L’équipe canadienne féminine tentera dimanche de remporter pour la première fois de son histoire la Coupe du monde de rugby après avoir éblouit lors d'une victoire de 18-16 sur la France au Stade Jean Bouin mercredi.

L'excitation est à son comble dans le clan de l'unifolié en marge de ce duel contre l'Angleterre qui s'annonce très difficile considérant l'expérience de leurs adversaires qui ont fait la finale lors des trois derniers championnats. Ces dernières ont toutefois baissé pavillon chaque fois et elles n'ont certainement pas l'intention de subir encore le même sort cette année.

« C’est incroyable. C’est quelque chose auquel nous rêvions et un objectif qui nous motive à continuer d’avancer, explique la joueuse de centre Andrea Burk, originaire de la Colombie-Britannique. Nous sommes restées concentrées chaque jour, chaque match, chaque entraînement, et nous y voici. »

 « C’est une belle opportunité que de se retrouver en finale, les filles ont travaillé tellement fort pour ça, se réjouit quant à elle la capitaine Kelly Russell, dont la petite sœur Laura évolue aussi au sein de la sélection. Elles ont mis beaucoup de travail et d’effort pour atteindre cette étape, et le personnel aussi. C’est un grand honneur et un privilège. Nous avons travaillé fort et nous y allons pour la victoire. »

Magali Harvey, assurément l’une des joueuses par excellence du tournoi, est tout aussi enthousiaste à l’approche de cet ultime défi.

« Chaque fois qu’on porte le maillot du Canada, c’est un grand honneur. Le faire en finale est encore mieux, surtout avec une équipe aussi extraordinaire. »

Maria Samson est confiante que les derniers matchs sont une excellente préparation pour celui de demain contre l’Angleterre et sa coéquipière Emily Belchos croit que l’équipe possède l’ingrédient clé qui permettra d’aller chercher le trophée.

« Nous nous attendons à un match similaire (à celui contre la France, NDLR), très physique. Ce sera sûrement encore porté vers l’attaque, mais nous sommes solides à l’arrière et nous formons une équipe très connectée. C'est quelque chose d'unique si on compare aux autres équipes ici à la Coupe du monde. Nous ne sommes pas qu'un paquet d'individus distincts, nous formons un tout. Je crois que c’est ce qui va nous permettre de remporter l’or. »

Burk est tout à fait d’accord avec cette affirmation.

« À ce niveau, tout le monde est bon. Ce qui va nous permettre de nous démarquer, c’est l’unité au sein du groupe, le fait que nous sommes là l’une pour l’autre, et ça transparaît sur le terrain. »

À ce stade de la compétition, pas question de changer une tactique qui fonctionne visiblement bien, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas place à l’amélioration.

 « Je ne crois pas que nous allons changer quoi que ce soit à notre plan de match et elles non plus. Ce sera une question d’exécution, de conclure Harvey. Nous avons un plan de match, il suffira de l’appliquer encore mieux cette fois. »