Un retour sur deux des plus gros shows de l'année au Québec, NCW Challengemania et GEW Uprising, la WWE revient à Montréal avec Raw, des détails sur Alex Silva et la TNA, Mike Bailey à CHIKARA, plusieurs nouvelles concernant Femmes Fatales, l'état de la WWE à la télévision au Québec et bien plus.

Malgré un build-up dénudé de sens, Challengemania XX présenté par la NCW a été un bon gala dans l'ensemble. Comme je l'avais prévu, le centre St-Barthélémy était plein à craquer pour cette vingtième édition. Pour la NCW, il s'agit de sa plus longue tradition et d'une classique annuelle dans la lutte québécoise.

Entre 315 et 350 personnes étaient sur place, la plus grosse foule de la NCW en 2012 et la plus grosse depuis qu'ils sont sur l'établissement de la rue des Érables.

S'il y a un show avec lequel la NCW pouvait s'en tirer malgré un mauvais build-up, c'était bien Challengemania. La grosse différence avec l'an passé, c'est l'ambiance du show. 350 personnes dans une place qui en compte 1000 ou 350 personnes dans une place qui en compte 250-300, ça change complètement la dynamique.

De plus, l'équipe technique de la NCW a fait un travail colossal en plaçant des rideaux noirs tout autour de la salle, cachant entre autres les fenêtres. Le tout donnait un look encore plus intime, tout en cachant les défauts de la salle. Deux écrans géants étaient aussi en place, donnant comme résultante un air très professionnel pour une salle qui est loin d'être le Club Soda ou le Centre Pierre-Charbonneau.

La finale opposant le champion Québécois de la NCW Handsome JF et Dru Onyx dans une cage a vu ce dernier mettre la main sur le titre pour la première fois en carrière. Onyx, le babyface du match a presque réussi l'impossible, c'est-à-dire faire passe JF pour un heel, un vrai. Depuis que JF est champion - et même avant ça - n'arrivait pas à passer complètement heel. Il est le genre de heel qui a la cote du public, que les gens aiment détester, qui va les faire rire avec des commentaires ou certaines actions. Par contre, à Challegemania, Onyx a fait un travail exceptionnel afin de vendre pour JF, y allant même d'une blade job au cours du match. Malgré son gabarit plus imposant que celui du Terrebonnien, il a réussi à aller chercher la pitié de la foule. Lorsqu'Onyx a remporté le combat, les gens n'applaudissaient pas nécessairement le nouveau champion, mais démontraient bien plus leur joie envers le champion déchu. Et ça, c'est toute une mission qu'Onyx avait devant lui et peu de lutteurs avant lui ont réussi à la NCW. Un Franky the Mobster aurait probablement pu s'il avait eu un programme avec JF grâce à grande popularité. Onyx était de retour à la NCW que depuis quelques temps dans un build-up qui aurait pu bénéficier de quelques shows de plus. D'ailleurs à ce sujet, on m'a fait remarquer que la NCW a du annuler l'un de ses shows, celui du 5 mai 2012, en vertu du gala présenté par la ToW ce même soir. En effet, plusieurs lutteurs de la NCW, dont Dru Onyx et Handsome JF, y participaient et la décision fut de tout simplement annuler le gala.

D'avoir réussi à faire passer JF pour un solide heel le temps d'un match est tout à l'honneur d'Onyx. JF a de son côté travaillé plus heel qu'à l'habitude, mais la performance d'Onyx ne lui donnait pas grand choix. Il a quand même réussi à faire travailler Onyx pendant plus de 20 minutes et à une vitesse à laquelle le nouveau champion n'est pas toujours habitué. Les deux étaient complètement vidés d'ailleurs après le combat. Pour la première fois de sa carrière, Onyx a même prit une souplesse du 3e et à son crédit, il a suivi jusqu'à la fin.

Le finish m'a surpris un peu car je pensais qu'on était pour faire tourner JF babyface en tant que champion, alors je ne m'attendais pas à ce genre de finition, surtout que pour un changement de titre, au risque de me répéter, le build-up n'avait pas été le plus efficace.

Onyx devient donc le 30e champion de la compagnie, 20 ans après le couronnement du tout premier champion, Frank Blues, le 5 mai 1992.

Il avait d'ailleurs fait ses débuts dans la lutte professionnelle avec la NCW dans les années 90. On peut même le voir sur le reportage que Jean-René Dufort avait fait. Il avait pris une pause de quelques années et était revenu en 2002, alors qu'un de ses amis, Anthony Tonin (TNT) l'avait amené à un gala de la FLQ Classique, l'une des branches de la promotion familiale des Leduc. Après avoir lutté à la IWS où il deviendra champion, il fera le saut avec la CWA en 2004 pour ensuite en devenir co-promoteur en janvier 2005, sous la bannière de la NWA-Québec. C'est aussi durant cette période qu'il remportera ses premiers titres internationaux comme le NWA British Commonwealth et le NWA UK Hammerlock. Dans les dernières années, il a participé à un camp de la FCW et eu un try-out à la WWE, mais pour l'instant, rien n'en a découlé.

Il sera intéressant de voir la tenure d'Onyx comme champion. Après sa performance à Challengemania, j'imagine qu'il devrait avoir une bonne réponse de la foule. La longueur du règne sera aussi à surveiller. Onyx n'est pas un lutteur reconnu pour lutter gratuitement et la NCW n'a pas l'habitude de payer une forte somme de façon constante à ses lutteurs. Un cours règne suivi d'une longue pause sera sûrement une raison financière tandis que le contraire voudra dire que les demandes d'Onyx respectaient le budget de la compagnie. Étant donné que durant l'été la NCW ne roule pas de shows aussi réguliers, c'est plus à compter de septembre qu'on pourra analyser cet aspect.

L'autre gros combat du gala était un War Games entre deux clans, OzmoZis et le Forsaken 4. Le match, bien que monté différemment d'un War Games traditionnel où il faut attendre que tous les membres des deux équipes soient dans le ring avant que des éliminations soient possibles, n'a pas aussi bien passé avec la foule et ce, pour plusieurs raisons.

Comme bien des combats, le build-up du match n'était pas ce qu'il y avait de mieux. Lors de ma dernière chronique, j'avais donné les fiches victoires/défaites des lutteurs pour démontrer que tu ne peux pas avoir un booking even Steven. Par cela, j'entends en donner à tout le monde. Quand tu essayes de donner des victoires ou des pushs à trop de monde, juste pour les garder contents, tu finis par ne mettre personne over dans le processus et c'est ce qui s'est passé principalement avec ces 10 lutteurs.

Également, le lutteur qui le reçu le plus gros pop dans ce match est Buxx Belmar. Le problème? C'est qu'il est le leader des heels (ou des tweeners selon certains). C'est d'ailleurs la raison derrière le turn de Jay Phenomenom. Dans ce qui a mené au finish du combat, Phenomenom s'est tourné contre son partenaire avant de s'auto-éliminer du match. Du côté de la NCW, on a procédé à ce changement car la compagnie trouve qu'elle n'a pas assez de forts heels.

Quand on regarde la situation, avec Stone et Samson qui sont babyfaces ces temps-ci, Handsome JF et Buxx Belmar qui sont deux heels qui ne passent pas comme tels avec la foule, la balance de l'Agence qui ne reçoit pas un push ces temps-ci (à part Mike), avec St-Jacques et Dubois qui ne font que des visites sporadiques, il est vrai que la NCW a besoin de forts heels. D'ailleurs, il ne serait pas surprenant que JF et Belmar soient babyfaces d'ici la fin de l'année.

Le match comme tel n'était pas mauvais, mais n'était rien d'extraordinaire non plus. La cage fut montée en 10 minutes, un temps plus que respectable. On me disait que le record était de 7 minutes, mais qu'une des premières fois, le processus avait prit 45 minutes.

Le 6-way Ladder Match, qui avait tout le potentiel au monde, a connu une tournure non souhaitée et surtout difficile pour les lutteurs présents dans le combat. En effet, dès les premières minutes, David Knox, le champion de la GEW, s'est blessé, étant obligé de retourner au vestiaire. Knox s'est fait une entorse au genou et s'est déchiré un ménisque tout juste avant de sortir à l'extérieur en début de match. Il est plus facile de perdre un gars dans un 6-way que dans un match en équipe par exemple, mais à compter de ce moment, les 5 autres lutteurs ont du improviser. Surfer Mitch, qui connaissait pas mal les spots de Knox a pu en reprendre certains, mais c'est sur que c'est moins évident. Somme toute, ce fut un bon match malgré tout. Est-ce qu'il aurait pu être mieux? Certainement. Mais ça fait malheureusement partie des imprévus reliés à un match de lutte. De plus, Electrico a lui aussi connu des ennuis alors qu'il s'est frappé la tête et s'est administré un hardway. Sur son masque blanc et bleu est alors apparu une grosse tache rouge de sang qui à la limite ressemblait à un motif sur le masque. Travis Toxic a encore impressionné avec ses prouesses athlétiques. Il a été de loin la star du match. Alextrême a pour sa part amené le côté plus agressif et intense du combat.

À la fin du combat, Size Matters est intervenu en faveur de Prince Kiol, lui permettant de remporter le titre Triple Couronne. Malgré les imprévus, il s'agissait bel et bien du booking original. Je n'ai pas de problème avec ça dans le sens que tu veux établir un autre mini clan avec Kiol et Size Matters. Mais ce avec quoi j'ai plus de difficulté, c'est que dans le combat en pre-show, Size Matters ont perdu contre Fire & Ice. Si tu veux les établir au point de leur donner un rôle déterminant dans un match de championnat, tu dois les faire gagner ce pre-show match. Sinon, quelle sorte de crédibilité ont-ils? Pas assez bons pour battre une équipe qui va nulle part comme Fire & Ice, mais assez bons pour permettre à Kiol de remporter un titre contre 5 (ou 4) autres gars? Encore une fois, quand tu veux donner des bonbons à tout le monde c'est ce qui arrive. On va donner une victoire à Fire & Ice, mais pour compenser, on va donner un rôle important ailleurs dans le show à Size Matters. Malheureusement, la lutte professionnelle ne fonctionne pas ainsi ou à tout le moins, pas quand tu veux que le booking soit un succès.

Knox avait été appelé pour remplacer Jagger, qui avait fait savoir à la direction qu'il désirait quitter pour se concentrer sur ses cours à l'université. C'est pour cela qu'on lui avait enlevé le titre Triple Couronne à la fin février pour le donner à Alextrême.

La bataille des Mobster a connu un autre - et peut-être dernier - chapitre, alors que Franky the Mobster a battu Mobster 357 dans un match intense et drôle comme seuls les deux Mobster peuvent donner. Franky a pour sa part généré la plus grosse réaction du show. Il n'avait pas lutté à la NCW depuis fort longtemps et la réaction de la foule était à prévoir. Il a obtenu une réaction de star, comme à chacune de ses présences. Un membre de la NCW me faisait remarquer que cette réaction pour Franky aurait du avoir lieu aux 25 ans de la promotion. Tout à fait d'accord.

Gorgeous Mike a pour sa part remporté le titre Inter-Cités des mains de Pat Guénette dans un bon match, un peu trop long et avec un peu trop de faux finishs pour un premier match. Ce match permettait aussi à l'Agence d'avoir quelque chose à se mettre sous la dent. En effet, les coéquipiers de Mike, Leon Saver et Urban Miles ont pour leur part perdu leur combat face aux champions Samson et James Stone. Le contraire n'aurait fait aucun sens. Ce fut un bon combat, avec un gros high spot lorsque Saver a fait un superkick à Samson alors que ce dernier sautait du 3e. J'aurais personnellement donné un peu plus d'over aux heels, car le build-up ne donnait aucune chance à l'Agence de remporter les titres et si on voulait faire croire aux gens que c'était possible, il aurait fallu leur en donner un peu plus. En aucun temps, la foule n'a cru qu'il y aurait de nouveaux champions.

Guil Reno ainsi que ses deux plus fidèles partenaires, James Kraven et son frère Brian Reno ont défait Hanzelujah. Bon match avec plusieurs manœuvres de haute voltige qui ont fait réagir la foule.

Thomas Dubois et Mathieu St-Jacques ont défait les Titans pour devenir les aspirants numéro 1 aux titres. Très bon match, excellente chimie entre les 4 et le meilleur match de Bishop depuis bien longtemps. Il a profité de cette soirée anniversaire pour exécuter un Van Terminator qui est vraiment rentré au poste comme l'expression le veut.

Kalamity a pour sa part conservé son titre de championne Internationale Femmes Fatales en défaisant Portia Perez. Ce fut un autre bon match, mais devant le mauvais public. Le même match devant une foule de Femmes Fatales aurait contribué à une meilleure ambiance, à un autre ton que celui-ci et ça lui aurait permis d'être meilleur que juste bon. Les deux filles n'ont rien à se reprocher comme tel, elles ne performaient juste pas devant un public réceptif à cette catégorie.

Le build-up très moyen du show n'aura donc eu aucune réelle incidence, malgré le fait que certains lutteurs auraient pu en bénéficier. En fait, Challengemania n'est pas le problème. Mais lorsqu'on reviendra à la réalité avec des shows réguliers, c'est peut-être là que ça va paraître. Avec la période estivale, c'est le moment idéal pour se retrousser les manches et à compter de septembre, de ramener ce booking sur la bonne voie.
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Des détails ont finalement été dévoilés en lien avec l'embauche d'Alex Silva par la TNA. L'idée derrière le Gut Check est d'avoir toujours un juge qui dit non, un autre, fort probablement qu'Al Snow va souvent jouer ce rôle, qui dit oui, de faire faire une promo au lutteur avant que le dernier juge ne rende sa décision, laissant un certain suspense.

L'idée de départ n'était pas d'offrir un contrat à Silva, ce qui n'était pas l'idée du siècle si tu désires intéresser les jeunes lutteurs à y participer et à la foule de croire que des contrats peuvent être donnés en direct. Bruce Pritchard devait dire non, ce qu'il a fait. Snow devait dire oui, ce qu'il a aussi fait. Avant que Flair ne rende son verdict, Silva a effectué une promo, qu'on lui a même permis de recommencer suite au commentaire de Flair de ne pas parler aux marks mais à eux et cette promo fut tellement bien livré par Silva que Flair a décidé de ne plus suivre le script.

TNA avait dit à Flair de gérer ce segment comme s'il s'agissait d'un shoot. Les discussions que les trois juges ont eues donnent d'ailleurs cette impression. Bien qu'elles ne soient pas scriptées, elles sont quelque peu dirigées. C'est un mélange entre un shoot et un work.

Compte tenu qu'il a été impressionné par la promo du jeune Silva et puisqu'il voyait ça comme un vrai shoot, Flair a décidé de changer son avis dans le milieu de l'arène et d'accepter la candidature de Silva. Ne voulant pas être en reste, Pritchard, pris de cours suite à la réaction de Flair, décida lui aussi de donner un vote de confiance au Montréalais, même si techniquement, Silva n'avait besoin que de deux votes sur trois et ils les avaient déjà en Flair et Snow.

C'était peut-être la meilleure chose qui pouvait arriver à la TNA et à ce segment, car dès le départ, ils ont, malgré eux, envoyé le message que des contrats pourraient être donnés en direct. Même si pour les prochains 3-4 mois ils n'en donnent pas un autre, le premier était à mon avis le plus important.

L'ironie là-dedans, c'est qu'avec le départ imminent de Flair et l'arrivée de Tazz dans l'équipe de juges, Flair n'aura eu qu'à juger un seul de ces Gut Check et l'histoire dira que c'est grâce à lui que Silva aura eu son contrat.

Depuis, Silva est de retour à Montréal en attente de ses papiers légaux pour travailler aux Etats-Unis. Il n'est pas à la OVW comme certains articles le mentionnent, mais bien ici dans sa cour en attendant les dits documents. Il ne devait pas pouvoir lutter pour quiconque en attendant, mais il a fait une exception pour Adrenaline IV de la CRW vendredi dernier. Lorsque Michael Elgin, qui devait faire partie du Hell in a Cell, s'est blessé au genou, une blessure qui pourrait peut-être nécessiter une opération, Silva devenait un choix logique à quelques jours de l'événement. Il a donc demandé à TNA s'il pouvait faire ce match et ils ont accepté. Silva a plaidé en faveur de la CRW, expliquant ce qu'ils avaient faits lorsque son père est décédé. C'est donc pour une modique somme (on parle entre 200 et 300$) que la TNA a accepté. En fait, de ce que je comprends, la plaidoirie de Silva aura servi à faire baisser le prix.
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La WWE sera de retour lundi le 10 septembre prochain et comme je l'avais mentionné ici suite au dernier house show du 16 mars dernier, il s'agira d'un événement télévisé, bien évidemment Monday Night Raw. Cela fera 6 ans que la WWE n'avait pas amené son émission par excellence à Montréal, la dernière fois étant le 18 septembre 2006, alors qu'elle avait présenté un SuperShow, c'est-à-dire un double enregistrement, Raw et Smackdown! le même soir. John Cena, HBK et Triple H face à Edge, Lance Cade et Trevor Murdoch et The Undertaker vs Booker T avaient été les principaux matchs de la soirée, devant une foule de 13 500 personnes. Le dernier enregistrement unique de Raw à Montréal a eu lieu le 15 août 2005 avec Hulk Hogan face à Kurt Angle devant 12 000 fans.

Il était tout simplement logique de penser que la WWE reviendrait à Montréal avec un enregistrement télé. Deux facteurs jouaient en faveur de la ville, soit le nombre d'années depuis le dernier et surtout la réaction de la foule au dernier show. Les 8000 personnes présentes ont encouragé leurs lutteurs préférés comme s'ils étaient 15 000.

La date du 10 septembre est coulée dans le béton, alors qu'Evenko m'a confirmé l'information. Pour ce qui est de la date de la vente des billets, même si la WWE a annoncé le 14 juillet, elle n'est pas encore confirmée de la part du promoteur. Il est cependant fort à parier que cette date sera la bonne. Par contre, il n'y a pas d'informations ni sur le site de la WWE, ni sur celui d'Evenko en ce moment. Dès qu'il le pourra, Evenko donnera tous les détails en lien avec le show.

Scott Stanford a annoncé lors de Raw de lundi dernier que John Cena affrontera John Laurinaitis et Big Show dans un match handicap. Ce match, s'il n'est pas changé entre temps, sera le « dark main-event ».

Ce Raw sera le go-home Raw avant le PPV Night of the Champions qui sera présenté le 16 septembre en direct de Boston. Le lendemain, le 11 septembre, Smackdown! sera à Ottawa, alors qu'on a annoncé Alberto Del Rio face à Sheamus. Encore une fois, ce match pourrait changer d'ici à la date du show.

Il sera intéressant aussi de voir si certains Québécois auront des essais et/ou des dark matchs à l'un ou l'autre des shows. Je pense notamment à Sylvain Grenier, Darkko, Dru Onyx, El Generico et Franky the Mobster.
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La GEW a présenté son édition annuelle d'Uprising, son plus gros show de l'année, encore une fois à l'aréna Léonard-Grondin de Granby. Une plus grosse foule que l'an dernier s'est pointé samedi le 9 juin dernier, soit 450 fans. Ces amateurs ont pu voir une production très professionnelle, alors qu'on avait vraiment un set-up qui aurait rendu n'importe qu'elle promotion jalouse. Deux gros écrans géants étaient placés de chaque côté des rideaux d'où sortaient les lutteurs, on avait un éclairage de grande qualité et la cage utilisée dans la finale est la plus belle que j'aie vue en 10 ans de lutte au Québec. Tout ceci est bien beau sur papier, mais à quel prix?

Il faut comprendre que 450 fans c'est beaucoup dans la réalité d'aujourd'hui, mais ce qui est encore plus important, c'est de savoir si le show va être profitable ou pas. Quand j'ai posé la question à quelqu'un de l'organisation, on m'a répondu qu'il aurait fallu remplir l'aréna et ses quelques 2000 sièges (l'aréna peut en contenir 2385 pour du hockey) afin de ne pas faire de pertes.

Faisons de simples calculs ici. 450 personnes à 15$ en moyenne le billet, donne 6 750$. Il y avait des tables VIP, loin d'être remplies cependant, mais faisons un chiffre rond de 7 000$ de recettes. S'il fallait 2 000 personnes pour être rentable, à 15$ le billet, on parle de 30 000$. S'il y avait quelques commanditaires, on peut facilement parler de pertes oscillant aux alentours des 15 000$ sans trop se tromper. (à moins que je sous-estime l'apport des commanditaires de beaucoup, ce que je ne crois pas) D'ailleurs, l'an dernier, Uprising aurait justement été négatif de 15 000$.

Si on regarde les principales dépenses, la cage, aussi belle soit-elle, coûte pas moins de 8 000$. L'éclairage et la production coûtent plusieurs milliers de dollars, la location de l'aréna coûte quelques milliers également. Avec les lutteurs et les autres dépenses reliées à la promotion du show et au fan fest, on arrive facilement au compte.

Cependant, est-ce que toute cette production était nécessaire? Je veux bien croire qu'elle est belle la cage, mais à 8 000$, c'est une dépense folle si on désire faire de l'argent en bout de ligne. À une moyenne de 15$ le billet, il faut que la GEW attire 533 fans de plus qu'à l'habitude pour rentabiliser sa cage. Est-ce qu'elle aurait attiré moins à Uprising cette année sans la cage? Admettons que la différence entre l'an dernier et cette année est uniquement due au match de cage, on parle d'une différence d'environ 75 fans, il en reste 458 à attirer. Et ici, on parle de 458 fans lorsqu'il y a un match de cage et un match de cage, tu en fais un ou deux par année lorsque tu roules aux mois. À ce rythme, la GEW ne rentabilisera pas sa cage avant 6 ou 7 ans, sûrement plus. C'est énorme. L'autre option, c'est 458 nouveaux fans qui décideraient de suivre la GEW suite à Uprising, ce qui ne sera pas le cas.

Les écrans géants paraissaient très bien, donnaient un look plus que professionnel. Mais est-ce qu'ils étaient vraiment utiles? La réponse semble évidente, mais dans la situation actuelle, elle ne l'est pas. En effet, la GEW n'a presque pas utilisé ses écrans. Surprenant, car en temps normal ils diffusent des promos et des vidéos récapitulatifs à plusieurs de leurs shows. Mais samedi dernier, rien. Il n'y a eu aucune promo, une seul vidéo en début de gala je crois, et un vidéo hommage à Serge Jodoin. Cette vidéo montrait des entrevues de King Hammer, Gorgeous Mike et Fred Robert qui parlaient de l'ancien lutteur et promoteur. Une vidéo touchante pour l'hommagé, mais beaucoup trop longue pour un hommage et dont le son était vraiment douteux. À différents endroits dans l'aréna, on n'entendait pas très bien ce qui se disait, ce qui ne bonifiait en rien la longueur de la vidéo. Le reste du temps? On voyait en direct le show sur les écrans, ce qui n'était pas nécessaire pour la grosseur de l'aréna. Pas de commanditaires, pas de logo GEW, rien. Alors pourquoi avoir dépensé pour ces écrans?

Je vais comparer Uprising à deux autres shows qu'il y a eu récemment.

Golden Opportunity IV de la NSPW a attiré légèrement plus que la GEW, mais sans toute la production, sans le coût de la salle, avec un roster qui lui a coûté sûrement plus cher (à cause de Lance Storm entre autres), mais en bout de ligne, il est clair que le bilan financier de ce show pour la NSPW fut plus que positif.

Challengemania de la NCW a attiré 100 personnes de moins, mais encore là, les coûts de production sont moindre, la cage qu'on utilise n'a pas coûté 8 000$ et a déjà été amortie depuis le temps qu'on l'utilise, le coût de la salle n'est nullement près de celui d'un aréna et l'écran géant est lui aussi amortie depuis belle lurette. Un succès financier sans l'ombre d'un doute.

De plus, ces deux shows ont été un succès dans le ring. Golden Opportunity bien plus que Challengemania, alors que le build-up et le booking de ce dernier a affecté le show, mais pas la qualité des matchs. La finale de Mania a livré et ça aussi ça compte.

Pour Uprising, question d'être juste envers eux, une tuile leur est tombée sur la tête la semaine d'avant, justement à Challengemania, alors que David Knox s'est blessé. Knox devait défendre sont titre face à Surfer Mitch dans la cage, après plusieurs mois de rivalités entre les deux.

Comme remplaçant, on a décidé d'y aller avec Buxx Belmar, un inconnu pour les fans. En fait, on devance l'arrivée de Belmar qui devait se joindre à la promotion à l'automne. Bien honnêtement, et ça n'a rien à voir avec le talent de Belmar, ce n'était pas le meilleur choix.

Quand tu mises sur un build-up de plusieurs mois pour la finale de ton plus gros show et que ton champion se blesse une semaine avant, ça ne sert à rien de le remplacer par quelqu'un de ton alignement. Personne ne peut vraiment remplacer une rivalité qui a été montée depuis si longtemps. Il faut donc y aller avec un match qui va en donner aux fans pour leur argent. À ce moment là, il y a deux choix : on prend quelqu'un sur la carte et on l'upgrade en finale ou bien on va chercher quelqu'un de l'extérieur.

Mon choix personnel aurait été Kevin Steen. Lui et Mitch ont déjà lutté un contre l'autre, Steen est connu des fans réguliers de la GEW et son statut de champion de ROH lui permettait de faire partie de ce match. Le problème, c'est que tu ne veux pas donner le titre à Steen, mais tu ne peux pas le faire perdre non plus. Alors la solution aurait été de faire un 3-way match avec l'adversaire de Steen pour Uprising, Simon Sez. Mitch sort, on lui donne le titre, il le refuse en disant qu'il veut le mériter, Steen sort pour accepter le match et Sez sort à son tour disant qu'il devait affronter Steen, donc doit faire partie de cette finale. Simple et efficace. En finale, Mitch fait le pin sur Sez et le tour est joué. Steen ne job pas et tu as ton « feel good moment » à la fin.

Avec Buxx Belmar, tu aurais quand même pu faire quelque chose de bien.

Mitch est arrivé au ring et on l'a déclaré nouveau champion. Mitch fait une promo disant qu'il veut mériter la ceinture et affronter quelqu'un en finale. A ce moment là, ce n'est pas clair s'il se considère champion ou s'il laisse le titre vacant. D'ailleurs, la situation restera ainsi jusqu'à la finale, alors qu'on se demandait encore si le titre était vacant ou pas. C'est alors que Belmar arrive accompagné de son gérant Oz.

C'est à ce moment là que la GEW a manqué son coup.

Booking 101 te dirait que si un lutteur ne génère aucune réaction et n'est pas connu de ta foule, tu dois t'arranger pour en créer une. Dans ce cas-ci, on a fait venir Belmar jusqu'au ring, on s'est échangé quelques mots et on ne s'est pas touché. Résultat. Lorsqu'est venu le temps de la finale, la foule se foutait autant de Belmar. Ce qui est normal, car il n'avait rien fait pour créer une réaction. Comme si ce n'était pas assez, après un bon combat entre les deux, Belmar, grâce à l'intervention de son gérant et de l'ancien champion, remporte le titre de la GEW en sortant de la cage le premier. La foule ne savait plus comment réagir.

Ceci dit, je ne suis pas contre l'idée de faire gagner un heel en finale d'un gros show, il y a toujours une façon d'envoyer ta foule à la maison heureuse quand même, mais tu peux le faire quand c'est un gros build-up de plusieurs mois, quand il y une raison derrière. Le booking original devait avoir Knox qui garde son titre. Mais le problème là-dedans, c'est que ce n'était plus Knox qui était dans le match, mais un parfait inconnu. Le booking et l'histoire deviennent alors secondaires.

Avec Belmar dans le match, la solution était pourtant simple. En intro de show, après que Mitch ait déclaré clairement qu'il ne voulait pas la ceinture de cette façon là et qu'il voulait battre un adversaire dans la cage pour la mériter, Belmar et Oz font leur entrée. Après quelques échanges, Oz attaque Mitch par en arrière et lui et Buxx lui font la fête pendant quelques minutes. Le segment se termine avec Mitch qui est à terre, agonisant dans le ring. Là, lorsque Belmar et Oz ressortent en finale, la foule va les détester, ils vont générer une réaction. Mitch va jouer le rôle du babyface qui vend, la foule va avoir pitié de lui, va détester les heels encore plus et ça te donne une finale où les gens vont embarquer. Après quelques faux finishs d'un bord et de l'autre, les heels avec Knox essayent une triche pour se sauver avec la victoire et Mitch parvient quand même à gagner le match et en principe, tu devrais avoir une réaction monstre.

Dans le scénario où Mitch affrontait Buxx, il n'y avait aucun autre choix que de faire gagner Mitch.

De ce que j'ai entendu, on aurait tout simplement donné à Belmar le match déjà écrit, celui que Knox devait faire et il aurait fait le même match que si c'est Knox qui aurait été là. J'ai beaucoup de difficulté à croire cette histoire, mais si elle est vraie, elle ne fait qu'ajouter à toute la situation.

Dans les autres combats, rien n'est ressorti comme tel. Steen et Sez a été moyen, alors que Sez a oublié le match en arrivant dans l'arène. C'était le dernier match de Sez et on ne pouvait lui donner une victoire étant donné son adversaire. Franky the Mobster vs Pitbull Brando a été en deçà de mes attentes. Franky avait une bronchite et Brando était très nerveux. Le match par équipe qui a couronné Highlight Reel n'était pas le meilleur que j'ai vu de cette équipe. Il manquait quelque chose au match, ils n'ont pas été aussi spectaculaire qu'ils l'ont déjà été, non pas à cause d'eux, mais plus à cause du booking du match.

On a commencé le show avec un 5-way, ce qui était un mauvais choix, car tu veux commencer avec un match qui va travailler la foule, qui va la faire réagir. Le 5-way était bien plus un spot fest, donc les gens ne réagissaient que pour les moves. Le 2e match, qui opposait Sexxxy Eddy et Leon Saver à Real et K-Klown était par contre excellent sur ce point de vue. C'était un match parfait pour faire interagir la foule et cette dernière a répondu. Eddy et Saver, en équipe, pourrait très bien fonctionner dans n'importe quelle promotion. Ce match aurait du être le premier et sur le booking original, c'était le plan, mais la décision fut changée peu de temps avant le show. Il s'agissait aussi du dernier combat de Real. Ce dernier quitte tout simplement parce qu'il est fatigué de la lutte après 8 ans, tandis que pour Sez, les raisons étaient d'ordre familiale.

L'hommage à Serge Jodoin était bien. La vidéo un peu longue, mais pendant ce temps, on montait la cage. Je crois que ça aurait paru moins long si le son de la vidéo avait été meilleur. Marc Blondin était présent afin d'animer ce segment. Jodoin est un ancien élève d'Édouard Carpentier. Il a lutté pour Lutte Internationale et a aussi fait des jobs pour la WWF dans les années 80. À la fin des années 90, il s'est associé avec Henri Dostie à Drummondville avant d'ouvrir sa propre promotion, la CCW Montérégie. Il a aussi ouvert une école de lutte et fut le tout premier entraîneur de Kevin Steen. Par la suite, il a entraîné plusieurs des lutteurs de la GEW, s'associant même avec l'ancien promoteur Fred Robert pendant quelques temps.

L'une des élèves de Jodoin était Kalamity et elle était définitivement la grande absente du gala. La logique aurait voulu que la Granbyenne, championne Internationale Femmes Fatales et la seule de sa région à détenir une réputation internationale fasse partie du show, mais il en a été autrement. La direction m'a dit que le manque d'intérêt de la part des fans pour un combat féminin est à la source de la situation. Cependant, j'ai aussi appris que la GEW était intéressée à avoir Kalamity sur le show il y a deux mois, si et seulement si elle perdait son titre. Je ne m'étendrai pas longtemps là-dessus, pour les raisons bien évidentes, mais je cherche encore ce que ça aurait apporté à Femmes Fatales et à la championne.

Uprising fut donc un succès en termes de fans, car dans une époque où 150 fans est une bonne foule, le triple est plus qu'excellent. Cependant, comme je l'ai souvent mentionné, le vrai chiffre à regarder est le montant d'argent au bout de la ligne et si c'est rouge, entre parenthèses ou avec un signe moins devant, le nombre de personnes ne compte plus. C'est encore pire lorsque les pertes sont le double du montant de la gate. De ce que j'entends, la direction de la GEW aurait injecté depuis 2-3 ans aux alentours de 50 000$ dans la compagnie. À ce rythme et avec un show comme Uprising, il est à se demander si la compagnie pourra continuer de survivre et si oui, combien de temps.

De l'extérieur, tout semble bien aller. Quand le journaliste Ugo Giguère de l'Express de Granby m'a interviewé à propos de la lutte indépendante au Québec et de la place que la GEW occupe sur cette scène, je lui ai répondu que depuis l'arrivée du promoteur Sébastien Maltais, la GEW prenait de plus en plus sa place sur la scène québécoise, qu'on entendait plus parler d'eux à l'extérieur de leur région, que leurs lutteurs commençaient à lutter ailleurs également. Bref, on s'était un peu plus ouvert. Ma réponse était fondée car c'est ce que la GEW dégage de l'externe. Pour l'année 2011, elle avait terminé au 7e rang des meilleures promotions au Québec, 3e dans celles à l'extérieur de Montréal. Elle faisait venir de plus en plus de lutteurs établis comme Steen et Franky.

Mais tout ceci ne compte plus si la compagnie n'est pas profitable. Il faut donc que la GEW se regroupe et revoit ses priorités. La chose numéro un à faire est de bien connaître sa foule et de savoir ce qu'elle veut, car les fans sont la seule vraie source de revenus (à part les commanditaires, mais pas de fans, pas de commanditaires). Si on dépense pour faire venir des lutteurs de Montréal, mais que ce n'est pas ce que les fans veulent, ça ne donne rien. Si on dépense pour une production de l'enfer, mais qu'on attirerait la même chose dans une salle plus petite avec une moins grosse production, ça ne donne rien. La NCW a compris ça l'an dernier et les résultats de cette année sont probants. Est-ce possible de faire chavirer la situation? Oui. Mais des décisions importantes devront être prises durant l'été. L'automne sera donc très déterminant pour la GEW.
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ROH
En plus du 15 juin prochain face à Eddie Edwards, le champion de la ROH Kevin Steen affrontera Davey Richards dans un match revanche pour l'ancien champion le 24 juin à New York au Hammerstein Ballroom. La stipulation du combat est la même qu'à Toronto, mais à l'inverse, alors que si Richards perd, il n'aura plus le droit d'avoir un match de championnat. Le show sera aussi diffusé sur iPPV, en espérant que le tout fonctionne adéquatement. Si vous aviez commandé celui de Toronto et que vous n'aviez pas été en mesure de le regarder à cause des problèmes techniques, ROH vous donne la possibilité d'avoir celui-ci, Best in the World, tout à fait gratuitement. Référez-vous au site Web de la ROH pour plus de détails.

Dragon Gate USA/Evolve
Le 28 juin prochain, à Ybor City en Floride, El Generico fera face à Samuray Del Sol. Le lendemain à St-Petersburg, Floride, il affrontera Silas Young.

CHIKARA
Mike Bailey fera partie du prochain Young Lions Cup Tournament. En effet, le 23 juin prochain, à Strathroy en Ontario, Bailey fera partie du premier combat éliminatoire pour cette 10e coupe des jeunes lions. Il fera face à Ethan Page, Jakob Hammermeier et Sebastian Suave que l'on a pu voir à la C*4, CRW et ToW. Les autres quarts de finale auront lieu les 24 juin, 28 juillet, 29 juillet, les demi-finales le 17 août et la grande finale le 18 août à Indianapolis, Indiana.

Le 23 juin, El Generico fera face à Dasher Hatfield et 3.0 affronteront The Bravado Bros. Le lendemain à Syracuse, NY, Generico, 3.0 et Gran Akuma affronteront F.I.S.T et Ophidian.

International
Pour ceux qui se questionnent, la tournée qui devait amener El Generico en Colombie au mois de mai dernier a tout simplement été annulée.

Lutte féminine
Le webzine anglais Honor a publié son Top 50 des meilleures lutteuses féminines à l'échelle mondiale. Deux Québécoises font partie de ce classement, Kalamity et LuFisto. Pour la première fois de sa jeune carrière, Kalamity devance LuFisto dans un classement, alors qu'elle est classée 8e contrairement à 17 pour la vétérante. En contrepartie, LuFisto est sur la couverture du webzine avec d'autres lutteuses faisant partie du Top 50. Pour la championne de Femmes Fatales, il s'agit d'un bond considérable. Kalamity était classée 49e l'an dernier.

En plus de leur classement, les lutteuses sont associées à une, parfois deux promotions pour lesquelles elles luttent plus régulièrement.

En première place on y retrouve SHIMMER qui y est représentée 20 fois; suivi de Pro Wrestling Eve (qui semble avoir un préjugé favorable des éditeurs) 8 fois; WSU 7 fois, Femmes Fatales 6 fois et Impact Wrestling (TNA) 5 fois. La grande famille de la WWE (incluant la FCW) n'y est qu'à 3 reprises (Beth Phoenix, Eve Torres et Paige).

Femmes Fatales est représenté par Cherry Bomb (47), Courtney Rush (31), Nicole Matthews (18), LuFisto (17), Portia Perez (14) et Kalamity (8). Cependant, on pourrait fortement argumenter le fait que Cheerleader Melissa (5) et Kellie Skater ( 34) font également partie des régulières de Femmes Fatales. Pourtant, le webzine ne les inscrit que pour SHIMMER. Avec ces deux lutteuses, ça porterait à 8 le nombre de représentantes pour Femmes Fatales. Quant à Mercedes Martinez, elle est déjà classée comme étant un produit de SHIMMER et WSU. Mais n'en reste qu'elle est une régulière de la promotion montréalaise, ce qui totalise 9 lutteuses régulières dans le Top 50. Un total de 16 lutteuses faisant partie de ce classement ont déjà performé ou performent actuellement pour Femmes Fatales. C'est donc une autre excellente visibilité pour la promotion qui s'établie de plus en plus dans le top 3 des meilleures promotions de lutte féminine en Amérique du Nord, si ce n'est pas à l'échelle mondiale.

Voici le top 10 de ce classement :
1-Hailey Hatred
2-Saraya Knight
3-Sara Del Rey
4-Jessica Havok
5-Cheeleader Melissa
6-Kana
7-Jenny Sjodin
8-Kalamity
9-Madison Eagles
10-Gail Kim

Une nouvelle promotion de lutte féminine fera son entrée en scène le 20 juillet prochain en Floride. Cette promotion sœur de SHIMMER se nommera SHINE et sera dirigée par Lexie Fyfe, Daffney et l'éditeur des DVD de SHIMMER, Sal Hamaoui. Elle présentera ses shows sur iPPV et servira à combler le vide entre les deux doubles enregistrements pour DVD que SHIMMER font au printemps et à l'automne. Il ne serait donc pas surprenant d'éventuellement y retrouver des Québécoises, étant donné l'excellente collaboration entre SHIMMER et Femmes Fatales.

Le nom Femmes Fatales a bien failli être utilisé par une promotion féminine en Écosse. En effet, une nouvelle promotion avait pris le nom de ICW Femme Fatales. Cependant, l'information avait coulé et s'était rendu aux oreilles des dirigeants de Femmes Fatales. Après avoir discuté avec la promotion écossaise, celle-ci a convenu de changer de nom pour ICW Fierce Females. Rhia O'Reilly, qui a lutté lors du dernier gala de Femmes Fatales fait entre autres partie de cette promotion.

Les matchs préliminaires de Femmes Fatales ont été dévoilés. Milouu fera face à la championne féminine de la CTW, Dézirée. Également, Serphantina (anciennement Xervia Vexx) vs Angelus Layne. Lorsque la promotion a fait savoir publiquement qu'une place s'était libérée, Layne, qui provient de l'Iowa, a contacté les dirigeants de Femmes Fatales afin de combler ce vide.

NCW
Les élections de la NCW vont avoir lieu le 23 juin prochain et selon toute vraisemblance, André Therrien (Drenuke) devrait être le prochain scripteur de la compagnie. Benjamin Tull (Jay Phenomenom) devrait demeurer président du conseil d'administration, lui qui avait pris l'intérim suite au désistement de Yan O'Cain (Novacain) il y a quelques mois.

Contrairement à ce que j'ai rapporté il y a deux semaines, son match à Challengemania ne sera pas le dernier combat de Guil Reno avec la NCW, alors que ce dernier match aura lieu à Fight Nationale le 23 juin.

ICW
La plus vieille promotion de lutte à Montréal, la ICW de Ludger Proulx, célèbre le retour du plus grand heel de l'histoire de la compagnie, Serge Proulx, ces derniers temps. Le frère aîné de Ludger avait quitté la scène depuis quelques années après avoir été l'un des meilleurs lutteurs des 10 dernières années au Québec. Avec son retour, la ICW a aussi ramené un clan qui lui a permis d'avoir beaucoup de succès, soit la SWAT. Ce clan qui a eu plusieurs réincarnations depuis ses débuts au milieu des années 90, jumelé au retour de Serge ainsi qu'au retour dans le ring de Ludger Proulx ont permis de voir une augmentation de la foule. Si il n'y a pas si longtemps, on avait de la difficulté à attirer 50 personnes, on frôle les 100 personnes et plus depuis quelques temps. Pour l'été, la ICW présentera ses galas les vendredis, comme ils le font depuis plusieurs années déjà. Dans le Top 50 de la décennie des années 2000, Serge Proulx avait terminé 18e et Ludger, 27e.

Quelqu'un me mentionnait récemment que la WTA avait commencé ses activités avant la ICW. Je suis allé aux sources et non, la WTA a commencé au milieu des années 90 et au contraire, elle s'est beaucoup inspiré de la ICW à ses débuts.

Ici et là
Voici certaines cotes d'écoutes de Raw à The Score pour l'ensemble du Canada. Le 9 avril, 316 000; le 16 avril, 290 000; le 30 avril, 252 000 et le 7 mai, 279 000 téléspectateurs.

À compter du 23 juillet, Raw deviendra une émission de 3 heures, soit de 20h à 23h sur les ondes du USA Network. Au Canada, et par conséquent au Québec, l'émission sera diffusée à The Score de 21h à 00h, donc une heure de retard sur l'originale américaine. À l'ère des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, il sera intéressant de voir à quel point cela va jouer sur les habitudes des gens. Avoir un délai de 15 minutes comme c'est le cas présentement c'est une chose. Mais avoir un délai d'une heure complète, c'en est une autre. Est-ce que les téléspectateurs vont préférer l'enregistrer au complet et l'écouter à une heure ultérieure? Est-ce qu'ils vont suivre ce qui se passe via les réseaux sociaux et n'écouter que les segments qui vont les intéresser? La grosse question cependant est de savoir si ça va jouer sur les cotes d'écoutes. L'avantage de Raw est que l'émission est présentée live. Si elle ne l'est plus, elle devient moins attrayante. Les gens vont peut-être préférer lire les résultats et si le show semble intéressant, écouter la reprise le lendemain. De plus, l'heure tardive à laquelle le show va se terminer devient moins intéressante pour les enfants qui ont de l'école le lendemain et même pour les adultes qui travaillent.

Au Canada, le CRTC ne permet pas d'avoir une license pour le USA Network, car il s'agit d'un réseau uniquement câblé et non pas terrestre comme NBC par exemple. Si un individu ici désire avoir USA Network, il doit signer un contrat avec Dish Network ou Direct TV, avoir un P.O. Box aux Etats-Unis pour ainsi obtenir les papiers et la license en question, car sinon, on ne peut avoir Direct TV ou Dish Network ici de façon légale. Cette façon de faire serait présentement dans une zone grise au niveau légal.

Il s'agit certes du plus gros changement pour Raw au Québec depuis le transfert de TSN à The Score. Ce changement a encore des effets néfastes aujourd'hui. Je rencontre régulièrement des gens qui croient que la WWE n'est plus à la télévision ici, car au Québec TSN est un réseau bien établi tandis que The Score ne l'est pas autant. De plus, il y avait la diffusion de minuit le lundi soir qui était présenté sur le câble régulier.

Les cotes d'écoutes à TSN dans les bonnes années pouvaient être aussi élevées que 700 000 auditeurs au Canada. Il ne s'agit pas des cotes d'écoutes les moins élevées à The Score alors qu'elles étaient autour des 200 000 il y a quelques années.

Dans un de mes rares commentaires à saveur de potinage, je voudrais féliciter La Parfaite Caroline (Caroline Beaudoin) et Jason Hell (Sébastien Savard) qui se sont mariés samedi le 9 juin dernier à Jonquière. Les deux luttent à la JCW depuis toujours. Savard est l'une des têtes dirigeantes de la promotion depuis plusieurs années tandis que Caroline est une ancienne championne de la ALF et elle a aussi participé à quelques galas de Femmes Fatales.

Le très réputé journaliste de la Gazette Red Fisher a mis un terme à sa carrière à l'âge de 85 ans. Outre le hockey, Fisher a aussi couvert la lutte professionnelle. Ayant commencé au Star en 1954, il a entre autres côtoyé le regretté promoteur Eddie Quinn. Dans son livre Hockey, Heroes and Me, publié en 1994, il parle justement de son amitié avec Quinn.

Un fait intéressant est que le ring qu'utilise la GEW présentement est l'ancien ring de Lutte Internationale. Selon Serge Jodoin, le ring avait été acheté par Louis Laurence après la faillite d'Internationale. Il l'aurait par la suite vendu à l'ancien promoteur de la SPW à Drummondville Henri Dostie, qui l'aurait vendu à un dénommé Claude Harvey de Drummondville et ce dernier l'aurait ensuite vendu à Jodoin. Jodoin l'a loué pendant quelques années à la GEW avant de le vendre à la promotion l'an dernier. Il s'agirait des mêmes plaques en dessous du ring, les mêmes poteaux, le même spring, la même base quoi.

Mon co-auteur pour le livre sur l'histoire de la lutte au Québec Bertrand Hébert a commencé à écrire des chroniques pour un site Web chez nos cousins de France, Catch Ultra. La chronique s'intitule Derrière le rideau et peut être lue en suivant ce lien http://catch-ultra.forumactif.com/f169-derriere-le-rideau.

Une page d'histoire…
Il y a 60 ans, le 11 juin 1952, Mr. Moto face à Buddy Rogers en finale d'un gala au Forum de Montréal du promoteur Eddie Quinn attirait 15 000 fans. Il s'agira de la plus grosse foule de l'année au Québec, devançant deux galas avec en finale Killer Kowalski.

Il y a 55 ans, le 14 juin 1957, Édouard Carpentier défaisait Lou Thesz remportant ainsi le titre de la NWA. Ce match est l'un des plus controversés de l'histoire de la lutte professionnelle et est analysé de tout bord tout côté par les historiens depuis des années. Il a eu des répercussions énormes sur la lutte. Parmi ces répercussions, Eddie Quinn quitte la NWA (il y reviendra) et de nouveaux titres avec Carpentier comme champion font leur apparition à Los Angeles (WWA), à Boston et principalement à Omaha. Ce dernier titre sera jumelé avec celui de la AWA dans les années qui suivront.

Il y a 25 ans, le dimanche 3 mai 1987, Lutte Internationale présentait son dernier gala au Centre Paul-Sauvé. La promotion présentait des shows les dimanches depuis quelques temps. La finale opposait Steve Strong à Kendo Nagasaki.

Il y a 10 ans, le 14 mai 2002, Hulk Hogan recevait une ovation monstre à Montréal. C'était la première fois qu'Hogan revenait à Montréal en rouge et jaune et il était de plus nouvellement redevenu champion de la WWE. L'ovation durera 12 minutes et des extraits sont d'ailleurs sur l'un des DVD de Hogan produit par la WWE.

Anniversaires
Le 21 mai dernier, Chris Benoit aurait eu 45 ans.

« Entendu » sur Twitter
Kevin Steen (@KILLSTEENKILL): @JoeyRyanOnline You know trending gets you nothing, right?! It happened to me a few times and when I looked, my wallet was still empty :(

Merci à Steve Charette, Serge Jodoin, Patrick Lono, Rick MacLean et Dave Meltzer.

Si vous avez des questions ou commentaires, n'hésitez pas à communiquer avec moi au patric_laprade@videotron.ca, via les réseaux sociaux au www.facebook.com/patlaprade et www.twitter.com/patlaprade, ainsi que sur mon site Web au www.lutte.com

Le livre sur l'histoire de la lutte professionnelle au Québec, intitulé « Mad Dogs, Midgets and Screw Jobs : The Untold Story of How Montreal Shaped the World of Wrestling » et écrit par Pat Laprade et Bertrand Hébert, sera disponible à compter de février 2013. Il est présentement disponible en pré commande sur au www.amazon.ca