LONDRES (AFP) - L'Angleterre, qui reçoit l'Italie lors de la 4e journée du Tournoi des six nations de rugby, samedi à Twickenham, ne devrait avoir aucun mal à abandonner à son adversaire la "cuillère de bois", mais seule une victoire exemplaire pourra atténuer la déception née des premiers matches.

Qui eut imaginé avant le début de la compétition que l'Angleterre, championne du monde en titre, serait contrainte à jouer chez elle la dernière place du Tournoi aux Italiens ?

Les courtes défaites au pays de Galles (9-11), face à la France (17-18) et en Irlande (13-19) en ont pourtant décidé ainsi.

L'Italie, elle-même également à la recherche d'un premier succès, ne devrait toutefois pas offrir une résistance acharnée, ayant toujours été battue dans le Tournoi par le XV de la Rose (10 défaites), encaissant une moyenne de 50 points à chaque fois.

Si le pack italien paraît en mesure de chatouiller son homologue anglais, du moins pendant quelques minutes, les lignes arrières transalpines devraient vite exploser sous les assaut menés par le demi d'ouverture Charlie Hodgson, et peut-être conclus par l'arrière Iain Balshaw, appelé pour pallier le forfait sur blessure (pouce) de Jason Robinson.

"La première chose pour samedi est de gagner, car perdre nous fait deux fois plus de mal que ça n'en fait aux supporteurs anglais", assure pourtant l'entraîneur du XV de la Rose, Andy Robinson, conscient de n'avoir aucunement droit à l'erreur.

"Les deux derniers matches que nous avons eus à la maison, nous les avons perdus, les mots sont sur le tableau, il est temps pour nous de recréer la +forteresse Twickenham+", a-t-il ajouté.

Après une défaite (16-30) lors de la Coupe du monde 1999 face à la Nouvelle-Zélande, les Anglais avaient enchaîné sur 22 matches sans revers à Twickenham.

La série avait pris fin l'an passé dans le Tournoi face à l'Irlande, puis l'Australie en novembre (21-19) et la France tout récemment, s'y sont aussi imposées.

Voilà bien un autre enjeu d'importance pour le XV de la Rose.