Après avoir détenu le premier rang canadien en 2012, l’unité défensive des Carabins de l’Université de Montréal doit se débrouiller avec un nouveau coordonnateur, mais c’est loin d’être le dernier venu.

En raison du départ de Noel Thorpe avec les Alouettes de Montréal, Danny Maciocia a lui-même décidé d’ajouter cette responsabilité à celle d’entraîneur-chef.

Reconnu comme un entraîneur offensif, Maciocia a cédé la sélection des jeux à son coordonnateur Marco Iadeluca pour faire le saut de l’autre côté du ballon.

Depuis le début d’un camp d’entraînement de quatre jours qui se déroule cette semaine, ses joueurs ont découvert concrètement des avantages à miser sur un spécialiste de l’attaque pour les diriger.

« Il amène une vision plus offensive, il essaie de nous faire comprendre ce que l’attaque adverse veut faire avec nous. D’habitude, on réagit en défense alors que maintenant on comprend plus les nuances avec son apport. C’est particulièrement utile pour les passes et les tracés », a confié l’énigme pour les lignes offensives adverses, Jean-Samuel Blanc.

« En leur expliquant ces éléments, je peux leur permettre d’obtenir du succès et de jouer avec confiance. Avec les autres entraîneurs défensifs, on veut bâtir une unité qui ne fait pas que réagir, mais qui comprend ses agissements », a précisé Maciocia.

Tout de même, l’ancien entraîneur des Eskimos d’Edmonton tient à ajouter qu’il ne transformera pas l’efficace recette de la saison précédente.

« On devrait conserver environ 80 % de ce que nous faisions. On procédera à certaines modifications sur des concepts, mais il faut surtout rester agressif et ce sera notre mentalité en 2013. »

Le portrait de l’attaque subira aussi des retouches sous l’empreinte de l’expérimenté Iadeluca.

« Il a déjà gagné la coupe Vanier avec le Rouge et Or, il a participé à quelques camps avec les Eskimos… Alors, oui j’ai l’intention de lui laisser de la liberté. Je vais quand même suivre cette facette de près, mais je suis convaincu qu’il va bien faire son boulot », a cerné Maciocia.

« Marco semble un peu plus funky tandis que Danny s’avère plus terre-à-terre », a résumé le quart Pierre-Luc Varhegyi qui se retrouve en compétition pour le poste de partant avec Gabriel Cousineau.

Iadeluca aura à sa disposition deux quarts assez différents selon leur propre description.

« Je crois que je suis un quart assez intelligent », a lancé Cousineau en riant. « Je dois encore travailler sur quelques lectures et peaufiner des aspects de mon jeu, mais c’est normal au niveau universitaire. Je pense que ma vitesse est assez présente sauf que je dois augmenter ma constance. »

« Je pourrais me décrire comme un quart constant qui joue plus dans la pochette et je ne cours pas très souvent, mais je peux me débrouiller quand c’est nécessaire. Je dois améliorer mon jeu de pieds et mon travail sur les longues passes, une facette toujours intéressante à perfectionner », a fait savoir Varhegyi, qui a connu Maciocia au Collège André-Grasset.

Des recrues qui retiennent l’attention

Les entraîneurs des Carabins sont satisfaits du recrutement effectué au cours des derniers mois et le camp d’entraînement qui prend fin jeudi permet de tester une partie des recrues, celles qui ont terminé leurs études collégiales.

Du lot, les joueurs de ligne défensive Émile Charron-Ligez et Gabriel Ghio s’attirent plusieurs compliments de Maciocia.

« Les entraîneurs aimeraient que je puisse évoluer autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la ligne. Je dois donc être versatile, apprendre les cahiers de jeux et les différents schémas », a expliqué celui qui a opté pour l’Université de Montréal surtout en raison de la présence de Ronald Hilaire, l’entraîneur de la ligne défensive, qu’il a connu avec les Spartiates du Vieux Montréal.

Charron-Ligez, qui espère ajouter de la profondeur à la meilleure ligne défensive canadienne en 2012, est justement entouré d’excellents éléments pour l’aider dans sa progression et il remercie Mathieu Girard et Blanc pour leurs conseils.

Ce dernier, qui a ébloui en 2012 avec 12,5 sacs, a remarqué le potentiel de la recrue au physique imposant.

« Comme on dit, c’est un cheval de travail! Il comprend très vite et si on pouvait avoir d’autres joueurs comme lui, ce serait parfait », a vanté Blanc qui déploie du leadership à sa façon.

« Je suis davantage un leader par l’action. Mais si un aspect me dérange chez une recrue, je vais aller lui parler un à un et je leur donne des trucs pour connaître du succès. »

Du côté offensif, les recrues et les vétérans peuvent compter sur un nouvel enseignant en Danny Desriveaux qui a hérité du mandat des receveurs sans chômer longtemps après l’annonce de sa retraite.

À travers son parcours de six saisons dans la LCF, Desriveaux a appris à quel point les détails étaient cruciaux et il veut transmettre ce message.

« J’ai toujours été un joueur axé sur les détails et j’ai évolué dans des systèmes dans lesquels c’était essentiel. Je vais mettre l’accent là-dessus en développant une préparation adéquate pour que les joueurs exécutent au niveau espéré », a indiqué le détenteur l’entraîneur de 31 ans originaire de Laval.