Comme le pilote de Formule 1, le coureur cycliste ne songe pas au danger au moment de prendre la route.

Le maillot jaune Voeckler disait lundi n'avoir peur de rien, sinon de la chute. La menace est omniprésente, on l'a tout particulièrement constaté sur ce Tour 2011.

Voeckler qui rate un virage et freine sur une terrasse, déclare avec humour avoir perdu un peu de temps, mais qu'il aurait pu perdre une clavicule. En tout cas, ce gars ne perd jamais la tête, pas plus la sienne que celle du classement général.

Pour la deuxième fois en deux jours, Andy Schleck trouve à redire sur le choix de parcours, une fin d'étape qu'il juge dangereuse, une descente indigne d'une épreuve de ce nom. Frank pour sa part, reproche à Contador d'attaquer dans les descentes, un manque d'esprit sportif selon lui, et aussi un signe de nervosité. Lequel des deux clans est le plus nerveux? Je n'en suis pas certain.

Contador devrait-il désormais demander la permission à l'aîné des Schleck, vérifier si la pente, les vents, la pression barométrique et ses humeurs luxembourgeoises prêtent à une attaque?

Paolo Savoldelli a déjà bâti l'une de ses deux victoires au Tour d'Italie dans une descente de col. Ça fait partie du sport, n'en déplaise à Frank.

Avec deux arrivées en altitude jeudi et vendredi, les deux frères trouveront un terrain qui leur convient davantage, et on peut parler d'eux autant qu'on veut, mais si Contador veut remporter ce Tour, et on n'en doute pas, Cadel Evans est actuellement son premier rival.