PARIS - Aleksandra Wozniak affrontera la Canadienne Heidi El Tabakh, issue des qualifications, au premier tour des Internationaux de France qui se mettront en branle dimanche.

La Québécoise occupe actuellement le 57e rang au classement de la WTA.

Pour sa part, El Tabakh, s'est taillée une place au tableau principal en l'emportant sur Caila Giorgi en trois manches au troisième tour de qualifications.

L'autre Québécoise, Stéphanie Dubois, sera opposée à l'Israélienne Shahar Peer.

De leur côté, Serena Williams et Maria Sharapova ont rarement réussi à Roland-Garros mais sortent d'un printemps époustouflant qui leur offre un statut de favorite aux côtés de la no 1 mondiale Victoria Azarenka.

Après les surprises en cascade de ces dernières années, reflet d'une hiérarchie floue au sommet du tennis féminin, l'édition 2012 pourrait marquer le retour aux valeurs sûres, au moment même où le circuit commence à se trouver une patronne en la personne d'Azarenka.

Irrésistible en début de saison avec 26 victoires de suite, la Belarusse a ralenti la cadence ensuite mais reste sur deux finales, à Stuttgart et Madrid.

Même si elle semble moins à l'aise sur terre battue, elle veut aller loin à Roland-Garros, où elle n'a encore jamais dépassé les quarts de finale, comme sa nouvelle conseillère Amélie Mauresmo.

Le printemps a surtout été animé par deux anciennes no 1 mondiales, qu'on pensait fâchées à jamais avec la terre battue, Serena Williams et Sharapova, qui se sont partagé les quatre gros tournois de préparation pour Roland-Garros.

L'Américaine s'est imposée sur la terre verte de Charleston et la terre bleue de Madrid en laissant à chaque fois une grosse impression. Si elle s'est ensuite retirée au milieu du tournoi de Rome à cause d'une douleur au dos, la no 5 mondiale certifie qu'elle se sent très bien en ce moment.


Rendez-vous en quarts

"Mieux qu'au dernier US Open", dit-elle, ce qui est encourageant puisqu'elle y avait atteint la finale. Victorieuse à Paris il y a dix ans, Serena n'a plus atteint le dernier carré depuis 2003. C'est peut-être la bonne année pour viser un 14e titre du Grand Chelem à Roland-Garros.

Sharapova arrive, elle, sur la lancée de deux titres à Stuttgart et Rome. Longtemps mal à l'aise à Paris, avant d'y atteindre les demi-finales en 2011, la Russe, à 25 ans, semble définitivement réconciliée avec la terre battue où, selon ses propres dires, elle se sentait naguère "comme une vache sur glace".

"J'ai beaucoup progressé sur cette surface où le physique et la patience sont des facteurs clés", souligne la no 2 mondiale qui s'annonce clairement comme une candidate au dernier titre du Grand Chelem qui lui manque.

Mais entre Serena et Sharapova, ce sera l'une ou l'autre, puisqu'elles sont programmées pour se retrouver en quarts de finale.

Li Na, qui avait battu Sharapova l'année dernière en demi-finale avant de devenir la première Chinoise à triompher en Grand Chelem, revient sur les terres de ses exploits avec un appétit affirmé.

Confortée par sa finale à Rome dimanche dernier, elle fera partie des filles à surveiller, tout comme la Tchèque Petra Kvitova, la Polonaise Agnieszka Radwanska, l'Australienne Samantha Stosur et l'Italienne Francesca Schiavone, victorieuse en 2010 en pleine période d'anarchie.