Le Japon n'a pas réussi deux exploits de suite : quatre jours après sa victoire étourdissante contre l'Afrique du Sud, le XV de l'archipel s'est lourdement incliné contre l'Écosse (45-10), mercredi à Gloucester.

Épuisés, lessivés, les Brave Blossoms ont tout de même tenu un peu plus de quarante minutes face à de tout frais Écossais, qui faisaient leur entrée dans le Mondial 2015.

À la mi-temps, les Japonais avaient pourtant rempli le contrat fixé par leur sélectionneur Eddie Jones : rester au contact (12-7), pour espérer jouer sur la parfaite condition physique de ses protégés.

Belle intox en vérité! Les Japonais, 96 heures après leur énorme combat de Brighton contre les Springboks (34-32), ont craqué physiquement et mentalement à la 50e.

Dominateurs en première période, les Japonais ont même menés au pointage (7-6), après un essai de Mafi. Mais ils ont laissé passer de multiples occasions, pour des fautes de main, mauvais choix ou hors-jeu. Fidèles à la méthode qui leur avait permis d'arracher la victoire face aux Springboks, ils ont aussi négligé de tenter certaines pénalités très bien placées.

Problème : les Écossais eux ont saisi la moindre occasion pour punir l'indiscipline des Brave Blossoms via Craig Laidlaw auteur de tous les points de son équipe en première période. Sous les yeux de la princesse Anne, le capitaine écossais n'a laissé que trois points en route (quatre réussites sur cinq tentatives).

Dix jours de repos

Contrairement à ce qu'avait annoncé Eddie Jones, le roublard entraîneur du japon, les Écossais n'ont pas baissé le pied en seconde période, notamment après la sortie de Mafi, exceptionnel perce-muraille, qui quitta le terrain sur une civière (45).

Les Écossais, enfin libérés d'un poids, sentaient les bons coups et étaient récompensés par deux essais en six minutes par John Hardie (50) et Mark Bennett (24-10, 56). Le match avait choisi son camp.

Et le score a régulièrement enflé. Une interception de Tommy Seymour, remontée en solitaire sur 80 m crucifiait les Brave Blossoms (31-10, 63).

Le Kingsholm Stadium prenait des airs de petit Murrayfield. C'en était fini, les Japonais épuisés n'étaient déjà plus vraiment là et les Écossais allaient chercher le bonus grâce à un nouvel essai de Bennett et un autre de Finn Russell.

Les hommes d'Eddie Jones étaient tournés vers Milton Keynes. Ils y affronteront les Samoa, le 3 octobre, après dix jours de repos bien mérité. Et avec toujours en tête l'idée de se hisser en quart de finale pour la première fois.