Cadel Evans ne se retrouvera probablement jamais plus dans une situation aussi avantageuse, à deux jours de la fin.

En 2008, dans des circonstances semblables, avec une minute et demie à reprendre à Carlos Sastre sur 53 km contre-la-montre, Evans avait failli à la tâche.

Les Schleck, à l'époque coéquipiers de Sastre, peuvent peut-être tirer de cet épisode un soupçon de motivation. Cadel, lui, doit oublier le passé. Si l'on compare son potentiel contre-la-montre à celui des deux frères, il doit logiquement devenir dimanche le premier Australien vainqueur du Tour. Physiquement, pas de souci dans son cas. Psychologiquement, ça reste à voir.

Andy, pour sa part, avait offert une opposition inattendue à Contador sur 52 km à Pauillac l'an dernier. Samedi, avec le maillot jaune sur les épaules, la mission consiste tout simplement à réussir le chrono de sa vie. Et Frank sera troisième à Paris.

Je dirai donc Evans, Andy et Frank dans cet ordre au classement final, en souhaitant surtout du suspense jusqu'au bout samedi à Grenoble.