Au Tour de France, il y a les exploits individuels, comme celui qui permet samedi à Jelle Vanendert de se soustraire à l'anonymat, et la lutte impliquant les favoris pour la victoire finale, qui représente toujours la première source d'intérêt.

L'édition 2011 n'est pas différente, mais force est d'admettre qu'après deux arrivées en altitude dans les Pyrénées, ce n'est pas aux Schleck, Contador, Evans et Basso qu'on doit les plus belles émotions.

Certes, l'ascension vers le Plateau de Beille était légèrement plus animée que le final à Luz Ardiden, mais il n'y avait toujours pas de quoi écrire à sa mère. À mon avis, le seul capable de prendre son envol pour semer la panique derrière est Contador, mais il n'est visiblement pas à son niveau du mois mai, en Italie.

En attendant de voir ce que les Alpes nous réservent, Thomas Voeckler assume à lui seul la majeure partie du spectacle. C'est David contre Goliath. Sa gestuelle théâtrale, son sourire et cette capacité à puiser en lui-même le dernier milligramme d'énergie disponible, offrent un puissant contraste avec l'inertie relative de grandes stars qui ne devaient faire qu'une bouchée de ce maillot jaune intérimaire.

Voeckler ne gagnera pas le Tour de France, mais à l'indice de popularité, à l'heure actuelle il y a lui, et tous les autres loin derrière.