Bradley Wiggins a remis les pendules à l'heure.

La 1:16, prise à Froome, confirme que la Sky avait élu le bon leader pour ce Tour qui proposait plus de cent kilomètres contre-la-montre.

Sur les trois chronos, l'écart entre les deux équipiers est de deux minutes, à l'avantage de Wiggins. Ceux qui restent sceptiques quant à la vraie supériorité du maillot jaune, prétendront que Froome, meilleur grimpeur, aurait réussi à se donner plus de deux minutes de marge en montagne. N'oublions pas non plus la minute et demie qu'il a perdue sur crevaison dans le final de la première étape.

Mais sur la distance du contre-la-montre, anormalement élevée de ce Tour 2012, comment reprocher à l'équipe d'avoir opté pour la valeur sûre, le vainqueur de Paris-Nice, du Tour de Romandie et du Critérium du Dauphiné? Demandez-le à n'importe quel entraîneur, le concret aura toujours préséance sur l'empirique.

Comme Evans l'an dernier, Wiggins a su saisir une occasion unique. Avec plus de montagnes et moins de chrono l'an prochain, Froome qui a déjà affiché ses ambitions, le retour de Contador et Andy Schleck, il semble effectivement que pour Wiggins, c'était 2012 ou jamais.