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TOKYO – Au boulot! Après un premier tour sans anicroche, la Nouvelle-Zélande affronte l'Irlande en quarts de finale, samedi, première étape pour les All Blacks sur la route d'un troisième titre consécutif de champion du monde.

La phase de poule a été avalée sans sourciller : trois victoires aisées, devant l'Afrique du Sud (23-13), le Canada (63-0) puis la Namibie (71-9) puis un match annulé contre l'Italie. Les doubles tenants vont vivre à Tokyo leur premier vrai test depuis près d'un mois.

Car le XV du Trèfle sait comment s'y prendre : les Irlandais, qui disputent leur septième quart de finale dans un Mondial, ont dominé les All Blacks à deux reprises lors de leurs trois dernières oppositions (victoires 40-29 en 2016 et 16-9 en 2018, défaite 21-9 en 2016).

Problème, les Néo-Zélandais, eux aussi, savent comment faire à ce stade de la compétition : au contraire de l'Irlande, qui n'a jamais passé le stade des quarts, ils n'ont plus perdu depuis douze ans en Coupe du monde.

Mieux, les hommes de Steve Hansen arrivent en pleine forme. Et reposés. Ils n'ont ainsi plus joué depuis le 6 octobre, lors de la démonstration contre les Namibiens. Leur dernier véritable test? Le 21 septembre et une victoire sérieuse devant les Springboks (23-13), pour leur premier match de poule.

Une à droite, l'autre à gauche

« Au coup de sifflet final, une équipe partira à droite, l'autre à gauche. On le sait tous. Une équipe va rentrer chez elle. C'est une Coupe du monde, c'est comme ça », résume sobrement le sélectionneur néo-zélandais Steve Hansen.

« On l'a vécu nous-mêmes, en 2007, quand on a été éliminés (en quarts de finale, par la France 20-18, NDLR) et il n'y a aucune garantie que ça ne va pas nous arriver encore. L'Irlande n'a jamais passé le cap des quarts de finale, elle va faire de son mieux pour ne pas rentrer chez elle. Nous aussi », ajoute-t-il.

Les deux équipes se connaissent bien et, à en croire l'ouvreur irlandais Jonathan Sexton, la différence se jouera sur des détails. « Il faudra être très réaliste: quand on aura une opportunité, il faudra la saisir », confie le meilleur joueur du monde 2018, rouage essentiel du jeu irlandais mais qui dispute ce Mondial sur une jambe.

« On sait à quel point ces matchs sont serrés, on l'a vu ces dernières années, c'est un défi excitant », abonde le capitaine néo-zélandais Kieran Reid, qui mettra un terme à sa carrière internationale après la Coupe du monde.

« Gérer la pression »

Les Irlandais auraient pourtant pu se faciliter la tâche mais pour ça, il fallait ne pas se laisser terrasser par le Japon (19-12). Résultat, deuxième de sa poule, le XV du Trèfle doit sortir les All Blacks avant d'affronter éventuellement le vainqueur d'Angleterre-Australie en demie, ce qui constituerait une première. Tout sauf une partie de plaisir.

D'autant que les coéquipiers du vétéran Rory Best, pas franchement convaincants depuis le début du tournoi, sont privés de leur centre Bundee Aki, suspendu après un plaquage dangereux contre les Samoa.

Ils pourront cependant compter sur des associations qui peuvent jouer ensemble les yeux fermés : la première ligne Healy-Best-Furlong débutera pour la 17e fois alors que la charnière Murray-Sexton est assemblée pour la 56e fois!

Les Néo-Zélandais, eux, ont tellement de talents qu'ils peuvent se permettre de laisser le polyvalent Sonny Bill Williams (34 ans, 55 sélections) sur le banc ou le centre Ryan Crotty (31 ans, 47 sélection) dans les tribunes.

« On est plutôt dans une bonne position. Mais, au final, tout ce qui compte, c'est samedi », assure néanmoins Best. « Tout ce qui compte, c'est quelle équipe va arriver à imposer son plan de jeu et à gérer la pression d'un match à élimination directe », affirme-t-il. Et ça, les All Blacks savent faire.