. Avec 14 points et 11 rebonds, Tim Duncan a ironiquement été le moins efficaces des Spurs, sauf qu’il s’est vite écarté du match quand l’issu n’était plus en doute.

Les Warriors n’ont jamais été dans le coup, malgré tous les efforts de Jarrett Jack.

Le réserviste des Warriors a marqué 20 points, tentant tant bien que mal de compenser pour la soirée plutôt à sec de Stephen Curry et Klay Thompson qui n’ont marqué que 13 points à eux deux. Curry, toujours ennuyé par une blessure à la cheville, n’a réussi que 4 de ses 14 tirs et l’entraîneur Mark Jackson s’est rapidement tourné vers d’autres options pour renverser la vapeur.

La recrue Harrison Barnes, dans la défaite, a marqué 25 points et était le joueur le plus inspiré des Warriors, confus.

Mark Jackson a même tenté de secouer ses troupes en envoyant David Lee dans la mêlée, mais les 12 minutes du joueur étoile blessé n’ont pas offert l’inspiration espérée, jouant plutôt contre les Warriors quand les Spurs ont rapidement exploité la lenteur de l’avant qui ne devait plus jouer du tout au cours des présentes séries.

Lee, comme ses coéquipiers, s’est retrouvé impuissant devant l’exécution presque sans faute des Spurs.

Une performance qui transpirait les quatre championnats remportés depuis l’arrivée de Tim Duncan au Texas.

Les Spurs retourneront donc à Oakland pour le sixième match avec l’espoir de terminer la série et de mettre à profit la fatigue évidente de leurs jeunes adversaires visiblement dépassés par les évènements.

Les deux équipes se retrouveront jeudi soir prochain.