Une médaille d'or olympique. Deux titres de champion du monde. Trente podiums en Coupe du monde, dont onze victoires. Alexandre Bilodeau est habitué au succès.

Mais la fin approche pour lui. Et ça paraît. Il amorce ce dernier droit dans un tout nouvel état d'esprit.

« Je ne vais pas tenter d'épater la galerie, Je vais essayer de gagner des titres, essayer de gagner des courses. Je vais donner le meilleur de moi-même. Il arrivera ce qui arrivera. Le ski, c'est ce que je fais, ce n'est pas qui je suis. »

À 14 mois des Jeux de Sotchi, ce discours détonne de celui qu'il tenait à l'approche des Jeux de Vancouver.

« Je voyais le podium de Vancouver et rien d'autre, se rappelle l'athlète de 25 ans. Chaque soir, je rêvais soit que j'étais sur premier, soit que je venais de tomber. Pratiquement chaque nuit. »

Penser que les résultats ne sont plus importants serait très mal connaître le fier compétiteur.

Son objectif principal est d'ailleurs très clair. « Mon objectif est de défendre ma médaille, c'est sûr et certain. Ce n'est pas la fin du monde [si je n'y arrive pas], mais je vais tout faire pour défendre ma médaille. Il y a autre chose dans la vie. Je ne vais pas définir toute ma vie par un échec que j'ai eu à la fin de ma carrière. »

Son objectif n'est pas seulement de défendre son titre olympique, mais aussi de se retirer sans aucun regret.

« Après les Jeux de Vancouver, je me suis demandé si à 50 ans j'allais regretter de ne pas être allé à Sotchi, de ne pas avoir essayé de défendre ma médaille. La réponse était oui. Je pense que je regretterais de ne pas avoir essayé. »

Le bon vieux cliché « une course à la fois » décrit parfaitement l'approche d'Alexandre, qui sera mise en application dès samedi avec la première épreuve de la Coupe du monde de la saison de bosses, à Ruka, en Finlande.

*D'après un reportage de Sébastien Boucher