CHRISTCHURCH, Nouvelle-Zélande (AFP) - Une équipe de Nouvelle-Zélande remaniée accueillera l'Australie, championne du monde et détentrice du trophée, samedi à Christchurch en ouverture des Tri-Nations de rugby, compétition réunissant la Nouvelle-Zélande, l'Australie et l'Afrique du Sud.

La Nouvelle-Zélande reste sur une courte défaite face aux Wallabies, en septembre 2001 lors de la précédente édition des Tri-Nations. Les All Blacks s'étaient inclinés de justesse à Sydney 29-26, suite à un ultime essai de Toutai Kefu dans les arrêts de jeu.

Malgré ses larges succès lors de ses deux derniers test-matches en juin face à l'Irlande (40-8) et les Fidji (68-18), la Nouvelle-Zélande n'a pas totalement convaincu. Le sélectionneur néo-zélandais John Mitchell a, par conséquent, choisi de modifier ses lignes arrières en écartant rien moins que les deux grandes vedettes des All Blacks, l'ailier Jonah Lomu et le centre Tana Umaga.

Lomu, 59 test-matches et 35 essais sous le maillot néo-zélandais, s'est vu remplacer par Caleb Ralph et ne figure même pas sur la feuille de match. L'ailier n'a guère brillé au cours des deux derniers tests, n'inscrivant aucun essai. Légérement amoindri par une blessure à un genou, Tana Umaga a dû, lui, céder sa place à Mark Robinson.

Plusieurs retours côté australien

Avec Ralph et Robinson, John Mitchell espère gagner en inspiration et en technicité ce qu'il perd en puissance avec l'absence de Lomu et Umaga.

Les vedettes de l'équipe ne sont décidemment pas à la fête, puisque le troisième ligne centre Taine Randell doit se contenter du banc de touche.

Du côté des Wallabies, l'entraîneur Eddie Jones bénéficie du retour de trois éléments-clés, le troisième centre Toutai Kefu, le talonneur Jeremy Paul et l'ailier Ben Tune.

Tune, remis d'une blessure à un genou, Kefu et Paul, touchés respectivement à la main gauche et aux côtes lors du premier test-match contre la France, le 22 juin à Melbourne, retrouvent ainsi leur place dans le XV australien.

Le cinq de devant australien, totalement remanié par rapport à l'été dernier, avec notamment une deuxième ligne encore un peu inexpérimentée composée de Justin Harrison et Nathan Sharpe, aura fort à faire en mêlées et en touches face aux avants néo-zélandais. Pour le reste, le visage de l'équipe d'Australie est sensiblement le même que celui de l'été dernier, avec une troisième ligne et une charnière parmi les plus redoutables de la planète.

Si le bilan récent plaide en faveur des Australiens, vainqueurs des deux deenières éditions du Tri-nations et qui ont gagné sept de leurs neuf derniers matches contre la Nouvelle-Zélande, les Wallabies n'ont pas semblé, eux non plus, souverains lors de leur dernière sortie, le 28 juin contre la France, qui s'est soldée par une courte victoire (31-25).