Vendredi, Montréal a été le théâtre d'une intrigante soirée de basketball en accueillant à bras ouverts les Raptors de Toronto et les Knicks de New York lors de la première visite de la NBA en 20 ans dans la métropole.

Dès le début de la soirée, les chaleureux partisans ont démontré leur appui aux Raptors et ils ont également admiré de près le travail du joueur vedette des Knicks Amar'e Stoudemire.

Au terme de la belle victoire des Raptors, les joueurs des deux clans ne cessaient de complimenter le public montréalais pour cette aventure enrichissante. Toutefois, cette expérience en sol québécois s'avérait encore plus particulière pour l'un d'eux, Ronny Turiaf.

Du haut de ses six pieds 10 pouces et 245 livres, le nouveau centre des Knicks est passé inaperçu pour l'une rare fois de sa carrière. Pourtant, l'athlète de 27 ans aux longs cheveux et à la barbe distinctive était ravi d'évoluer dans un milieu français étant lui-même francophone.

«C'était vraiment une superbe expérience», a confié Turiaf avec le sourire au RDS.ca après la rencontre. «C'est toujours plaisant pour moi de jouer dans une ville française.»

«C'était ma première visite à Montréal et la réaction des partisans a été formidable. Ils ont répondu présent tout en étant chaleureux et ils semblaient très contents de nous voir.»

Le sympathique colosse, qui est né en Martinique avant de déménager en France, amorce sa sixième saison dans la NBA, mais il ne pensait jamais atteindre ce niveau en grandissant.

«J'ai toujours voulu être un joueur de football (soccer)», précise Turiaf. «Je suis vraiment content d'avoir réussi à connaître une carrière dans la NBA surtout que j'ai seulement commencé à y croire vers l'âge de 20 ou 21 ans.»

L'histoire du gentilhomme format géant aurait cependant pu prendre une direction complètement différente lorsque les médecins des Lakers de Los Angeles ont décelé une malformation de son aorte en 2005. Heureusement, Turiaf est parvenu à se remettre d'une délication opération à cœur ouvert qui pouvait compromettre sa carrière professionnelle.

Le nouveau coéquipier de Stoudemire a donc fait ses premiers pas dans la NBA durant trois saisons avec les Lakers. Il a ensuite poursuivi sa carrière pendant deux ans avec les Warriors de Golden State avant d'être échangé aux Knicks à l'été 2010.

«Los Angeles demeure ma ville préférée où jouer dans la NBA parce que j'y ai commencé ma carrière et je suis attaché à cet endroit», explique-t-il avec plaisir.

Une culture internationale

Friand des voyages et de la découvertes des autres cultures, Turiaf ne s'est pas contenté de parcourir les nombreuses villes de la NBA. Il a plutôt eu l'occasion de jouer partout sur la planète grâce à son poste sur l'équipe nationale de la France.

«C'était mon rêve de gamin de jouer pour la France au niveau international. Je voulais le faire au foot, mais j'ai réussi au basket. C'est vraiment important pour moi et ça me tient à cœur», raconte celui qui a notamment eu l'occasion de jouer au Japon.

«Je suis très content d'avoir joué partout sur la planète puisque c'est merveilleux de découvrir plusieurs endroits et atmosphères et j'en garde des souvenirs inoubliables», ce qui explique aussi pourquoi il parle le Français, l'Anglais, l'Espagnol, l'Italien et le Créole.

Très compétitif sur le terrain en plus d'être un meneur au niveau stratégique, Turiaf demeure un athlète très amical et urtout avec le petit groupe de joueurs français évoluant dans la NBA.

«Je suis ami avec tous les Français de la NBA», conclut-il en songeant notamment à Tony Parker et Joakim Noah.

* Je vous invite à lire mon blogue Jack Nicholson ou Guy A. Lepage? pour terminer sur une note plus légère