GOLD COAST - L'Australie a bien failli voir fondre sur elle une équipe d'Argentine déchaînée en fin de match mais incapable au bout du compte de renverser la situation (32-25), samedi à Gold Coast lors de la 4e journée du Four nations.

Le scénario se répète, inlassablement: des Pumas valeureux, accrocheurs, auteurs de superbes fulgurances mais toujours battus. Pour leur troisième campagne dans le Four nations, les Argentins sont toujours en quête d'un premier succès qui ne cesse de se refuser à eux.

Côté Wallabies, cette victoire sans éclat confirme toutefois celle obtenue contre l'Afrique du Sud au bout du suspense samedi dernier (24-23).

Si les dernières minutes leur avaient permis de forcer la décision contre les Boks, l'inverse a failli se produire sous le crachin et devant un stade de Gold Coast très faiblement rempli.

Les Australiens ont en effet joué sur courant alternatif, en plaçant deux coups d'accélérateurs à l'entame de la première puis seconde période. À chaque fois le capitaine Michael Hooper a aplati dans l'en-but argentin (2, 43).

Les dés semblaient même jetés à l'heure de jeu alors que le jeune ailier australien Peter Betham, en coin, offrait un important avantage aux siens (29-13). Maîtres du ballon et du terrain, rien ne devait arriver aux Wallabies.

Mais les Pumas ne se sont jamais résignés. Dès la 6e minute, Manuel Montero, d'un magnifique raid solitaire sur l'aile, avait ouvert la voie en échappant à trois plaquages australiens pour répondre à l'essai de Hooper.

Il a fallu attendre la 63e minute pour les voir se réveiller tout à fait. Le centre des Saracens Marcelo Bosch se trouvait à la conclusion d'une pénalité jouée rapidement à la main par Tomas Cubelli (29-18).

Dans la foulée, Nicolas Sanchez exploitait à la perfection un ballon de récupération dans les 22 m australiens, en tapant à suivre pour Joaquin Tuculet.

À 29-25 et encore 10 minutes à jouer, les Australiens flairaient le danger. Une pénalité de Bernard Foley leur donnait un peu d'air mais la fin de match se déroulait dans une atmosphère irrespirable, en raison de la pression argentine.