OITA, Japon – Le sélectionneur de l'Australie Michael Cheika a annoncé sa démission dimanche, au lendemain de l'écrasante défaite des Wallabies face à l'Angleterre (40-16) en quart de finale de la Coupe du monde de rugby, a annoncé la Fédération australienne.

« Je le savais (que j'allais partir) dès le coup de sifflet final, mais je voulais juste attendre un peu, le temps que les choses se calment un peu et de parler à ma famille, avant de clarifier les choses », a expliqué Cheika dans une vidéo diffusée par la Fédération australienne.

Cheika, 52 ans, occupait le poste de sélectionneur des Wallabies depuis cinq ans. Son contrat avec Rugby Australia devait arriver à terme à la fin de l'année.

Maintenu en fonction fin 2018 malgré une année catastrophique pour l'équipe australienne, il avait annoncé par le passé qu'il quitterait ses fonctions si l'équipe australienne échouait à remporter le Mondial.

« Je l'avais dit, "si tu ne gagnes pas tu t'en vas". Et je suis le genre d'homme qui fait ce qu'il dit », a expliqué dimanche Cheika.

Dave Rennie pour la suite?

L'entraîneur australien a ensuite ajouté qu'il aurait « adoré pouvoir rester » à son poste mais qu'il ne voulait pas revenir sur sa parole. « Je suis attaché à l'équipe et cela a été un honneur d'occuper cette fonction de sélectionneur de l'Australie », a-t-il souligné.

Le Néo-Zélandais Dave Rennie, entraîneur des Warriors de Glasgow, fait partie des principaux noms cités pour le remplacer.

Dimanche, avant l'annonce de son départ, la presse australienne n'avait pas été tendre avec Cheika, réclamant sa tête et dressant un triste bilan de son action à la tête des Wallabies.

« L'entêtement de Michael Cheika, combiné à l'indécision et au manque de confiance en ses joueurs, a vu les Wallabies réduits à une bande d'agitateurs », avait jugé le Sydney Daily Telegraph, pour qui la défaite de samedi s'apparente à de la « flagellation ».

Un avis partagé par The Australian, qui avait estimé que le rugby australien était « retourné dans les ténèbres », en raison des « plans confus et de l’exécution bancale » mis en place par Cheika.

« Honnêtement, on peut toujours faire mieux, mais je peux dire que je suis vraiment fier de ce que j'ai pu accomplir depuis quatre ans avec l'équipe australienne dans des conditions pas toujours faciles aussi bien sur le terrain qu'en dehors », a répliqué dimanche Cheika.

Dans un communiqué, la présidente de la Fédération australienne, Raelene Castle a remercié Cheika pour « son action et son dévouement ».

« Michael est un entraîneur d'expérience et un passionné qui a travaillé sans relâche pour obtenir le meilleur de ses joueurs », a-t-elle déclaré, ajoutant qu'un bilan était actuellement en cours pour évaluer la saison 2019 des Wallabies et « préparer l'avenir ».

Les Wallabies avaient atteint la finale du Mondial 2015 avec Cheika, nommé un an plus tôt en remplacement d'Ewen McKenzie, démissionnaire. Mais la sélection australienne a depuis enchaîné les déconvenues et semble sur le déclin.