NELSON - L'Australie a assuré sa présence en quarts de finale de la Coupe du monde de rugby, grâce à son large succès sur la Russie (68-22) samedi à Nelson, mais les Wallabies, déjà handicapés par de nombreuses absences, ont perdu leur ailier Drew Mitchell.

Jusque-là, l'horizon était dégagé. On jouait la 52e minute, les Wallabies avaient empilé neuf de leurs dix essais, et le match ressemblait à un entraînement dirigé. Mais sur une accélération le long de la ligne de touche, l'ailier Mitchell stoppa net sa course, "foudroyé" par une lésion musculaire à une cuisse.

Et voilà comment les Wallabies, catalogués parmi les prétendants au titre, déjà privés de sept joueurs, dont trois centres pour le match face aux Russes, débuté avec un troisième ligne (Radike Samo) à l'aile, ont perdu un joueur supplémentaire.

"On a un blessé de plus, s'est lamenté Robbie Deans, l'entraîneur des Wallabies au coup de sifflet final. On ne sait pas exactement ce qu'il a, mais cela à l'air sérieux".

La blessure de Drew Mitchell constitue un sacré coup dur, dans la perspective des quarts de finale, où l'identité de l'adversaire des Australiens dépend de leur classement final (premier ou deuxième de la poule C). Ils seront fixés à l'issue des rencontres pays de Galles-Fidji et Irlande-Italie dimanche.

La sortie de Mitchell a marqué une cassure dans la production des Wallabies, soudain empruntés, et qui n'ont marqué qu'un seul essai au cours des trente dernières minutes. Soudain, les brillantes inspirations ont disparu, laissant place au dynamisme des Russes qui en ont profité pour inscrire deux de leurs trois essais de l'après-midi.